Tous les ans, LEGO nous propose un nouveau véhicule dans la gamme LEGO Creator Expert. Après le set 10258 – London Bus sorti l’année dernière à la même période (le 17 Juillet pour être précis), nous restons au Royaume-Uni avec un modèle iconique sous plusieurs points de vue. Il s’agit d’une des marques automobiles les plus prestigieuses au monde, associée à un agent des services secrets britanniques non moins célèbre. Sa première apparition dans la saga James Bond remonte au film Goldfinger de 1964, et la dernière dans le tout récent Spectre (2015). Découvrons ensemble ce que vaut ce modèle 10262 – James Bond Aston Martin DB5.

Voici juste une petite photo de la voiture réelle, à titre de comparaison pour la suite de la review.

Aston Martin DB5 – photographie prise à l’exposition James Bond à Paris, en avril 2016

Informations principales :

  • numéro de set : 10262
  • année de sortie : 2018
  • nombre de pièces : 1295
  • prix sur le Shop@Home : 149,99 €
  • nombre d’étapes de construction : 263
  • temps de construction :
  • difficulté : difficile

Boîte et inventaire

La boîte se pare d’une belle livrée noire, où notre modèle est présenté de trois quarts sur la face avant. En fond, on devine le canon de pistolet emblématique du générique de James Bond. Nous retrouvons également dans la partie inférieure droite le logo 007 de l’espion britannique, et celui de la marque Aston Martin. On notera la recommandation d’âge, 16+, qui nous prouve que ce set est destiné à un public de collectionneurs.

Sur l’arrière de la boîte, le modèle nous est présenté sous un autre angle avec une portière, le capot et le coffre ouverts. Les principales fonctionnalités nous sont présentées dans une collection de vignettes en haut et à gauche (et on retrouve les logo 007 et Aston Martin, au cas où). Enfin, le haut de la boîte nous présente les dimensions du modèle façon blueprint, et une photo de profil est présentée sur le côté. On regrettera de devoir déchirer la boîte à l’aide des encochez prévues pour l’ouvrir, des scotchs à découper proprement auraient été bienvenus pour un set qui se veut être « de collection ».

À l’intérieur, nous trouvons 12 sachets de pièces dont 11 numérotés de 1 à 4, le dernier contenant les pneus. La notice d’instructions est joliment présentée et compte 172 pages. On notera l’effort d’un double texte en anglais ET en français, avec notamment un bref historique des apparitions de la voiture dans la saga James Bond ou encore quelques répliques cultes, retrouvées dans les tweets ayant servi de teasing ces dernières semaines.

Je ne suis malheureusement pas en mesure de vous livrer avec précision l’inventaire des pièces spécifiques ou rares, le set n’ayant pas encore été inventorié sur les différentes plateformes. Mais il va sans dire que vous aurez votre stock de pièces grises (si vous n’êtes pas fan de la gamme LEGO Star Wars qui en regorge :D). On notera également les 4 jantes à rayon exclusives, absolument magnifiques.

La construction

Si le coeur vous en dit, vous pouvez feuilleter les 8 premières pages de la notice pour en savoir un peu plus sur le modèle et la voiture elle-même. C’est joliment fait, et traduit en français, que demander de plus ?

Il est ensuite temps de passer aux choses sérieuses, et de commencer à assembler notre voiture. Vous ne serez pas dépaysé si vous aimez les véhicules Creator Expert, du moins dans un premier temps. En effet, on commence par assembler le châssis, à base de cadres Technic. On y ajoute un premier mécanisme actionné par le levier de vitesse, mais j’y reviendrai plus tard.

On habille ensuite ce châssis avec les bas de caisse, avant de se concentrer plus particulièrement sur l’arrière. Après avoir rallongé le châssis, on y assemble les différents mécanismes activant les fonctionnalités du modèle, dont la plus « impressionnante » d’entre elles : le siège éjectable. Elle est activée grâce à une manette présente sous le pare-choc arrière. Vous l’aurez compris : il s’agit certes d’un véhicule Creator Expert, mais il regorge de constructions intéressantes à base de pièces Technic.

Les différents mécanismes assemblés, on construit une partie des garde-boues arrière, ce qui achève la première série de sachets.

La seconde série de sachets démarre par la construction du reste du pare-chocs arrière, en fait un assemblage de pièces chromées disposées autour d’axes Technic. On remarquera le petit décalage entre la partie centrale, maintenue par les élastiques et servant à activer le siège éjectable, et les deux côtés.

On passe ensuite à la seconde moitié des deux garde-boues arrière. Il s’agit pour l’essentiel de briques et plates grises agencées autour d’une arche. Deux trous sont laissés à l’arrière, on vient ensuite y fixer deux sous assemblages avec les feux.

On continue avec l’habitacle. On vient y fixer l’écran rotatif (un sticker), actionné à l’aide d’un engrenage Technic. On ajoute ensuite le volant (qui n’actionne rien) et on ajoute le siège du chauffeur, à droite comme il se doit dans une voiture anglaise. La texture est bien reproduite à l’aide de briques « rebondies » (Brick, Modified 1 x 4 Log).

Il est temps à présent d’assembler les portières. La portière conducteur recèle un compartiment secret avec un téléphone, c’est assez sympathique. Celle du côté passager est identique, à ce compartiment près. On remarquera que les charnières dépassent sur le côté, ce n’est pas spécialement esthétique. Les sets 10248 – Ferrari F40 et 10252 – Volkswagen Beetle n’ont pas ce souci, les portières étant articulées sur des axes.

On termine la deuxième série de sachets en allongeant légèrement le châssis, et en ajoutant une partie du tableau de bord.

Les sachets portant le numéro 3 commencent avec la construction du mécanisme permettant de faire sortir les 2 mitrailleuses au niveau des anti-brouillards. Vous vous souvenez du grand axe rouge, relié au levier de vitesse ? C’est par ce biais que le mouvement est transmis jusque vers l’avant de la voiture.

On passe ensuite à l’assemblage du pare-chocs avant, qui contient les plaques minéralogiques interchangeables. Pas de mécanisme pour les actionner, il faudra les tourner à la main. Un axe avec 2 charnières est positionné en arrière du pare-chocs et est connecté au mécanisme de rotation des mitrailleuses.

Mais avant de les ajouter, on construit le moteur de la voiture, un assemblage très réussi qui vient prendre place dans l’espace laissé à l’avant. On notera l’utilisation de pistolets, tout comme dans la 21307 – Caterham Seven 620R.

On habille ensuite l’avant en ajoutant la calandre, où l’on regrettera le vide laissé dans les coins. Pour le signe Aston Martin, il faudra se contenter d’un sticker… c’est bien dommage. Ce n’est que maintenant que nous fixons les deux mitrailleuses rotatives, à l’aide d’un clip sur l’axe présent derrière la calandre.

On termine cette troisième série de sachets en habillant les côtés du capot pour leur donner la forme arrondie caractéristique de la voiture.

On attaque alors la quatrième et dernière série de sachets, avec l’assemblage du capot qui vient se fixer sur des pièces Technic permettant de faire rentrer celui-ci dans la « ligne » de la voiture. On assemble les deux rétroviseurs, puis la lunette arrière fixée sur des clips. Il s’agit en fait d’un pare-brise posé à plat. Deux petits sous-assemblages, ornés d’un sticker, terminent les vitres arrières.

Puis on construit l’écran pare-balles, fixé sur un liftarm actionné en tournant l’un des pots d’échappement. Le coffre présente également les plaques rotatives déjà vues à l’avant, et des charnières permettent d’obtenir l’angle désiré par rapport à la lunette arrière.

On termine ensuite l’intérieur en construisant le tableau de bord, sur lequel on place 5 compteurs identiques, avant de fixer le pare-brise orné, sur les deux côtés, de stickers qui ne font malheureusement pas illusion.Une pièce spéciale aurait ici été bienvenue, pour reproduire les courbes si caractéristiques de la DB5.

On assemble une première moitié du toit, fixée par des clips au pare-brise. La seconde moitié, mobile, est fixée au système d’éjection du siège passager. Siège que l’on construit juste après, avant de le poser sur l’axe Technic laissé dans l’habitacle.

On termine la construction en ajoutant les 4 roues, ornées de jantes à rayons exclusives à ce modèle. À noter que les shurikens placés au centre sont amovibles, il suffit d’y ajouter les axes laissés dans le coffre pour sortir les « tailladeurs de pneus » comme LEGO les appelle dans son descriptif officiel.

Verdict

L’âge indiqué sur la boîte et le descriptif officiel de LEGO laissent à penser qu’il s’agit d’un modèle de collectionneurs. Et à dire vrai, lorsque je l’ai achetée, c’était dans ce but : pouvoir l’exposer aux côtés des autres véhicules de la gamme LEGO Creator Expert. Mais il faut se rendre à l’évidence : de nombreuses approximations rendent le design quelque peu loupé, pour une voiture emblématique qui méritait certainement mieux.

On notera pêle-mêle les mécanismes visibles sous la lunette arrière, les charnières de portes apparentes, le pare-brise bien trop carré ou encore la calandre avec un vide béant de chaque côté et une forme ratée. Et la forme toute en rondeurs du véhicule original n’est malheureusement pas au rendez-vous non plus. Difficile à faire, sûrement, mais on se demande si le designer ne s’est pas un peu « égaré » dans les diverses fonctionnalités, en oubliant l’essentiel pour un objet que l’on souhaite exposer.

Heureusement, quelques petits détails bienvenus viennent réhausser le niveau :  la ligne chromée au niveau de l’aile (et sa construction est un chef d’oeuvre), le pommeau du levier de vitesse de couleur rouge qui rappelera le petit bouton vu dans les films, ou encore les jantes absolument superbes.

L’expérience de construction est également au rendez-vous, comme on l’attend des modèles de cette gamme. On ne s’ennuie jamais, on découvre un joli paquet de techniques intéressantes, et la notice est joliment faite avec ses zooms sur les différentes fonctionnalités. Un bon point là-dessus, quoique terni par l’utilisation de stickers toujours inadmissibles dans une boîte de ce segment.

Je ne m’attendais pas à devoir évaluer la « jouabilité » d’une voiture Creator Expert. Mais quelque part, c’est ce qui sauve un peu cette boîte. Les diverses fonctionnalités sont ludiques, nombreuses et robustes. C’est très sympa, mais encore une fois était-ce vraiment ce que l’on cherchait avec ce modèle ? Personnellement, non. On s’amusera quelques minutes avec, on les montrera éventuellement à des amis, mais ça en restera là.

Reste la question du prix. Et je la trouve plutôt chère, avec ses 1295 pièces pour 149,99 €. C’est peut-être dû aux deux licences à obtenir, d’Aston Martin et de James Bond. Quelques pièces rares sont cependant à noter, comme ces 44 briques 2×1 « arquées » situées sur toute la longueur de la voiture.

Pour résumer, si vous êtes un fan de James Bond et que les fonctionnalités de la voiture sont essentielles pour vous, foncez. Si vous cherchez un modèle d’exposition, réfléchissez…

Voilà, j’espère que vous aurez trouvé dans cet article de quoi vous faire une opinion sur ce modèle. Vous le trouverez sur le Shop@Home, à cette adresse. N’hésitez pas à donner votre point de vue dans les commentaires !

Afin de pouvoir continuer à vous proposer ce genre de reviews, n’hésitez pas lors de votre prochain achat sur le Shop@Home, sur Amazon ou à la Fnac (même pour autre chose que des LEGO) à passer par les liens proposés sur le site. Ca ne coûte pas plus cher, et ça permet de soutenir mon « travail ». Merci à vous !

RÉSULTATS
Design
Expérience de construction
Jouabilité
Bonne affaire
james-bond-aston-martin-db5-lego-creator-expert-10262-reviewUne expérience de construction et une bonne dose de jouabilité au rendez-vous, mais un design largement perfectible.
S’abonner
Notifier de
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

3 Commentaires
plus récent
plus ancien Le plus populaire
Inline Feedbacks
View all comments
Disneybrick

Je viens de lire ta review avec un peu de retard sur un modèle qui me perturbe toujours autant. Les fonctionnalités sont cool et avoir intégré un siège éjectable est une prouesse technique remarquable, malheureusement l’essentiel à savoir l’extérieur de la voiture est vraiment raté et c’est vraiment dommage pour un modèle de « prestige ». La voiture ressemble plus à un parpaing qu’a une aston martin db5, on ne retrouve ni la forme du véhicule ni sa finesse ni l’élégance qu’elle dégage, je suppose que le designer à fait de son mieux pour intégrer toutes ces fonctionnalités dans un espace aussi… Lire la suite »

Simicro

Belle review et bonne analyse mephisto !

L’intérieur et les fonctionnalités sont super.

Mais les courbes extérieures ne sont pas complètement fidèles et la mosaïque de LEGO est un peu trop visible.

Il faudrait exposer la voiture « tout ouvert », comme tu l’as fait sur la 3e photo en partant de la fin, pour gommer les défauts extérieurs et montrer les avantages intérieurs.