C’est parti pour une série de tests dédiée aux nouveautés LEGO Ninjago attendues pour le 1er mars prochain, et j’ai choisi de commencer par la boîte qui m’a le plus tapé dans l’oeil lors de sa mise en ligne : la référence LEGO Ninjago 71819 Dragon Stone Shrine (ou Le Sanctuaire de la Roche du Dragon comme LEGO l’a traduit en français).

Informations principales :

  • numéro de set : 71819
  • année de sortie : 2024
  • nombre de pièces : 1212
  • nombre d’étapes de construction : 443
  • prix sur le Shop@Home : 119,99 €
  • temps de construction : 2 heures 30
  • difficulté : moyenne

Boîte et inventaire

La saison 2 de la série animée Ninjago : Le Soulèvement des Dragons (Ninjago: Dragons Rising en V.O.) est attendue pour le 4 avril prochain, et tous les sets de cette vague de produits attendue pour le 1er mars 2024 sont aux couleurs de cette série. Le sanctuaire est joliment mis en scène avec les différentes minifigs sur la face avant de la boîte – on découvre une vue de l’arrière du modèle de l’autre côté, ainsi que quelques vignettes de détail.

À l’intérieur de la boîte, on trouve 10 sachets (en plastique) numérotés, et une pochette en carton contenant la notice d’instructions et une toute petite planche de 5 autocollants. Hormis les éléments de minifigs sur lesquels je reviendrai plus bas, une lecture rapide de l’inventaire ne m’a permis de déceler que deux pièces plutôt intéressantes : des « triple-slopes » creuses. Cet inventaire n’est pas spécialement généreux pour une gamme « maison », avec 1212 pièces pour un prix public de 119,99 €.

Les minifigs

S’il devait y avoir une constante dans la gamme LEGO Ninjago, ce serait sûrement la qualité des minifigs qu’elle est capable de nous proposer. Avec ici 6 personnages très joliment réalisés : Master Lloyd, Nya, Kai, Master Wu, Euphrasia et Lord Ras.

Ce n’est pas compliqué : hormis pour Kai pour lequel on peut trouver le torse dans 5 autres références déjà sorties, tous les autres pantalons et torses proposés sont jusqu’ici inédits – les têtes sont en revanche assez communes. Concernant Euphrasia, c’est même la première fois qu’on la trouve dans un set LEGO. On dispose d’une capuche ou d’une coiffure au choix.

En fait, je ne regrette ici qu’un seul défaut : le raccord hasardeux entre les jambes et le torse de Master Wu – qui par ailleurs sont tampographiées sur des pièces de teintes différentes (tan et dark tan).

La construction

La construction commence par la première moitié de l’étang : quelques briques Technic pour le support et la base du promontoire qui recevra le rocher mobile.

On construit ensuite un petit sous-ensemble renfermant le mécanisme de « bascule » du rocher : il s’agit ici d’un beam dont l’extrémité s’insère dans un panel, qu’on déplacera depuis l’extérieur – une fois l’ensemble fermé, le mécanisme est très bien dissimulé. On enchaîne avec la construction du rocher proprement dit, fixé grâce à un axe Technic à l’extrémité du mécanisme. On masque celui-ci avec des grandes slopes fixées sur le côté du rocher.

On continue avec un nouveau sous-ensemble qui forme la deuxième moitié de l’étang. Remarquez ici la petite réservation au milieu des éléments transparents qui servira à fixer la « cascade ». On fixe ce sous-ensemble à l’autre moitié de l’étang grâce à des pins Technic.

On insère dans la structure une grande pièce qui permettra d’assurer la rigidité verticale de l’ensemble. On l’habille ensuite côté extérieur avec quelques rochers, et côté intérieur avec la bibliothèque et ses parchemins. On ajoute aussi quelques racines de l’arbre.

On continue à ce même niveau avec une arche qui supportera le niveau supérieur, et un grand sous-ensemble marron sur l’arrière pour le tronc de l’arbre. Remarquez aussi l’immense racine qui vient « enlacer » l’ensemble.

On passe alors au niveau supérieur et on continue d’habiller la grande pièce centrale de quelques rochers. On constitue aussi le plancher de cet étage avant d’y ajouter deux petites tables, sur l’une desquelles repose un joli service à thé. On assemble également la première « patte » du dragon, immobile.

On s’occupe ensuite du « dos » du dragon avec un premier sous-ensemble qui vient se fixer à l’arrière du modèle. On construit un petit pupitre et on ferme le tout avec un sous-ensemble fixé sur 2 tenons : en poussant sur un des livres côté intérieur, on fait tomber ce sous-ensemble pour dévoiler cette petite pièce secrète. On termine cette étape avec l’autre patte du dragon, mobile sur des ball joints au niveau de l’épaule et du poignet.

On « ferme » ensuite le niveau supérieur avec plusieurs sous-ensembles, et on s’occupe de la structure de la branche principale de l’arbre.

On construit la petite cascade qu’on fixe à la verticale dans la réservation prévue au niveau de l’étang, puis on passe à la construction de la tête du dragon. Sa conception est assez classique avec une structure à base de briques SNOT et quelques clips pour fixer la mâchoire. Des pièces bleues translucides viennent former les yeux, c’est franchement réussi. On termine avec les branches et le feuillage de l’arbre fixé sur divers connecteurs Technic – et pour une fois je trouve cet arbre particulièrement réussi.

Verdict

Bon, je ne vais pas tourner autour du pot : c’est joli, très joli même. J’étais séduit par ce set lorsque j’en ai découvert les premières images, et le résultat est à la hauteur de mes espérances.

Pour commencer, j’aime beaucoup l’aspect très « organique » de l’ensemble et sa composition équilibrée avec ce dragon et la petite cascade qui coule de sa gueule, le petit étang avec ses carpes koï et ses pierres pour le traverser, et l’arbre magnifiquement réalisé avec ses grosses racines qui viennent enlacer l’ensemble.

Les arbres sont souvent un peu rachitiques chez LEGO, mais ce n’est absolument pas le cas ici et les feuilles printanières roses apportent un joli contraste avec la pierre grise. Des petites touches de vert sont disposées çà et là sur les rochers, ça fonctionne très bien. Le niveau de détail est aussi tout bonnement impressionnant, il y a toujours quelque chose à observer peu importe où on choisit de poser le regard.

En retournant le tout on découvre un intérieur aménagé en bibliothèque avec des parchemins et en petit salon de thé avec tout le service adéquat. L’espace y est suffisant pour créer quelques mises en scène.

En lisant tout ce que je viens d’écrire vous devez peut-être vous dire qu’il s’agit du set parfait – ce n’est malgré tout pas tout à fait le cas. Ma première surprise après avoir terminé la construction fut de découvrir qu’il était finalement assez petit, surtout pour un set vendu 120€ : environ 29cm de large pour 22cm de haut. Pour rester sur l’aspect « financier », on remarquera aussi que l’inventaire n’est pas spécialement généreux pour une gamme « maison » avec 1212 pièces.

Je me pose aussi une autre question : quel est réellement le public visé par LEGO avec cette boîte ? Car malgré la mention « 13+ » sur celle-ci, la jouabilité reste assez limitée : on peut trouver bien mieux sur ce point dans cette même gamme pour un budget similaire.

Du côté des fonctionnalités, il est ici possible de faire balancer le rocher de gauche à droite en poussant un petit levier (habilement dissimulé, d’ailleurs), la patte gauche du dragon est articulée (sa tête est fixe), et en poussant sur l’un des « livres » de la bibliothèque un morceau de rocher  se détache dans le dos du dragon pour faire apparaître une petite pièce secrète avec un livre à la couverture noire.

Ajoutez à cela une collection de minifigs inédites (et superbement réalisées) et tout porte à croire que ce set s’adresse surtout à un public de collectionneurs adultes. Peut-être le genre de sets qu’un parent s’offrira en même temps qu’il achètera une plus petite boîte pour sa progéniture.

Voilà, j’espère que vous aurez trouvé dans cet article de quoi vous faire une opinion sur ce set. Vous le trouverez sur le Shop@Home, à cette adresseMerci à LEGO pour la fourniture du set pour cette review.

RÉSULTATS
Design
Expérience de construction
Minifigs
Jouabilité
Bonne affaire
review-lego-ninjago-71819-dragon-stone-shrineUn joli set au design abouti, tant dans ses formes que dans ses couleurs et son niveau de détail. Il reste malgré tout un peu cher pour ce qu'il propose et est à réserver aux collectionneurs adultes du fait d'un léger manque de jouabilité.
S’abonner
Notifier de
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

7 Commentaires
plus récent
plus ancien Le plus populaire
Inline Feedbacks
View all comments
Cuzion

Merci pour ta revue.
Je reste en dehors de cette gamme mais à chaque je suis épaté par sa qualité. Encore une fois les minifigs sont magnifiques et ce set est très joli.
Par contre, en lisant ton article et les commentaires, je me demande aussi pourquoi ne pas avoir pousser l’aspect collection plus loin pour le même prix. L’aspect jouabilité me parait être vraiment minime.

Julien

N’étant pas habituellement client de cette gamme mis à part les gros modulars, j’avoue que je suis séduit et je trouve le design réussi, les proportions, les détails. La cascade raccrochée est un petit bijou et rend super bien.
Je ne cours après la jouabilité, c’est loin d’être ma priorité. De plus, 6 minifigs est quand même une bonne dotation.
C’est un gros coup de coeur, je le prendrai assurément.
J’aurais bien aimé pouvoir acquérir le display envoyé aux youtubeurs…

Le Tonyz

Outre les jolies minifigs, je trouve le design réussi du dragon de pierre et de l’arbre.
Ça reste un peu cher pour une gamme maison, ce n’est effectivement pas le meilleur set Ninjago pour la jouabilité à ce tarif… il a ce côté set adulte qui aurait pu être plus assumé et poussé à fond.

Elvis

C’est cher en effet pour du Ninjago et pour la taille du set au final
Les minifigs sont comme d’habitude top mais je ne suis pas super emballé au final, set d’expo d’un côté, de jeu de l’autre, peut-être un peu trop au « milieu » 😅

Kiltoli (Derrick de la Brick)

Je m’intéresse pas à Ninjago, mais celui est très tentant