Review LEGO Ideas 21342 The Insect Collection

Je vous propose de découvrir aujourd’hui le 50ème set de la gamme LEGO Ideas, qui sera disponible dès le 4 septembre prochain en avant-première VIP (le 7 septembre pour tout le monde). Avec la référence 21342 The Insect Collection, LEGO nous propose la construction de 3 insectes  : un papillon « Blue Morpho », un scarabée dynaste Hercule et une mante chinoise – accompagnés de deux petits compagnons, une abeille et une coccinelle à 7 points. Ce set s’inspire du projet de José Maria (aka hachiroku24), à une différence près : les 3 bestioles sont ici construites avec un petit morceau de leur habitat naturel. Ci-dessous, pour rappel, le projet initial.

Informations principales :

• numéro de set : 21342
• année de sortie : 2023
• nombre de pièces : 1111
• prix sur le Shop@Home : 79,99 €
• temps de construction : 2 heures
• difficulté : moyenne

Boîte et inventaire

Pas de surprise concernant la présentation de la boîte, elle reprend la livrée noire habituelle des sets de la gamme LEGO Ideas et plus généralement des sets dédiés aux adultes. La face avant nous présente les 3 constructions sur leurs présentoirs, et on trouve au dos de la boîte ces 3 mêmes constructions vues sous un autre angle – ainsi que 3 vignettes de détails.

À l’intérieur, on trouve 7 sachets de pièces numérotés et une pochette en carton contenant 4 notices d’instructions. Les 3 premières sont dédiées à chacun des 3 insectes, et la dernière ne contient aucune instruction (je crois que c’est la première fois que je vois ça) mais une présentation du set, des designers LEGO (Jordan David Scott et Kirsten Bay Nielsen) et du fan designer José Maria, et des différentes bestioles. Il n’y a pas, heureusement, le moindre autocollant dans cette boîte.

On y trouve également l’inventaire du set et la lecture de celui-ci permet de remarquer quelques éléments intéressants dont de jolis feuillages, une tige courbe et des ailes transparentes, quelques éléments tampographiés et de très jolis éléments courbes couleur flame yellowish orange pour le dynaste Hercule.

Construction et design

Si vous êtes curieux, vous trouverez sur la page du produit de la boutique officielle plusieurs playlists réalisées en collaboration avec l’artiste Sanaa Kelley, reproduisant les bruits des insectes en question façon « ASMR » : une piste de 45 minutes par animal, et une dernière plus courte mélangeant l’ensemble. Par curiosité plus qu’autre chose je les ai écoutées et pour être honnête, je ne suis pas spécialement client de ce genre de choses – et je n’ai donc aucune référence pour les comparer. Malgré tout, l’effort de LEGO pour apporter un petit quelque-chose de différent est appréciable et certains y trouveront sans doute leur compte.

Le papillon morpho bleu (Morpho peleides)

121 étapes – 35 minutes

Les deux premiers sachets de pièces sont dédiés à la construction du papillon morpho bleu. Avec le premier, on assemble le support d’exposition de forme octogonale, sur lequel on vient ajouter une structure à base d’éléments SNOT, habillée sur ses 4 côtés, qui formera la branche sur laquelle se pose le papillon. L’angle en partie supérieure du support est obtenu grâce à des connecteurs Technic.

On continue avec une jolie fleur qui nous rappellerait presque la Botanical Collection dans son design et les techniques de construction – il s’agit ici d’une broméliacée. On passe alors à la construction du papillon à proprement parler. Les ailes se décomposent en deux sous-ensembles, articulés entre eux par une charnière pour trouver l’angle adéquat. Les deux ailes sont clipsées au corps – et sont donc mobiles. On ajoute également une jolie petite abeille, fixée sur une tige courbe transparente.

Le design est plutôt réussi pour cette première construction, j’apprécie ici tout particulièrement les 3 nuances de bleu utilisées (pas forcément faciles à distinguer sur les instructions, d’ailleurs), ainsi que les tiles tampographiées situées sur le pourtour des ailes. Je craignais que l’assemblage soit massif mais il n’en est rien, les ailes sont fines et l’ensemble harmonieux, avec un très joli support d’exposition – l’abeille est très mignonne et la fleur bien réalisée.

Juste un petit regret, assez flagrant : le corps et les antennes mériteraient d’être plus longs, à tout le moins de dépasser devant les ailes. Pour le reste, le contrat me semble rempli.

Le dynaste Hercule

118 étapes – 45 minutes

On commence de la même manière que le papillon : avec un support d’exposition octogonal, de la même taille et des mêmes couleurs que le précédent. Cette fois-ci, le support d’exposition de la bestiole est incliné avec des clips pour trouver l’angle adéquat. Il s’agit probablement d’une branche morte tombée au sol, puisqu’on ajoute également deux champignons bleus (Clitocybula azurea si on en croit le descriptif de la notice).

Le corps de l’animal est constitué pour l’essentiel d’éléments SNOT qu’on vient ensuite « habiller » pour former sa carapace. Sur l’avant, c’est une charnière qui supporte l’immense corne (censée être fixe – ce n’est pas le cas ici) et des clips pour la mandibule inférieure. Les pattes sont réalisées avec des charnières à cliquet, le bout de celles-ci réutilisant des poignées de seaux.

On fixe ensuite le scarabée dynaste Hercule sur son support d’exposition avant d’attaquer la construction de 4 sous-ensembles, symétriques 2 à 2 : les ailes et les élytres. Elles sont clipsées sur le corps et sont donc mobiles.

C’est une autre jolie réalisation qui nous est proposée ici, l’animal et sa corne réservée aux mâles est identifiable au premier coup d’oeil et les proportions semblent justes. Les pattes, les élytres et les ailes sont mobiles pour pouvoir exposer l’ensemble comme on le souhaite. On peut même retirer les ailes et refermer les élytres qui s’ajustent parfaitement, c’est plutôt bien pensé.

J’aime beaucoup le choix de couleurs même si le jaune et le flame yellowish orange pourront paraître un peu vifs. Le support d’exposition est en revanche moins riche que celui des autres constructions. Du côté des (petits) regrets, j’aurais aimé retrouver les excroissances du véritable animal sous la longue corne.

La mante chinoise

74 étapes – 40 minutes

Vous l’aurez deviné, on commence cette dernière construction par un support d’exposition octogonal identiques aux deux premiers. On construit alors une structure à base d’éléments SNOT qui formera la branche sur laquelle se pose notre mante chinoise, puis on la fixe grâce à des pièces en angle au socle. Là encore, en partie supérieure, des connecteurs Technic permettent de fixer la partie supérieure de la branche avec l’angle souhaité. On termine cette étape avec quelques fleurs.

On ajoute deux grandes feuilles sur le support puis on passe à l’assemblage de l’insecte lui-même. On commence par le corps (pour laquelle la grande feuille verte utilisée semble parfaitement adaptée !) sur lequel on vient d’abord ajouter le cou, les deux mandibules, les pattes et enfin la tête. Remarquez au bout des 4 pattes les pistolets sand green, les jolis yeux tampographiés, ou même les pieds de biche en guise d’antennes. Là encore, l’ensemble est articulé pour pouvoir donner différentes positions à la bestiole.

Cette dernière construction est à l’avenant des 2 précédentes : c’est encore une fois très réussi. On retrouve bien la silhouette filiforme de la mante chinoise et cet aspect presque « fragile » qui la caractérise. Pour une fois, il est bon de le préciser, je n’ai pas décelé de différences notables de teinte entre les éléments couleur lime – habituellement sujette à ce genre de problèmes.

Les couleurs sont bien choisies, même si j’ai du mal à comprendre cette pièce jaune à la base du cou. Les différents connecteurs, pour le support et l’animal, savent se faire discrets. On retrouve également 3 petites coccinelles (de simples round tiles tampographiées) sur le support, un petit ajout sympathique qui ne manquera pas d’être réutilisé dans de nombreux MOCs.

Verdict

J’attendais beaucoup de cette boîte, et je ne suis pas déçu. À part les quelques menus défauts que je mentionne dans les chapitres précédents, l’ensemble est globalement de très bonne facture – qu’il s’agisse des animaux ou des supports d’exposition joliment détaillés. L’ajout de ces supports, par rapport au projet original du fan designer José Maria, est une vraie bonne idée. On pourra malgré tout, si on le souhaite, facilement détacher les bestioles de leurs supports pour les exposer seules.

On appréciera également la variété des constructions avec 3 animaux très différents dans leur morphologie, dans leur conception et dans leurs couleurs – c’était moins le cas dans le set 21301 Birds et sa collection d’oiseaux sorti en 2015. La construction est divertissante et jamais monotone, et les adeptes trouveront même une playlist « ASMR » avec les bruits des animaux en question s’ils le souhaitent.

Côté budget, le tarif demandé par LEGO me semble tout à fait raisonnable : 79,99 € pour 1111 pièces, avec une belle variété d’éléments dans l’inventaire dont quelques pièces inédites ou tampographiées. Il est même moins cher que la référence 21301 en terme de ratio prix / pièce (à l’époque 44,99 € pour 580 pièces).

Voilà donc un set comme je les aime dans cette gamme LEGO Ideas : une idée originale et sans licence, particulièrement bien exécutée, proposée à un tarif raisonnable.

Voilà, j’espère que vous aurez trouvé dans cet article de quoi vous faire une opinion sur ce modèle. Vous le trouverez sur le Shop@Home, à cette adresse. Merci à LEGO pour la fourniture du set pour cette review.