C’est parti pour le test du dernier véhicule en date dans la gamme LEGO Icons, et c’est donc la marque Land Rover qui est à l’honneur avec le set 10317 Land Rover Classic Defender. Ce n’est pas la première fois que cette voiture britannique est à l’honneur : en 2019, la gamme LEGO Technic nous proposait le set 42110 Land Rover Defender – un modèle plutôt réussi.

Informations principales :

  • numéro de set : 10317
  • année de sortie : 2023
  • nombre de pièces : 2336
  • prix sur le Shop@Home : 239,99 €
  • nombre d’étapes de construction : 553
  • temps de construction : 5 heures
  • difficulté : difficile

Boîte et inventaire

Comme (presque) tous les sets de la gamme LEGO Icons, notre voiture nous est sobrement présentée sur la face avant de la boîte sur fond noir, la bande colorée inférieure reprenant les principales informations. Au dos on la retrouve vue de trois-quarts arrière, la porte conducteur ouverte. Et tout le matériel qu’elle transportait n’est alors plus sur le toit – deux petites vignettes nous montrent cette possibilité de « personnalisation ». LEGO nous propose également ici une photo du véritable modèle, ainsi qu’un schéma avec les dimensions de notre construction : 32cm de long pour 15cm de haut.

À l’intérieur de la boîte, on trouve 18 sachets numérotés de 1 à 15, un sachet non numéroté avec les pneus et le pare-brise, et une plate noire de 8 x 16 tenons. Une pochette en carton contient la notice d’instructions de 312 pages et une petite planche de 10 autocollants – c’est dommage pour un set de cette gamme mais bon, on est habitués. La notice commence par quelques pages sur l’histoire de cette voiture et par quelques mots du designer Kurt Kristiansen. Il nous précise que le set ne s’inspire pas d’un modèle particulier mais représente un « amalgame » des Land Rover Classic Defender 90 sortis entre 1983 et 2016 – notez que la voiture n’a pas foncièrement évolué, esthétiquement parlant, dans cet intervalle.

Le tarif demandé par LEGO est « moyen », avec 2336 pièces pour 239,99 €. Il est cependant très varié : pas moins de 467 éléments différents ! On remarquera surtout ici la grande variété de pièces sand green dont plusieurs sont inédites comme les jantes ou les passages de roues. Peu de pièces sont tampographiées, on remarquera quand même que LEGO a fait l’effort pour les pièces frappées du logo Land Rover.

La construction

Le premier sachet de pièces est dédié à la construction de nombreux accessoires : des plaques de désensablage, des outils divers et variés, des jerricans, un moteur ou encore une trousse à outils. Si certains de ces accessoires sont simples dans leur conception, celle du moteur et de la trousse à outils, qui s’ouvre, sont nettement plus complexes et intéressants.

Comme tous les véhicules du genre, la construction de notre 4×4 commence par une structure à base d’éléments Technic. On la couvre de plates, puis on la prolonge de part et d’autres avec des beams courbes disposant d’amortisseurs – une fonctionnalité habituellement réservée aux sets LEGO Technic. À l’avant, un premier engrenage servira à la direction.

On continue de « paver » l’intérieur de la voiture, puis on construit un grand sous-ensemble qui vient prolonger le châssis en se fixant à l’arrière – remarquez ici le petit pot d’échappement. On construit alors un autre sous-ensemble qui constitue cette fois la calandre et le pare-chocs avant. Le petit logo Land Rover est tampographié.

On s’intéresse ensuite au tableau de bord : on construit un nouveau sous-assemblage qui supporte quelques engrenages. Remarquez ici (grâce aux deux ensembles d’engrenages) qu’on pourra choisir le côté où on place le volant – même s’il faudra « adapter » la suite des instructions notamment pour la construction du tableau de bord. LEGO met en exergue cette possibilité dans le livret, mais ne fournit pas les instructions alternatives – j’ai choisi pour ma part de me conformer à la version proposée avec une conduite à droite, après tout c’est une voiture anglaise. On ajoute les pédales, et on s’occupe de la console centrale. On termine cette étape avec les assises et la boîte à gants de couleur dark tan.

Le sachet de pièces suivant est dédié à la partie avant de la voiture. On construit ici 4 sous-ensembles qui viennent former les ailes et les phares. On vient également rajouter quelques rangées de plates à la calandre qui prend alors sa hauteur définitive.

Nous continuons avec les deux portières, deux sous-ensembles symétriques à la conception assez classique. Côté intérieur, quelques briques SNOT viennent soutenir la garniture. Côté extérieur, on retrouve une poignée et un petit clip pour le rétroviseur. Les portières sont fixées au châssis par deux charnières mais ne disposent pas de blocage : elles peuvent ainsi complètement se « retourner » le long des ailes. On ajoute ensuite la base du capot, articulée, puis on s’intéresse au pare-brise. Petit coup de gueule ici : les montants sont représentés par deux autocollants, pas spécialement faciles à appliquer sur une pièce courbe… Deux charnières sous le pare-brise lui donnent l’angle nécessaire.

Nous retournons à l’arrière, avec la construction d’un premier sous-ensemble. En forme d’angle droit, il vient former l’arrière droit de la voiture. Côté arrière, on retrouve les feux et un petit logo Land Rover tampographié. On fixe ce sous-ensemble à la voiture, puis on aménage l’arrière de ce côté avec des sièges longitudinaux formés d’éléments dark tan. Côté arrière, on construit la porte fixée grâce à deux charnières. En périphérie, une rangée de tiles grises servira à recevoir la partie supérieure du 4×4 qui pourra donc être détachée à la manière d’un bâtiment modulaire.

Vous l’aurez compris : on reproduit le même schéma pour le côté gauche. On termine cette étape avec les dossiers des deux sièges avant, clipsés à la structure.

Nous nous attaquons ensuite au toit. De couleur blanche, sa conception est assez simple. On remarquera surtout la manière d’intégrer les deux petites lucarnes au-dessus des vitres arrières, en intégrant des éléments SNOT dans la structure.

On s’occupe ensuite, avec un nouveau grand sous-assemblage, de la partie arrière située entre le toit et les sièges. Sur un grand cadre vert, on vient disposer plusieurs fenêtres. Des assemblages à base d’éléments SNOT permettent de combler les vides. Côté arrière, on construit un petite porte vitrée, articulée sur une charnière. On attache cet ensemble au toit assemblé lors de l’étape précédente, et on fixe le tout sur la voiture.

Nous allons ensuite passer au-dessous de la voiture, où on construit deux sous-ensembles formant les essieux. Ils sont fixés au châssis avec des steering gears – ces longues pièces fixées sur une rotule de chaque côté – afin de permettre à la suspension de fonctionner comme il se doit. Si l’arrière ne présente pas de problème particulier, l’avant (de par sa complexité plus poussée, il faut intégrer la direction) présente un peu de jeu et n’est pas très stable. On attache alors les 4 roues, puis l’extincteur et la roue de secours côté arrière. Chose intéressante, ce n’est que maintenant qu’on ajoute l’engrenage qui relie le volant aux roues, on pourra donc aligner le volant et les roues sans souci particulier. On termine avec les 4 passages de roues, en « applique » sur la carrosserie.

On attaque l’étape suivante avec la construction du moteur diesel, très joliment réalisé, qui vient prendre place sous le (futur) capot. Notez que vous pouvez également installer le moteur essence construit au tout début, si vous préférez. Vient alors le moment du choix : soit on continue sur la construction du modèle « expédition » avec tout son bazar, soit on préfère une version « routière » plus épurée avec deux formes de capot différentes – j’ai choisi la première option. Notez que vous n’aurez pas besoin des sachets de pièces numérotés 13, 14 et 15 si vous préférez la version routière.

On continue donc la construction avec le capot (et ses deux autocollants… dommage encore une fois de ne pas avoir tampographié ces pièces « critiques ») qui dispose d’une pièces Technic en son centre pour y attacher une deuxième roue de secours.

Le sachet de pièces suivant est dédié à la construction de la galerie. Sa conception est assez simple et fait appel à des axes et des connecteurs Technic pour obtenir la forme désirée. Notez, aux extrémités, les clips qui serviront à fixer la galerie sur le châssis.

La construction de la galerie continue avec le « plancher » de la partie centrale – simple entrecroisement de plates et tiles noires. On ajoute des phares à l’avant et à l’arrière, puis on fixe l’ensemble sur la structure préalablement construite. Ne reste alors qu’à attacher la galerie à la voiture.

Deux petits sous-assemblages, là encore à base d’éléments Technic, viennent se fixer sous le châssis pour former les marchepieds. On construit ensuite la grosse prise d’air, qui vient se clipser à la base du pare-brise. On termine la construction avec un dernier sous-assemblage : un pare-buffle à l’avant, joliment conçu à base notamment de… guidons de vélos. La partie centrale abrite un treuil, actionnable par une molette. Les dernières étapes de construction sont dédiées à la manière de fixer les différents accessoires, pelles et autres jerricans.

Verdict

J’ai pu lire çà et là quelques commentaires s’interrogeant sur le choix du véhicule : après un Vespa, une DeLorean, une Porsche 911 et une Chevrolet Camaro, un 4×4 nettement moins culte dans l’inconscient collectif serait donc le prochain véhicule proposé dans la gamme LEGO Icons. Puis j’ai lu d’autres commentaires, lors de son annonce officielle, beaucoup plus enthousiastes à la découverte des visuels.

Et ces derniers sont plutôt mérités : la finition proposée pour notre Land Rover Defender est de très haute volée. On appréciera ainsi une reproduction globalement juste des formes de la voiture – probablement facilitée par les formes « cubiques » de celle-ci. On remarquera aussi que les ouvrants s’ajustent parfaitement et ne laissent que très peu d’espace une fois fermés, c’est propre. Deux petites remarques malgré tout à leur sujet : rien ne retient les portières côté intérieur, on pourra donc totalement les retourner le long des ailes. Côté arrière, si on souhaite ouvrir la portière, il faudra démonter l’extincteur qui gêne l’ouverture avec la roue de secours.

J’aime beaucoup également le choix de la couleur, ce sand green qui se rapproche du Atlantic Green proposé par Land Rover – jusque sur les jantes. Défaut inhérent à cette couleur, on retrouve un léger écart de teinte entre certains éléments – plutôt modéré sur mon exemplaire.

Du côté des détails, il n’y a rien presque rien à redire. Côté extérieur, on retrouve ainsi le bouchon d’essence légèrement renfoncé, le pot d’échappement juste derrière le pare-chocs arrière, les marchepieds joliment intégrés, la calandre, les optiques, le treuil, l’admission d’air déportée… il ne manque pas grand chose. On remarquera aussi les petites lucarnes au-dessus des vitres arrières très bien réalisées. La plaque d’immatriculation « L316 HUE » est une référence à la plateforme utilisée pour le Defender depuis 1983 (L316) et au 1er Land Rover de série (HUE 166).

Ma principale déception concerne le pare-brise : les deux montants sont représentés par des autocollants, à appliquer sur une surface transparente et courbe… il aurait vraiment mérité d’être tampographié.

L’intérieur est également de haute volée. À l’avant, l’habitacle est complet avec de jolis sièges, un tableau de bord avec ses compteurs et sa boîte à gants, ou encore une console centrale avec un autoradio, un GPS, les deux leviers (vitesse et différentiels) et même une tasse à café. L’arrière n’est pas en reste avec deux très jolies banquettes. La quantité d’accessoires fournis est impressionnante – je vous laisse juger par vous-mêmes.

C’est désormais la norme : les véhicules de la gamme LEGO Icons doivent être personnalisables. C’est intéressant pour ceux qui aiment changer de temps à autre le look de leur voiture, moins pour les autres qui paieront pour une flopée d’accessoires qu’ils n’utiliseront peut-être pas. En effet, si vous choisissez une version de « ville », vous pourrez vous arrêter après le sachet de pièces portant le numéro 12 – ceux numérotés 13, 14 et 15 servant uniquement pour la version « baroudeur », sa galerie et son treuil.

Personnellement, j’ai choisi cette dernière version car je trouve que tous ses accessoires donnent un véritable cachet au 4×4. Mais tous les goûts sont dans la nature. Deux versions de « ville » peuvent également être construites : une avec le capot plat, sans la roue de secours, et l’autre avec un capot bombé – conçu pour intégrer le moteur du Ford Puma en 2007. Vous pourrez également choisir entre le moteur diesel et le V8, plus récent.

Côté « jouabilité », même si ce n’est pas l’objet de ces boîtes destinées aux adultes, LEGO a intégré une jolie collection de fonctionnalités. Bien évidemment, les portières et le capot s’ouvrent – ce dernier étant maintenu en place par une tige noire à déployer. Comme toutes les autres voitures de cette gamme depuis quelques années maintenant, la direction est fonctionnelle. Le treuil est actionnable par une molette. Et, grosse nouveauté cette année, les suspensions fonctionnent également. Des suspensions qui ont nécessité un assemblage assez complexe sous la voiture : s’il n’y a rien à dire à l’arrière, le système de fixation de l’essieu avant engendre malheureusement beaucoup de jeu.

Côté expérience de construction, au-delà des stickers que je trouve toujours difficiles à admettre dans cette gamme, je suis mitigé. Je ne me suis pas ennuyé, loin de là, l’assemblage étant varié. Mais je ne me suis pas non plus éclaté, avec des connexions improbables comme on peut en trouver dans le set 10295 Porsche 911. Pas d’effet « Waouh » en gros – c’était une construction assez « convenue ».

Autre petite chose à mentionner pour la construction : LEGO nous indique dans la notice la possibilité de choisir le côté du volant – deux engrenages lui permettant de fonctionner de chaque côté. Mais LEGO ne fournit pas les instructions pour la conduite à gauche. Si vous êtes un habitué des constructions LEGO, ça ne devrait pas poser de problèmes particuliers. Mais si vous êtes novice (un public que LEGO a mis au centre de ses attentions), ce n’est pas forcément évident.

Pour en terminer rapidement avec la partie « financière », ce Land Rover Defender est vendu 239,99 € par LEGO pour un inventaire de 2336 pièces. Soit le même prix que le set 10274 Ghostbusters Ecto-1 sorti en 2020 – après son augmentation de 40 € l’an dernier. Avec un ratio de 10,3 cents / pièce, il est dans la moyenne des véhicules de la gamme LEGO Icons sortis ces dernières années – on pourra donc qualifier ce prix de « convenable ». Mais un prix qui ne placera malheureusement pas cette voiture à la portée de toutes les bourses.

Photo « bonus », aux côtés du set LEGO Technic 42110 Land Rover Defender

Voilà, j’espère que vous aurez trouvé dans cet article de quoi vous faire une opinion sur ce modèle. Vous le trouverez sur le Shop@Home, à cette adresse. N’hésitez pas à partager votre point de vue, en intervenant dans les commentaires un peu plus bas !

Merci à LEGO pour la fourniture du set pour cette review. La fourniture d’un set ne garantit en rien une review positive, et tout ce que vous avez pu lire dans cet article est l’expression de ma propre opinion.

RÉSULTATS
Design
Expérience de construction
Bonne affaire
land-rover-classic-defender-90-lego-icons-10317-reviewUne interprétation réussie du célèbre 4x4 britannique, à un prix qui ne le mettra malheureusement pas à la portée de toutes les bourses.
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8 Commentaires
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Thomas Lego

Merci pour la revue de ce set.
Je trouve ce set très réussi et vraiment plaisant dans son design. Le côté baroudeur et aventure de ce véhicule se ressent bien et ces nombreux accessoires sont un vrai plus. La boite qui s’ouvre et très bien réalisé. Ce Defender est selon moi un bon LEGO Icons, seul sont prix et un selon moi un problème. Je ne me sens pas prêt à mettre une telle somme malgré les qualités de ce véhicules.

Cuzion

Merci pour cette revue.
J’aime bien comment LEGO a traité le sujet et il faut reconnaître le véhicule s »y prête bien. Reste que l’idée un agglomérat de différent modèle pour en avoir l’idée générale est originale mais je suppose que seuls les experts le verront.
J’aurai aussi préféré un coloris sable pour me rappeler mes souvenirs d’enfance mais j’associe aussi ce coloris à un cigarettier et je pense que LEGO a voulu l’éviter.
En tout cas, voir le résultat en mode baroudeur avec ses suspensions et ses accessoires me plait bien malgré son prix élevé.

Le Tonyz

Merci pour ta review détaillée ! Si ce type de véhicule ne fait pas partie de base de mes préférences, c’est un bon choix adapté avec son format carré, et qui change un peu. J’aime bien la couleur, moins la présence d’autocollants comme pour le capot (décidément la 911 restera une exception). Sans être parfait, la présence des amortisseurs apportent un peu de nouveauté. Tous les accessoires apporte un plus et colle bien à l’esprit baroudeur du Defender. Je n’aurai pas été contre une version plus « sage » avec moins d’accessoires et un seul moteur, juste pour baisser un peu le… Lire la suite »

Elvis

Merci pour cette nouvelle review détaillée.
Même si je ne collectionne pas cette gamme, je trouve le véhicule réussi et j’aime beaucoup cette version baroudeur avec tous ses accessoires.
Pour ce qui est du prix, le plafond « psychologique » des 10cts/p est de plus en plus souvent franchi et il va bien falloir si faire désormais…

Guentheren

Ou pas.

si collectivement les gens ne dépassent plus cette « barrière », les ventes s’en ressentiront et Lego devra bouger….
Mais j’ai l’impression qu’il y a suffisamment de fanboys qui achèteront quelque soit le prix.