Après la review du château Disney d’il y a quelques jours, parlons à présent du set qui est aujourd’hui (et jusqu’au 14 Septembre, date de la mise en vente en avant première du nouvel UCS Millenium Falcon) le troisième plus gros set jamais commercialisé par LEGO en ce qui concerne le nombre de pièces, la Ville Ninjago (ou Ninjago City en anglais), de la gamme The NINJAGO Movie sortie à l’occasion de l’arrivée prochaine en salles du nouveau film LEGO. Rappelons qu’elle est disponible en ce moment en avant-première VIP, avant sa mise en vente générale le 1er Septembre prochain.

Je vais essayer de changer un peu la méthode de réalisation de la review, n’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez dans les commentaires 😉

Informations principales

La boîte et son contenu

Autant le dire tout de suite : la boîte en impose par ses dimensions (et son poids !). On retrouve sur l’avant de celle-ci notre modèle, mis en scène avec les minifigs qui vaquent à leurs occupations, ainsi que le logo de la gamme et les 16 minifigs présentées dans un bandeau noir en bas.

Sur l’arrière les 3 niveaux sont séparés les uns des autres, avec pour chacun d’entre eux un zoom sur les principales « options » de jouabilité, et elles sont nombreuses, depuis l’ascenseur au restaurant de sushis en passant par le distributeur de billets.

A l’intérieur, 41 sachets de pièces répartis en 16 séries numérotées et une plaque de base en dark bluish gray de la même dimension que les autres modulars (32×32 tenons). 4867 pièces en tout pour notre modèle, soit 6,2 cts la pièce, c’est très raisonnable et assurément un des arguments en faveur de cette boîte.

Nous avons également 3 notices d’instructions, une par niveau (The Old World, The Street et The High Rise) et deux planches de stickers, une transparente et un blanche, contenant en tout 56 éléments, que l’on est presque prêt à pardonner vu le prix contenu de la boîte en rapport à la richesse de son inventaire (j’ai bien dit presque !).

Petit point sympathique, à intervalles réguliers dans les notices nous sont présentés des croquis préparatoires des designers, et le début de chacune d’entre elles nous présente le niveau que l’on va construire et ses minifigs. Dans la première, nous pouvons également lire l’histoire de la Ville Ninjago, une interview du réalisateur du film, voir quelques images de ce dernier et disposer d’un traducteur de la langue Ninjago (dont une version existe également sur internet à cette adresse). Malheureusement, pour les plus jeunes et ceux qui ne sont pas à l’aise avec la langue de Shakespeare, tout est en anglais.

La construction

Nous allons parler dans la suite des différents niveaux, dans leur ordre de construction, avec les points forts et les faiblesses de chacun d’entre eux.

Level 1 – The Old World

Les minifigs

Six minifigs pour ce premier niveau :

  • Kai : il porte un pantalon et une veste rouge, tampographiée jusque sur les manches, et a la même tête et la même coiffure que celles  du Kai’s Dojo Pod dont nous avons également parlé sur Brickonaute. Il porte un croissant en guise d’accessoire.
  • Jamanakai Villager : pantalon bleu avec un poisson à la ceinture, veste marron avec une ceinture de laquelle on voit dépasser un vêtement bleu constituent son habillement. Il porte un bâton, un panier dans le dos avec une grenouille, ainsi qu’un chapeau. Le visage est également très bien réalisé, avec ses sourcils et la barbe grisonnante.
  • Sally : pantalon monochrome sans articulation et haut bleu assez simple pour elle. Son point fort réside dans sa belle coiffure, et son visage souriant avec quelques tâches de rousseur. Elle porte une grenouille comme accessoire.
  • Ivy Walker : superbe réalisation de la tampographie de la veste et du pantalon, avec ce kimono orné d’oiseaux et de fleurs. Le visage et la coiffure sont assez simple, et elle porte un diamant.
  • Sweep : il ne s’agit pas tout à fait d’une minifig, puisqu’on l’assemble de toutes pièces. C’est en fait un robot de maintenance, avec sa pince et son balai. Ca change, et ce robot apporte une touche de nouveauté bien agréable.
  • Konrad : bas marron et bleu pour lui, et veste bleu clair sur un tee-shirt foncé. Un superbe visage dont la couleur de la barbe et des sourcils sont assorties à celle des cheveux. Ses accessoires sont un poisson fraichement pêché, et une lance.

Le modèle

Beaucoup de choses intéressantes dans ce premier niveau, à commencer par la réalisation de l’eau : on commence par disposer en sous-couche des plates de différentes couleurs (ici noires et deux nuances de vert), avant de les recouvrir de tiles en trans blue. Cette technique permet de laisser deviner la profondeur de l’eau sous les tiles.

Le ponton est constitué de « tubes » marrons de différentes longueurs, assemblés à l’aide de pins technic. On y ajoute une jonque, assez simple dans sa réalisation (peut-être un peu trop simple au vu du niveau de détail général du modèle.

On construit également la base de l’ascenseur avec sa machinerie, avant de s’attaquer au local de maintenance du robot Sweep, plutôt simple également avec comme unique aménagement ce qui semble être un écran de contrôle. L’extérieur est en revanche nettement plus riche, avec un estampe d’un côté, et de l’autre un succession de tiles et slopes en deux nuances de marron.

On continue avec le magasin du pêcheur avec ses caisses et sa toiture superbement réalisée, dont la courbure est simplement trouvée à l’aide d’une barre flexible. Il suffit de passer le doigt dessus pour trouver la courbure parfaite. C’est hyper ingénieux et il fallait y penser !

Le pont est également superbe, avec ses marches, ses rampes et ses décors.

Nous ajoutons ensuite à cet ensemble un premier niveau. Il est constitué tout d’abord d’un appartement avec son futon, sa table de chevet et sa télévision.

De l’autre côté, on trouve un salon de thé, avec sa terrasse qui comprend notamment les nouvelles barrières présentes dans le set, quelques accessoires (une théière et une estampe au mur), et une plante verte réalisée… à l’aide d’une chevelure verte !

De nombreux éléments de décor viennent ponctuer l’ensemble, comme des nénuphars, des grenouilles, des fougères et diverses plantes, et même les supports qui serviront au niveau supérieur très joliment réalisés.

Level 2 – The Street

Les minifigs

Cinq minifigs pour ce second niveau :

  • Severin Black : c’est le chef cuisinier du restaurant, et semble être spécialiste du crabe puisqu’il en arbore un dans la main, et deux sur sa veste. Il porte également un tee-shirt blanc avec un tablier tâché, et arbore une belle moustache sous son chapeau.
  • Mother Doomsday : c’est le patron du magasin de comics. Il porte un pantalon sur lequel sont tampographiées des poches et une ceinture, et un tee-shirt avec l’inscription « Galidor ». Sûrement une série à la mode. Il porte un bouc sur le visage, et des cheveux longs tenus par un élastique.
  • Tommy : ce gamin avec ses tâches de rousseur porte un sweat arborant fièrement un mystérieux ninja vert. Comme Sally, ses jambes ne plient pas.
  • Guy : la fashion victim du set, avec son gilet rose arborant des poissons sur son tee-shirt blanc, ses lunettes de soleil et sa coiffure à la mode. En tout cas, il semble riche avec ses deux billets de 100 à la main !
  • Juno : Elle porte un pantalon bleu marine, avec un haut violet décoré de pois jaunes et de fleurs. Elle est bien maquillée, et porte une ombrelle.

Le modèle

Ce second niveau est en fait composé de deux « sous-niveaux ». Le premier comprend un restaurant et une boutique de comics, le second un magasin et une pièce au milieu de laquelle est planté un arbre.

Commençons par le restaurant, spécialité crabe à en juger par son enseigne. Un mécanisme dans le four permet de faire cuire le crabe qui y est placé. En effet, deux crabes de couleurs différentes y prennent place, séparés par un plateau, que l’on retourne depuis l’extérieur du magasin grâce à un mécanisme muni d’un élastique qui permet de maintenir le tout en place une fois l’opération réalisée.

L’intérieur est richement décoré, avec ses tabourets et son comptoir, son four, et son plan de travail avec tous ses accessoires. Une belle astuce de montage sur l’extérieur, avec cette grande brique transparente que l’on remplit de round tiles en quinconce avant de l’ajouter du une plate devant une autre brique, cette fois en trans orange. C’est génial, et du plus bel effet une fois assemblé. On retrouve même sur l’extérieur les groupes de climatisation, réalisées à l’aide de petites turntables. Côté intérieur, on retrouve évidemment les grilles d’aération qui correspondent.

Le magasin de comics n’est pas en reste en ce qui concerne les astuces de construction, à commencer par son enseigne assemblée sans aucun sticker, où l’on voit la « tranche » des pièces. A noter dans ce set des plates 1×1 tampographiées sur le côté qui permettent de réaliser cette enseigne.

A l’intérieur du magasin, outre le comptoir, on retrouve évidemment bon nombre de comics avec quelques références sympathiques (on reconnaîtra notamment Unikitty sur l’un d’entre eux), et des statuettes de 6 couleurs différentes (en fait des microfigs, dont on a un double de chaque couleur dans les spare parts). Par contre, la taille de la boutique fait qu’il est vraiment difficile d’y placer les minifigs, surtout avec des gros doigts…

On assemble également à cet étage deux autres fonctionnalités plutôt sympa : le distributeur automatique de billets, qui fonctionne grâce à une tile qui vient pousser ces derniers dans une fente (et qui contient tout de même 13 billets en réserve) ; et le panneau publicitaire dont il est possible de changer le contenu grâce à 3 autres pubs stockées derrière lui (il suffit de pencher le panneau sur sa droite pour les récupérer).

On assemble sur l’extérieur un trottoir devant tous ces éléments, et également un escalier qui y mène depuis la plateforme de l’ascenseur. Des rambardes et quelques pubs viennent compléter l’ensemble.

L’étage suivant se compose tout d’abord d’un magasin vendant diverses choses, essentiellement des vêtements et des chapeaux. On retrouve deux minifigs habillées en kimono en guise de mannequins dans les vitrines. Une collection de chapeaux est exposée derrière une très grande vitrine d’un seul tenant, c’est vraiment très bien fait, on retrouve même des caméras de surveillance dans les angles.

On retrouve à côté de ce magasin ce que LEGO qualifie sur le Shop@Home de « bonsaï », mais vu sa taille, ça doit faire un certain temps qu’il pousse. Il prend place dans ce qui semble être une pièce en construction, et dépasse très largement de la structure. Le mélange de couleurs, entre les deux nuances de rose, le blanc et le marron fonctionne vraiment bien.

Enfin, une astuce de construction intéressante est à relever du côté extérieur de l’ascenseur, avec ses vitres disposées à l’horizontale et ses briques transparentes en quinconce, et son liseré vert et blanc du plus bel effet.

Level 3 – The High-Rise

Les minifigs

Cinq minifigs également au programme de ce dernier niveau :

  • Lloyd Garmadon : un peu à la manière de Spider-Man, c’est le seul à avoir réussi à prendre en photo le ninja vert. En ce qui concerne la minifig, il porte un sweat vert sur un tee-shirt blanc, une ceinture et quelques motifs sur son pantalon noir. Il a les cheveux blonds et les yeux verts.
  • Misako : la mère de Lloyd. Assez simple, pantalon monochrome marron, veste verte sur un haut blanc avec un petit pendentif qui dépasse. Un peu de rouge à lèvre sur son visage souriant, et des cheveux roux complètent l’ensemble.
  • Jay : c’est la seule minifig à porter une tenue de ninja. Haut bleu avec une bandoulière et une ceinture, joliment décoré de motifs asiatiques. Le pantalon est noir avec quelques bandes marron. Son visage est recouvert d’une cagoule, en deux parties pour couvrir le cou et le bas du visage également, avec un bandana bleu. Il porte une arme constituée d’une chaîne et d’une lame au bout (ou d’une dent de requin ? difficile à déterminer)
  • Officer Noonan : la policière qui fait régner l’ordre sur Ninjago City. Pantalon bleu monochrome et veste de police noire joliment décorée. Un peu de rouges à lèvres, des lunettes de soleil et une casquette de police sur la tête. Elle porte un mégaphone.
  • Shark Army Gunner : le bad boy, spécialisé dans le vol de poissons (!). Pantalon et veste grise, avec des bandoulières et bon nombre de poches, c’est bien réalisé. Il porte une cicatrice et une barbe de 3 jours sur le visage, ainsi qu’un bonnet de marin. En guise d’arme, un poisson qui crache des flammes, pourquoi pas.

Le modèle

On commence pour ce dernier niveau par assembler la maison de Lloyd, extrêmement détaillée. On y trouve des armoires avec des vêtements, un four, une télévision, une console de jeux, une voiture miniature… ça fourmille ! Deux fonctionnalités sympas sont à noter : les lits superposés, dont celui du dessus se détache pour accéder à celui du dessous, et le costume de ninja de Lloyd planqué dans le toit.

On continue avec le restaurant du « rooftop », qui ne doit pas être donné quand on imagine la vue que les clients doivent avoir d’en haut ! De belles rambardes tout autour, des chaises et des tables pour les clients, et le tapis roulant sur lequel défilent les plats (il suffit de tourner la lampe au milieu pour actionner le système) constituent l’essentiel de ce niveau. On notera comme belle astuce de construction l’utilisation de portières de voiture pour la création des courbes du toit, c’est bien trouvé.

Un petit escalier mène aux seuls toilettes de Ninjago City, mieux vaut ne pas avoir une envie pressante quand on est tout en bas. Ceux-ci se détachent complètement, et on trouve en dessous le nécessaire au chef cuisinier pour passer incognito : une fausse moustache et une toque de cuisinier. L’intérieur des toilettes est ultra détaillé, depuis la chasse d’eau au robinet en passant par le rouleau de papier toilettes accroché au mur.

Au dessus des toilettes trône le dernier élément de la ville : ce que la notice décrit comme une antenne de radio / télévision, avec un trou béant au milieu. On notera ici la réalisation à l’aide d’arches et de barrières courbes, « renversées » sur le côté afin d’obtenir ce trou. Chacun jugera cet élément comme il l’entend, mais comparativement au reste du modèle je le trouve assez superflu.

On termine la construction en ajoutant quelques éléments de décor, ce qu’on imagine être une seiche bleue et un poisson porc-épic jaune.

Verdict

Les plus du modèle :

  • le nombre de minifigs, 16 sans compter les mannequins et le costume alternatif de Lloyd, apportent la vie qu’il faut étant donnée la taille du modèle
  • la taille de la construction, tout bonnement impressionnante (63cm de haut)
  • le niveau de détail : tous les éléments sont extrêmement détaillés, de l’intérieur des bâtiments jusqu’au trottoir, en passant par l’eau sur laquelle navigue la jonque, et le nombre d’accessoires est énorme.
  • les astuces de construction : chaque élément ou presque est prétexte pour les designers à introduire une nouvelle technique (ma favorite restant celle du décor du restaurant de crabe, et de l’enseigne du magasin de comics)
  • des fonctionnalités à la pelle, qui apportent une dose de jouabilité rarement égalée : l’ascenseur, le distributeur de billets, la cuisson du crabe, les publicités interchangeables, tous les petits éléments cachés çà et là… De plus, le design du set permet aux minifigs d’accéder à tous les endroits, par l’intermédiaire de l’ascenseur ou d’escaliers judicieusement disposés
  • l’inventaire, tout bonnement monstrueux avec ses 4867 pièces, et le coût de la boîte (très) contenu en rapport à ce nombre de pièces (environ 6,2 cts l’unité !)
  • le design général, avec tous ces éléments aux couleurs différentes qui se superposent, rendant le modèle en lui-même vivant
  • le travail sur les notices, avec la description du niveau et de ses minifigs, et les dessins des designers.

Les moins :

  • les stickers, pas toujours faciles à appliquer, mais ici relativement indispensables au décor. Je pense que les acquéreurs du set auraient été prêts à mettre quelques euros supplémentaires pour avoir des pièces tampographiées.
  • l’antenne, superflue, et qui jure avec le reste de la construction
  • l’arrière du modèle, qu’on aurait aimé plus travaillé, étant donné que le bateau doit y accoster, par exemple
  • l’intérieur de certaines pièces, pas toujours facilement accessible (le magasin de comics et la maison de Lloyd, essentiellement)
  • sa taille et sa conception (pas de trottoir mais de l’eau) le rendent difficilement exposable aux côtés des autres modulars
  • Cela aurait été encore plus sympa si tous les éléments étaient séparables, et ne venaient pas par trois pour les étages intermédiaires (ok, là, je chipote !)

Pour résumer :

Malgré ses quelques défauts, ce sets est un incontournable pour tout collectionneur averti. C’est d’ailleurs (sans compter le « Pod » de Kai) le seul set Ninjago que je possède, et cela restera vraisemblablement ainsi (même si le bateau me fait de l’oeil ;)). Pas besoin d’être un fan de la gamme pour rendre ce set indispensable. (presque) tout est bon à prendre, depuis le nombre de minifigs, aux astuces de montage à la pelle, jusqu’au niveau de détail rarement atteint. Un seul mot si vous hésitiez encore à vous le procurer : Foncez !

Pour le retrouver sur le Shop@Home, c’est à cette adresse que ça se passe !

PS : Et si cet article vous a plu, n’hésitez pas lors de votre prochain achat sur le Shop@Home ou sur Amazon à passer par un des liens proposés sur le site afin de soutenir mon travail (qui n’en est pas tout à fait un, mais qui prend un peu de temps quand même) 😉

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