Au mois de mai dernier, à l’occasion de May the 4th, sortait la 3ème version Ultimate Collector Series (UCS) du vaisseau le plus emblématique de la saga Star Wars – le célèbre X-wing Red Five piloté par Luke Skywalker. Après les versions du set 7191 X-wing Fighter (2000) et du set 10240 Red Five X-Wing Starfighter (2013), je vous propose de découvrir en détail aujourd’hui le set LEGO Star Wars 75355 X-Wing Starfighter.
Informations principales :
- numéro de set : 75355
- année de sortie : 2023
- nombre de pièces : 1953
- nombre d’étapes de construction : 563
- prix sur le Shop@Home : 239,99 €
- temps de construction : 4 heures
- difficulté : difficile
Je n’ai personnellement pas la chance de posséder les anciennes versions, je vous avoue donc que j’attendais beaucoup de cette boîte au moment de l’ouvrir. Et on notera deux bonnes surprises dès l’ouverture : la verrière tampographiée est livrée dans un sachet plastique indépendant (évitant donc les rayures potentielles), et la célèbre tile de 8×16 tenons avec les informations sur l’appareil est tampographiée. Le grand autocollant habituel, pas facile à coller correctement, a donc disparu. Revers de la médaille, on remarque le point d’injection au milieu de la plaque mais personnellement je préfère amplement cette solution !
LEGO ne s’est cependant pas totalement affranchi des autocollants avec ce set, il reste une petite feuille de 4 stickers. Pour si peu, il aurait été bienvenu de livrer des éléments tampographiés surtout dans un set haut de gamme comme celui-ci.
Construction et design
La construction commence, comme souvent avec ce type de sets, par la structure interne du fuselage à base d’éléments Technic offrant la rigidité nécessaire pour un vaisseau de cette taille. On aménage le petit poste de pilotage dès les premiers sachets de pièces avec un manche à balai, un dispositif de visée, et le fauteuil du pilote. Les faces inférieures et supérieures du « nez » sont couvertes d’éléments blancs et tan et deux stickers sont collés juste devant le poste de pilotage.
On prolonge ensuite la construction sur l’arrière, où vient se loger le mécanisme de déploiement des ailes. Sa conception est étonnamment simple : deux sous-assemblages tournant autour du même axe, ramenés en place par deux élastiques, et dont le déploiement est commandé par une molette située derrière le poste de pilotage. Cette molette est reliée à des éléments Technic qui viennent appuyer sur les sous-assemblages précédents et les maintenir en place. Une fois le mécanisme en place, on vient caréner l’arrière de forme hexagonale, avec des sous-assemblages fixés sur des charnières. Remarquez aussi le joli travail apporté sur l’arrière du vaisseau.
Retour ensuite à l’avant du vaisseau, où on construit deux grands sous-assemblages qui viennent se fixer sur les flancs à l’aide de ball joints situés sur les côtés du poste de pilotage. L’angle entre les deux grands panneaux est ici trouvé avec des charnières, et la fixation du nez sur deux axes Technic vient maintenir l’avant en place. Ce mode de fixation ingénieux permet de reproduire la forme « fuyante » du nez dont la section se réduit au fur et à mesure, tout en permettant d’obtenir sa forme hexagonale caractéristique. C’est plutôt bien fait même si je regrette ici un nez un peu grossier à mon goût.
La construction du support d’exposition est simple mais efficace – comme d’habitude à l’aide d’éléments Technic. J’ai construit ce set à l’aide de la version numérique de la notice et une étape supplémentaire a été ajoutée avec deux petits « picots » sur la partie verticale – absents de la notice physique (et de la photo ci-dessous). Il me manquait ces 4 pièces dans mon exemplaire, manifestement issu d’un « batch » de fabrication précédant cette mise à jour. N’hésitez pas à faire appel au service client si nécessaire même si j’ai pu ajouter ces deux picots en fin de construction avec les pièces en rab disponibles en fin d’assemblage. Ils ne sont juste pas de la bonne couleur. Le support d’exposition dispose d’un emplacement pour la minifig de Luke Skywalker. Il faudra par contre installer R2-D2 derrière le cockpit, dommage.
Les sachets portant les numéros 7 à 9 sont dédiés à la construction des ailes – ce sera donc un peu répétitif mais c’est l’exercice qui veut ça. Leur conception est simple et efficace. Côté extérieur elles sont simplement décorées de quelques éléments dark red. Côté intérieur, on trouve le moteur circulaire réalisé avec des slopes grises et blanches. « L’entrée » du moteur et sa forme caractéristique en T est réalisée avec des panels en forme de quart de cercle et des tiles grises insérées entre les tenons. Remarquez l’utilisation des palmes blanches pour élargir les canons, ça fonctionne bien. Les ailes sont fixées à la structure par 4 axes Technic chacune.
Le dernier sachet de pièces est dédié aux 4 sorties des moteurs, fixées dans les ailes grâce à des axes Technic.
Et c’est ainsi que se termine la construction, globalement sympathique et ingénieuse – typiquement ce qu’on attend de ces sets labellisés « UCS » et à destination des adultes. Il m’aura fallu environ 4 heures, sans me presser.
Une fois le modèle terminé, on ne pourra pas nier qu’il en impose avec ses 55cm de long pour 43cm de large (en position de combat). Et malgré sa taille, le niveau de détail est tout à fait satisfaisant et conforme aux exigences qu’on peut avoir pour une boîte vendue plus de 200 €. Et ce aussi bien à l’extérieur que dans le petit cockpit aménagé.
Du côté des formes et des proportions, ça semble pas mal non plus. J’apprécie ici tout particulièrement la forme hexagonale du fuselage réalisée de manière inventive, et qui me semble mieux réussie que les précédentes versions UCS de ce même vaisseau, tristement plates sur les flancs. Les ailes pourront en revanche paraître un peu courtes, un choix probablement dicté par la technique employée pour le déploiement des ailes et ses deux élastiques.
À l’usage, ça fonctionne plutôt bien même si les élastiques sont un peu faibles en regard du poids des ailes. Il faudra parfois les aider et « resserrer » les ailes à la main pour les placer en position de vol.
Du côté des approximations difficilement corrigeables, on notera la partie « intérieure » des ailes qui manque de finitions. Il était de toute façon compliqué de faire mieux tout en conservant une certaine finesse des ailes. On remarquera aussi le vide créé au niveau du fuselage en configuration de combat, la faute au mécanisme intégré.
Enfin (et promis, j’arrête les critiques !) je m’interroge sur le choix de ce fuselage blanc immaculé. L’engin est (très) loin de ce niveau de « propreté » – et quelques touches de gris (même si on en a déjà beaucoup trop dans la gamme Star Wars !) n’auraient pas été une mauvaise idée à mon goût. À minima pour le nez, d’une couleur clairement différente dans les films.
Les minifigs
Petit zoom rapide sur les minifigs avant de conclure – il y en a deux avec Luke Skywalker et R2-D2. La première est un exemple du genre avec une finition irréprochable à presque tous les points de vue : jambes doublement moulées, tampographie impeccable jusque sur les bras, et casque sublime – même si mon exemplaire souffre d’un décalage d’impression au niveau du logo de l’Alliance Rebelle. R2-D2 est proposé dans une version tampographiée des deux côtés du cylindre, devenue la norme désormais. Seul Luke Skywalker est prévu pour être exposé sur le support, il faudra installer R2-D2 dans l’emplacement dédié derrière le cockpit, bien trop grand pour lui – l’engin n’étant pas à l’échelle minifig.
Conclusion
Je vous le disais en introduction, je n’ai pas en ma possession les versions « UCS » précédentes du célèbre vaisseau. Mais à de nombreux points de vue, cette mise à jour 10 ans après la version précédente me semble réussie – malgré les quelques défauts que j’ai pu évoquer. Je ne me prononcerai pas cependant sur le bien fondé d’acheter cette nouvelle mouture pour ceux qui posséderaient une version antérieure.
La question du prix vient inévitablement se poser pour une boîte LEGO vendue 239,99 € par le fabricant, un tarif qui peut sembler élevé pour un set de 1953 pièces. C’est malheureusement le lot de ces engins destinés aux collectionneurs, qui devraient malgré tout y trouver leur compte.
Voilà, j’espère que vous aurez trouvé dans cet article de quoi vous faire une opinion sur ce modèle. Vous le trouverez sur le Shop@Home, à cette adresse. Merci à LEGO pour la fourniture du set pour cette review.
Merci pour cette review complète alors qu’annoncée mini ^^
Voilà un bel X-Wing qui m’a fait craquer alors que je « ne fais pas dans le SW ».
Ce genre de set me faire sortir du droit chemin et ta review me conforte dans mon incartade (je ne l’ai pas encore monté).
Je voulais faire quelque chose de plus « réduit » que d’habitude mais ce set méritait bien qu’on lui accorde un test en bonne et due forme !
Merci pour ta review de ce beau X-wing ! Si je devais me lancer dans du SW, ce vaisseau mythique de la franchise serait une belle pièce à exposer.
Le problème de se lancer dans cette gamme, c’est qu’on y prend goût 😅
Je m’en voulais d’avoir raté la précédente version quant je mesurais encore ma folie d’achats. J’ai acquis cette boite le mois dernier 😉
Ta review me conforte dans l’idée que j’ai bien fait 😁
Je te le confirme, c’est un bon choix !
Perso je le trouve très fragile . Juste en le manipulant pour le poser sur une étagère ou le changer d’étagère, j’ai les réacteurs qui tombent.
Bizarre je n’ai pas eu ce problème et pourtant, je l’ai beaucoup manipulé pour les photos