Petit détour dans un lointain passé aujourd’hui avec un set LEGO Ideas que je n’avais pas encore eu l’occasion de vous présenter. Le set 21320 Dinosaur Fossils est inspiré du projet du français Jonathan Brunn (aka Mukkinn) intitulé Dinosaurs Fossils Skeletons – Natural History Collection et nous propose la reproduction de 3 fossiles de dinosaures : un tricératops, un tyrannosaure et un ptéranodon.
Informations principales :
- numéro de set : 21320
- année de sortie : 2019
- nombre de pièces : 910
- prix sur le Shop@Home : 59,99 €
- nombre d’étapes de construction : 35 pour le ptéranodon, 80 pour le tricératops, 143 pour le tyrannosaure
- temps de construction : 2 heures 30
- difficulté : moyenne
Boîte et inventaire
Sur la face avant de la boîte, un paléontologue est mis en scène dans une salle de musée dans laquelle sont exposés nos 3 fossiles de dinosaures et un squelette de LEGO Sapiens. Les différentes espèces sont mentionnées sur un panneau gravé, accroché au mur. Au dos, nous retrouvons une deuxième mise en scène, et trois vignettes réalisées comme d’anciennes gravures nous précisant les dimensions de chacun des dinos.
A l’intérieur, nous trouvons 6 sachets de pièces numérotés, 3 notices d’instructions et une petit planche de 5 autocollants. A l’intérieur de la notice dédiée à la construction du tricératops, nous trouvons quelques informations sur le designer LEGO (Niels Milan Pedersen), le fan designer (Jonathan Brunn) et un descriptif rapide des 3 espèces.
Concernant les éléments rares de l’inventaire, on ne notera ici que deux Thill For Gig de couleur tan, exclusifs à ce set.
La minifig
Si on exclut le squelette présent dans un petit paquet d’autres sets – dont la seule spécificité ici est de porter un Fédora – LEGO ne livre qu’une seule minifig dans cette boîte, qu’on imagine légitimement être un paléontologue.
Sa réalisation est plutôt simple, avec une chevelure dark brown et un visage montrant une petite moustache. Le torse de couleur tan fait apparaître quelques plis, deux poches et un col vert. On retrouve quelques plis au dos. Les jambes sont réalisées en double moulage, dark tan et reddish brown.
Rien d’inoubliable donc, on en vient même à se demander s’il était vraiment pertinent d’inclure un personnage dans ce set. Peut-être que sa présence, et le petit trait d’humour du squelette « LEGO Sapiens » exposé aux côtés des dinosaures, constitueront une motivation supplémentaire d’achat.
La construction
Le ptéranodon (Pteranodon Longiceps)
Nous commençons par l’assemblage du support d’exposition, duquel dépasse un axe Technic au bout duquel nous fixerons le ptéranodon une fois celui-ci assemblé. Nous nous occupons alors du « corps » du dinosaure. La queue, les pattes arrières et les côtes sont clipsés sur celui-ci. On construit alors deux grandes ailes, fixées pour leur part sur des pins Technic avant de finir par la tête. Celle-ci est orientable en trois points : un ball-joint au point de liaison avec le corps, un clip au niveau du cou, et un autre clip pour la bouche.
Le tricératops (Triceratops Horridus)
Nous commençons ce deuxième dinosaure par son socle d’exposition également. Cette fois-ci, afin d’assurer la stabilité de l’ensemble, les pattes du dinosaures sont directement fixées à l’intérieur du support, grâce à des beams Technic avec des angles. Le tout est couvert de tiles noires, le résultat est plutôt sympa. Après avoir construit deux pattes, on s’occupe du « torse » disposant côté queue d’une charnière à cliquets, et côté tête d’un ball joint. Les côtes sont clipsées à cet ensemble, lui-même fixé aux pattes avec des pins. On ajoute les deux autres pattes, puis on achève le socle d’exposition.
L’étape suivante commence avec la décoration des beams formant les pattes, avec quelques tiles. Le rendu final est ici assez peu organique et plutôt épais, c’est un peu dommage. On construit ensuite les hanches et le coccyx de l’animal. La queue est constituée de 4 éléments mobiles et pourra donc être orientée, on la fixe sur une charnière au corps. On s’attaque alors à la dernière étape, peut-être la plus importante : la tête. Sa construction est très intéressante, et fait appel à quelques techniques bien senties pour un résultat convaincant. Malheureusement, la bouche n’est ici pas mobile. On fixe la tête au corps sur un ball joint.
Le tyrannosaure (Tyrannosaurus Rex)
Le dernier dinosaure à assembler est aussi le plus imposant, et sûrement le plus emblématique : le tyrannosaure. Sa construction commence de la même manière que le tricératops : la base des pattes est directement fixée dans le socle afin de garantir la stabilité de l’ensemble. On ajoute les griffes, et quelques tiles pour masquer les beams Technic.
Dans l’étape suivante, nous commençons par rallonger une des deux pattes, avant de construire le corps. Il s’agit réellement du « noyau » sur lequel viendront se fixer tous les autres morceaux. A ce titre, il dispose d’un grand nombre de fixations : des charnières à l’arrière, une barre à clips à l’avant, des ball joints en haut et des trous sur les bas : les jambes sont fixées sur des pins. Remarquez ici l’utilisation intensive de briques SNOT qui permettent de fixer les différents éléments. Sur les côtés, on retrouve 4 paires de côtes comme pour le tricératops, clipsées sur la même pièce qui sert habituellement de harnais aux chevaux : un Thill For Gig. Une fois le corps construit on le fixe à la première patte, puis on rallonge la seconde pour l’y fixer également. On termine cette étape avec les deux mini-pattes avant du tyrannosaure, fixées sur des ball joints.
Nous continuons notre construction avec la queue du dinosaure. Tous les éléments sont articulés entre eux, soit par des charnières, soit par des ball joints. On choisira donc comment exposer le dinosaure. On construit le cou sur le même principe que la queue, puis on s’attaque à la tête. Celle-ci est assemblée en deux morceaux : la partie supérieure ; et la mâchoire inférieure. Des clips rassemblent les deux morceaux et offrent donc un peu de mobilité à la mâchoire. On fixe la tête sur un ball-joint (elle est d’ailleurs assez lourde, et penche sous son propre poids) ce qui achève la construction de notre set.
Verdict
Comme j’aime à le faire avec les projets de la gamme LEGO Ideas, penchons-nous tout d’abord sur la fidélité du set au projet original. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a été très fortement adapté. Parmi la collection initiale de cinq animaux, nous n’en retrouvons ici « que » trois. Et parmi ces 3 dinosaures, un seul était dans le projet original : le tricératops. Autre différence majeure : le « look » du projet original se rapproche nettement plus de ce qu’on trouvera dans un musée : des os fins, couleur tan, et des supports complémentaires permettant de retenir une structure fragile. A l’exception du ptéranodon, les supports ont totalement disparu et les os des dinosaures ont grossi en conséquence, pour pouvoir supporter leur propre poids.
Et c’est à mon avis le principal défaut de ce parti-pris : d’une structure légère, on se retrouve avec quelque chose de beaucoup plus massif et moins cohérent visuellement. Les éléments fins, comme la queue ou la cage thoracique, coexistent avec des pattes beaucoup plus imposantes.
Pour le tyrannosaure et le tricératops, les pattes sont d’ailleurs directement fixées dans le socle. Ce choix, s’il permet de garantir la stabilité du modèle, n’autorise pas le mouvement des pattes. Et le choix de positions d’exposition s’en retrouve fortement amoindri. De nombreux éléments restent tout de même mobiles, comme la tête et la mâchoire (sauf celle du tricératops), les queues ou les ailes du ptéranodon. Mais les pattes étant fixes, difficile de vraiment changer la « dynamique ».
Dernier point sur lequel on pourra s’interroger : le choix des couleurs. Le blanc immaculé semble peu adapté à la représentation de fossiles vieux de plusieurs dizaines de millions d’années. En ce sens, le choix du tan dans le projet initial paraissait plus adapté. En revanche, je ne trouve pas que les pièces grises soient particulièrement gênantes : dans les musées, les morceaux d’animaux sont souvent reliés par des pièces métalliques. Il aurait par contre été intéressant de n’avoir qu’une seule nuance de gris.
Et bien, ça en fait des points négatifs me direz-vous ! J’ai voulu appuyer dans ces quelques paragraphes sur les principaux défauts de ce set qui n’en reste pas moins un joli modèle d’exposition. Les proportions générales sont bonnes, et le choix des dinosaures satisfera le plus grand monde : le tyrannosaure est une icône à lui tout seul, et l’ajout d’un dinosaure volant apporte un peu de variété. On aurait pu apprécier la présence d’un animal aquatique également, le projet initial contenait à ce titre un plésiosaure.
La construction est très intéressante et variée, et accessible aux plus jeunes malgré la mention « 16+ » portée par la boîte. Mention qui permet surtout de dire qu’il s’agit plus d’un modèle d’exposition que d’un jouet à proprement parler. La conception des différents dinosaures est vraiment différente d’un animal l’autre, et on aura plaisir à découvrir quelques « techniques » de construction intéressantes. J’aurais cependant aimé trouver, au fil des pages de la notice, quelques informations sur les animaux en question ce qui aurait renforcé le côté éducatif. Malheureusement, rien de tout cela.
On notera pour terminer qu’à 59,99 € pour 810 pièces, le prix demandé semble ici tout à fait raisonnable. Surtout pour un produit de la gamme LEGO Ideas dans laquelle les prix ont parfois tendance à être un peu élevés. On ne notera en revanche pas d’éléments rares dans l’inventaire à l’exception de deux pièces.
Pour résumer, LEGO nous propose ici un set intéressant à construire, pour lequel des compromis esthétiques ont été nécessaires. Compromis qui, malheureusement, nuisent un peu au design global de l’ensemble même si ce set reste un joli modèle d’exposition.
Et maintenant, il ne manque plus que le centre des visiteurs Jurassic Park pour y exposer tout ça ! (oui, je rêve… mais ça fait du bien)
J’espère que vous aurez trouvé dans cet article de quoi vous faire une opinion sur ce modèle. Vous le retrouverez sur la boutique officielle à cette adresse. N’hésitez pas à partager votre point de vue, en intervenant dans les commentaires un peu plus bas !
Merci à LEGO pour la fourniture du set pour cette review. La fourniture d’un set ne garantit en rien une review positive, et tout ce que vous avez pu lire dans cet article est l’expression de ma propre opinion.
Merci pour ta review ! J’avais beaucoup aimé et soutenu le projet de base, la version remaniée est justement un peu décevante avec les points que tu as cité sur la couleur et l’aspect massif. Ca reste quand même un joli set Ideas, même si je pense faire l’impasse pour me concentrer sur d’autres modèles.
Merci pour cette revue😊!
Je possède ce set et il me plaît beaucoup. Je lui trouve beaucoup de points positifs. Sans être ultra-fan des dinosaures, je trouve ce set réaliste. Comme tu le mentionnes, les modèles sont assez massifs et c’est un défaut du set. La couleur blanche est également assez étrange pour des fossiles. Hormis ces détails, ce set est vraiment intéressant, surtout une fois exposer. Ce set est vraiment un LEGO Ides à exposer. Il n’est pas fait pour jouer. Sinon, il est vraiment bien et je suis content de l’avoir. Encore merci pour ta review😉.
Donc globalement, nous sommes plutôt d’accord 😉
Merci pour ce franc point de vue
De ce que j’en perçois, il faut être fan de dinos et de squelettes pour apprécier pleinement ce set 😉
Je passe donc mon chemin