Mini-review LEGO DC Comics 76252 Batcave – Shadow Box

Comme promis, on se retrouve aujourd’hui pour le test d’un gros set LEGO DC Comics sorti au mois de juin dernier : la référence 76252 Batcave – Shadow Box. Cette Batcave un peu particulière, présentée dans une « boîte de l’ombre » découpée du célèbre logo du Chevalier Noir, s’inspire plus précisément du film Batman Returns (ou Batman : le Défi en France) sorti en 1992.

Informations principales :

• numéro de set : 16252
• année de sortie : 2023
• nombre de pièces : 3981
• nombre d’étapes de construction : 1057
• prix sur le Shop@Home : 399,99 €
• temps de construction : 6 heures 30
• difficulté : difficile

La construction commence par la Batmobile à l’échelle minifig, similaire à celle sortie au mois d’août dernier sous la référence LEGO Batman 76224 Batmobile: Batman vs. The Joker Chase (438 pièces – 47,99 €) – mon test à cette adresse. Similaire seulement au premier regard, les détails étant bien différents.

Ce premier assemblage est plutôt plaisant avec un châssis brick-built sur lequel on vient intégrer un petit cockpit et quelques fonctionnalités : une molette permet de faire sauter deux wedges pour dévoiler deux mitrailleuses, et un système connecté à l’essieu arrière permet de faire tourner la flamme du réacteur / pot d’échappement. Deux fonctionnalités qu’on retrouve sur le set 76224. Ce dernier intègre également un petit coffre à l’arrière, absent du modèle qui nous intéresse aujourd’hui.

Je préfère la technique employée ici pour réaliser les « ailes » arrières, fixées sur des clips et prenant un angle plus cohérent avec l’engin vu dans le film. Les entrées d’air latérales sont également traitées différemment et pour le coup, je préfère la version du set 76224 plutôt que ces éléments ronds qui semblent trop petits. J’aurais également aimé que LEGO apporte plus de soin aux jantes – un petit logo du Chevalier Noir n’aurait pas été de refus ! Pour le reste, le design semble réussi et cohérent pour une reproduction à cette échelle.

La construction de la « boîte de l’ombre » commence avec le sachet portant le numéro 4, sur un total de 29. Et après seulement quelques étapes, on se rend déjà compte de la taille de l’ensemble puisque les deux grands « volets » et la « reliure » centrale sont déjà en place. Prévoyez donc un peu de place avant de vous lancer dans la construction, et bien évidemment la place pour l’exposer : ouvert totalement, l’ensemble mesure 115 cm de large.

La structure inférieure terminée, on s’intéresse plus particulièrement à la partie centrale qui va recevoir la Batmobile. La construction est assez simple avec une structure creuse entourée de brackets qu’on décore ensuite de plates grises sur les côtés. Des grandes tiles noires de 8×16 tenons serviront de parking, entourées de petites lumières noires et jaunes translucides. On remarquera ici une différence majeure avec le film, dans lequel la plateforme de la Batmobile est bien plus large que cette dernière – une contrainte due au choix de présenter la Batcave dans cette « Boîte de l’ombre » à la largeur limitée.

Les étapes suivantes voient la construction des différentes plateformes de la Batcave, conçues de la même manière : une structure fixée sur des éléments SNOT, qui reçoit ensuite les différents équipements / mécanismes. La plateforme la plus intéressante, et celle par laquelle on commence, propose la construction du Bat-ordinateur. La finition est irréprochable, même si j’aurais préféré que LEGO s’abstienne d’utiliser autant d’autocollants : aucun des écran n’est tampographié, pas même les petites tiles 1×1 et encore moins la grande tile 8×16 qui permet d’afficher le contenu des 3 écrans centraux.

Cette plateforme intègre deux mécanismes. Le premier permet de faire tourner le fauteuil en tournant une molette jaune située sur l’arrière de la boîte. Une seconde molette permet de « switcher » entre deux affichages différents des 3 écrans du Bat-ordinateur, avec Catwoman ou le Pingouin.

On assemble les autres plateformes sans leurs équipements, on termine la deuxième notice d’instructions en construisant la structure de la porte centrale, et en ajoutant les premiers éléments au « couvercle » de la boîte de l’ombre – il s’agit principalement d’une superposition d’éléments noirs côté extérieur, et de quelques éléments rocheux gris à l’intérieur.

On s’intéresse alors à la partie centrale où l’on construit la grande porte de garage et le mécanisme qu’elle abrite : après avoir remonté la porte à la main, il suffit d’appuyer sur le bouton au-dessus de cette dernière pour la faire retomber. Simple et efficace.

Petit aparté que j’ai pu partager il y a peu sur les réseaux sociaux : il m’est arrivé une drôle de surprise en ouvrant l’un des sachets. Une plate de 2×14 tenons était absente, et se trouvait remplacée par… une brique tampographiée des 40 ans du Retour du Jedi !

Au-dessus de la porte de garage, côté intérieur, on construit ensuite un symbole de Batman très réussi à cette échelle. Et la construction est très bien pensée : il s’agit de 2 sous-assemblages, disposés en vis à vis dans un cadre, et retenus ensuite par les pièces qu’on vient fixer au-dessus.

La partie centrale (presque) terminée, on retourne côté Batcave pour terminer d’élever les murs mais surtout pour intégrer les différents mécanismes. Une molette permet ainsi d’ouvrir la porte, retenue par des chaînes, devant la Batsuit. Et une brique lumineuse située juste au-dessus illumine cette tenue, dont seul le masque est visible lorsque la porte est fermée. Un autre mécanisme permet d’ouvrir les portes coulissantes révélant l’attirail du Chevalier Noir, avec un grappin et 4 batarangs. Les petits compartiments en partie basse sont malheureusement vides – j’aurais aimé y trouver quelques accessoires supplémentaires.

Vous l’aurez compris, on s’intéresse ensuite au « couvercle » de la Batcave et son grand symbole Batman. Sa conception est assez simple et consiste pour l’essentiel en une superposition de briques et slopes diverses et variées, pour former le symbole en négatif côté extérieur, et les parois rocheuses de la Batcave côté intérieur. La partie supérieure de ce couvercle est assemblée « à l’envers », avant d’être fixée. Les pièces grises situées sur l’intérieur font également office de renfort, rendant la partie extérieure plutôt solide.

Et voilà, après environ 6h30 (environ 1 heure pour la Batmobile, et 5 heures 30 pour la Batcave), la construction est terminée. Le processus d’assemblage est globalement plaisant et varié – je regrette simplement les autocollants qui sont parfois difficiles à appliquer correctement.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est impressionnant. Par la taille, tout d’abord : complètement ouvert, l’ensemble mesure presque 1,15m de long – à peine plus petit que le set LEGO Icons 10294 Titanic et ses 1,35m. Mais si vous avez moins de place, vous pourrez évidemment l’exposer en position fermée – la « boîte » mesure alors 51cm de large pour 30cm de haut. Le symbole Batman qui orne cette boîte est superbement réalisé et dévoile suffisamment de détails intérieurs pour envisager de l’exposer ainsi.

C’est aussi impressionnant par le poids – j’ai pu m’en rendre compte en la déplaçant régulièrement pour faire mes photos. Le bébé pèse un peu plus de 4,5 kg ! Si l’inventaire n’est pas impressionnant dans la variété des éléments proposés ni dans le nombre de pièces (3981 pièces pour 399,99 €), il contient par contre de très nombreux grands éléments – nécessaires notamment pour la construction de la boîte. Ce qui me fait dire que le prix semble presque « raisonnable » – si on peut considérer comme raisonnable de dépenser 400 € dans un set LEGO, mais c’est une autre question.

C’est également impressionnant par le nombre de fonctionnalités proposées, chose plutôt inhabituelle dans les sets dédiés à un public adulte. J’ai pu vous en parler dans les paragraphes précédents : les différents boutons / molettes situés à l’arrière de la boîte activent de nombreux mécanismes, on trouve également une brique lumineuse et la petite Batmobile embarque elle aussi deux fonctionnalités. Plutôt qu’un long discours, je vous ai préparé une petite vidéo de démonstration.

Enfin, c’est impressionnant de détails. Là aussi, vous vous en êtes peut-être rendus compte à la lecture des paragraphes dédiés à la construction. Je ne vais pas revenir sur ces derniers, je vous laisse jeter un coup d’oeil aux différentes photos de ce test.

Avant de passer à la conclusion, petit zoom sur les minifigs. Elles sont au nombre de 7 avec pas moins de 3 versions de Bruce Wayne / Batman, Alfred Pennyworth, le Pingouin, Catwoman et Max Shreck. Les 3 versions de Bruce Wayne ont toutes la même tête, et son alter ego justicier nous est proposé en 2 variantes.

La première propose une cape rigide similaire à celle des sets 76161 1989 Batwing et 76139 1989 Batmobile – si ce n’est que le symbole Batman est ici légèrement différent. Il s’agit exactement de la même minifig que celle trouvée dans le polybag 30653 Batman 1992. La seconde propose le même torse avec un batarang dans le dos, au niveau de la ceinture, mais le nouveau masque avec les yeux blancs intégrés. Il porte une cape souple permettant de l’installer aux commande de la Batmobile.

Enfin, Bruce Wayne dans sa version « civile » emprunte le torse avec un gilet et une veste à Marley, dans le set LEGO Ideas 21330 Home Alone. Alfred, de son côté, propose un torse et une tête (avec une expression alternative) inédits. La tampographie du smoking avec le noeud papillon est correcte même si le blanc de la chemise pourra paraître un peu fade.

Du côté des « méchants », la tête et le torse de Catwoman et du Pingouin sont inédits. J’aime particulièrement la tenue de Catwoman, avec ces petites coutures tampographiées sur sa combinaison. Ses oreilles de chat réutilisent la « couronne » déjà vue pour Black Panther dans les sets LEGO Marvel. La tenue du Pingouin avec sa lavallière et son haut de forme est également conforme à celle du film – notez également le col de fourrure inédit dans cette couleur. La tête, avec les dents jaunes et les yeux cerclés de marron, est superbement faite – on pourra juste regretter de ne pas retrouver les cheveux longs du personnage incarné par Danny DeVito. Je suis plus réservé pour le dernier personnage, Max Shreck, qui réutilise le torse d’Arthur Weasley dans le set LEGO Harry Potter 76403 The Ministry of Magic.

Dernière petite remarque au sujet des minifigs : j’aurais aimé trouver un présentoir permettant de les exposer comme il se doit – les sets es sets 76161 1989 Batwing et 76139 1989 Batmobile en proposaient un et c’est dommage qu’il n’y en ait pas ici.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’agit d’un set atypique. Et ce n’est probablement pas la « batcave ultime » que les fans attendaient. Personnellement, j’aime beaucoup ce parti-pris, ce concept de « boîte de l’ombre » qui nous propose quelque chose de radicalement différent. Il aura au moins le mérite de ne laisser personne indifférent !

Voilà, j’espère que vous aurez trouvé dans cet article de quoi vous faire une opinion sur ce modèle. Vous le trouverez sur le Shop@Home, à cette adresse. Merci à LEGO pour la fourniture du set pour cette review.