Petite nouveauté aujourd’hui, puisque je vous propose pour la première fois un article dédié à un magazine LEGO. On peut légitimement se poser la question, aujourd’hui, de la pertinence d’un magazine papier, et de ce qu’il est capable d’offrir de plus que ce qu’on pourra trouver sur internet. Découvrons ensemble ce magazine dédié à la communauté AFOL, édité par le site web du même nom : Brick Fanatics Magazine. Le premier numéro est sorti fin octobre.
Les auteurs
Cela va sans dire, une grande partie de l’équipe de rédaction est issue du site web brickfanatics.com, propriété du groupe Tiro Media Ltd. Dont certains font également partie de la rédaction de Blocks Magazine. Le directeur de la publication est Rob Paton, qui n’est pas moins que le patron de Tiro Media Ltd. Ce qui est très intéressant ici, c’est que la parole est également donnée à de nombreux invités, que ce soit au travers d’interviews ou de papiers dédiés. On y trouve notamment un article de Christian Faber (qui a travaillé 30 ans pour LEGO, et est à l’origine de nombreux thèmes), ou encore des photos de Stuck in Plastic, des spécialistes de la photographie des jouets.
Le magazine
Il se présente au format A5, et compte 80 pages. Le papier est relativement fin, et fait un peu penser aux prospectus que vous pouvez régulièrement trouver dans votre boîte aux lettres. Le premier numéro est sorti fin octobre, le suivant est attendu pour le début de l’année prochaine. Le rythme de publication sera alors mensuel. À l’unité, le magazine coûte 10,25 € (8,25 + 2,00 pour les frais d’envoi en France). Des abonnements sont également proposés pour un ou deux ans (12 ou 24 numéros, donc), respectivement à 90,75 € et 173,25 €. Pour l’acheter, tout se passe sur le site brickfanatics.com. Il est proposé uniquement en anglais, et le tirage est relativement limité.
Le contenu
C’est sans doute ce qui vous intéresse le plus. Le magazine est découpé en trois grandes sections :
- « On Topic » présente les dernières news relatives à la marque LEGO, non sans une certaine touche d’humour. Dans ce premier numéro, nous trouvons ainsi (entre autres) un article sur le crowdfunding façon LEGO avec le premier set LEGO Forma (dont je vous parlais ici), l’histoire du thème Winter Village avec l’arrivée récente du set 10263 – Winter Village Fire Station, ou encore un test « grandeur nature » de la difficulté d’obtenir Percival Graves dans la série de minifigs à collectionner Harry Potter sans tâter les sachets.
- « Review + » propose des tests concernant les dernières références LEGO, agrémentés d’une belle mise en page et d’une belle photographie, et dans lesquels on trouve des éléments supplémentaires comme l’interview de Justin Ramsden, designer du set 71043 – Hogwarts Castle
- « Retro » vous replongera dans vos souvenirs, avec comme son nom l’indique un retour en arrière sur certains sets / thèmes disparus de la circulation. Entre autres « fun facts », on y trouve par exemple une création inspirée du thème Blacktron, réalisée par Jme Wheeler.
En dehors de ces trois rubriques, nous trouvons également d’autres articles très intéressants. L’un d’entre eux concerne l’initiative Play Well Africa, racontant l’aventure d’un garçon de huit ans qui réalise la chance qui est la sienne d’habiter aux USA, et décide de lancer avec l’aide de ses parents un programme de distribution de LEGO (collectés par l’intermédiaire de dons) aux enfants africains. Un autre offre une source d’inspiration pour surélever le set 75222 – Betrayal at Cloud City et lui donner le lustre qui aurait dû être le sien.
Verdict
Commençons par le sujet qui fâche : le prix. Personnellement, pour 10 € et 80 pages, je trouve que la qualité du papier aurait pu être meilleure pour un magazine que la plupart d’entre nous souhaiteront conserver. Voilà, c’est fait pour le petit coup de gueule 😉
Mais pour le reste, c’est une belle réussite. Résolument tourné vers le public AFOL, ce magazine réussit à nous captiver de la première à la dernière page, tant les sujets abordés sont variés, intéressants et instructifs. On regrettera parfois une approche un peu trop succincte de certains sujets, le format du magazine y étant certainement pour quelque chose. Et cette remarque est très subjective : suivant ses centres d’intérêt, chacun aurait aimé pouvoir en lire un peu plus sur tel ou tel autre sujet !
Il faudra être à l’aise avec la langue de Shakespeare, le magazine étant totalement en anglais. Les articles sont très bien écrits, et le format papier permet une mise en page « dynamique » pour le moment absente des médias en ligne. D’ailleurs, le magazine ne se veut pas remplacer ceux-ci, mais en être un complément, ce qu’il parvient à faire.
C’est donc oui, et longue vie à Brick Fanatics Magazine !