Comme promis, on se retrouve pour le test du set LEGO Icons 10337 Lamborghini Countach 5000 Quattrovalvole, une boîte attendue pour le 1er juillet prochain en avant-première Insiders avant une disponibilité globale prévue pour le 4 juillet.

Il s’agira ici de construire l’une des voitures italiennes les plus emblématiques de son temps. La Lamborghini Countach 5000 Quattrovalvole est la sixième itération de la Countach, produite en 610 exemplaires et commercialisée en 1985.

Crédit photo : Gallery Aaldering

Informations principales :

  • numéro de set : 10337
  • année de sortie : 2024
  • nombre de pièces : 1506
  • prix sur le Shop@Home : 179,99 €
  • nombre détapes de construction : 407
  • temps de construction : 3 heures
  • difficulté : difficile

Boîte et inventaire

Comme d’habitude avec les sets de la gamme LEGO Icons dédiés aux adultes, la voiture nous est joliment présentée sur un fond noir sur l’avant de la boîte, une bande rouge reprenant en partie inférieure quelques informations concernant le modèle. Au dos, elle nous est présentée sous un autre angle avec les portes en ciseau ouvertes, accompagnée d’un schéma nous précisant ses dimensions : 34cm de long pour 9cm de haut. On y retrouve également quelques vignettes de détails et une photo du véritable bolide.

À l’intérieur de la boîte, on trouve 11 sachets numérotés en papier, et un douzième sachet non numéroté. Une pochette en carton contient la notice d’instructions de 252 pages, qui commence par quelques pages de présentation de la voiture et quelques mots du designer LEGO Sven Franic. Première bonne nouvelle : il n’y a pas le moindre autocollant, tous les éléments sont tampographiés !

Si le ratio prix / pièce (1506 pièces pour 179,99 € – soit 0,12 €/pièce) n’est pas exceptionnel, on appréciera malgré tout un inventaire riche en éléments inédits. À commencer évidemment par les nombreux éléments tampographiés, mais également de nouvelles jantes, des slopes dans des dimensions inédites, de nouveaux passages de roues, ou encore un pare-brise en trans black. Ce dernier est livré protégé par un film plastique dans le sachet de pièces qui le contient, une très bonne initiative pour éviter les rayures !

La construction

Je vais rester pour ce chapitre dans les « grandes lignes » de l’expérience de construction. Pour retrouver toutes les photos de cet article, ainsi que quelques autres, je vous invite à vous rendre à cette adresse.

Les premières étapes de constructions sont habituelles pour un véhicule du genre : une structure rigide à base d’éléments Technic entourées de pièces SNOT pour les bas de caisse, et de diverses fixations.

On intègre ensuite la console centrale en SNOT, les barres pour clipser les sièges, et le petit système qui permettra de maintenir les portières en place avec deux élastiques.

On s’occupe d’un grand sous-ensemble intégrant le système de direction et le « nez » de la voiture, qu’on fixe ensuite à la structure. Notez d’ailleurs l’originalité du système de direction, sans engrenage (qui limite d’ailleurs l’amplitude possible).

Quelques pins Technic servent à fixer des briques avec l’angle souhaité pour donner à l’arrière l’angle désiré. On construit également les deux sièges, simples dans la conception mais joliment exécutés avec des briques texturées.

On enchaîne avec les deux portières, très joliment faites et attachées sur un pin Technic au système de maintien précédemment assemblé.

On « remplit » un peu l’arrière de la voiture, puis on construit le moteur V12 – qui fait appel ici à des « dents » clipsées sur les côtés – et le résultat est plutôt convaincant. Deux sous-ensembles identiques sont attachés de part et d’autre avec l’angle désiré à la structure de la voiture.

Deux nouveaux sous-ensembles, identiques à la symétrie près, forment les ailes arrières. On construit alors un nouveau sous-assemblage pour le toit, fixé à la structure et relié par deux clips à la partie arrière – permettant également de maintenir celle-ci en place. Deux sous-assemblages noirs intégrant une vitre trans black forment les entrées d’air latérales et trouvent leur angle grâce à un clip intégré à la structure.

Retour vers l’avant de la voiture avec dans un premier temps l’assemblage du tableau de bord. On s’occupe ensuite de la structure interne de l’avant avec des clips pour les phares et la partie « intérieure » de ceux-ci fixée sur une charnière. Deux sous-ensembles joliment conçus forment la partie arrière des passages de roues, un dernier le « nez » caractéristique de la Countach grâce à des slopes disposées en vis-à-vis.

On construit ensuite un autre grand sous-ensemble, qui vient se clipser sous le tableau de bord et à l’intérieur de la structure pour obtenir l’angle souhaité – il formera la structure du coffre. On assemble ce dernier et on le fixe sur des beams à l’intérieur, il sera possible de l’ouvrir grâce à ce mécanisme ingénieur et bien dissimulé. On termine cette étape par la construction de deux sous-ensembles symétriques qui viennent « fermer » la partie supérieure des feux, et par l’ajout du pare-brise trans black.

Deux sous-assemblages viennent former les montants du pare-brise, puis on repasse sur l’arrière. On y attache les 4 pots d’échappement, puis plusieurs sous-ensembles pour les feux (qui font usage de nouvelles slopes), la carrosserie qui les entoure (attachée sur des pins), et la partie centrale arrière.

On termine ensuite l’arrière avec deux sous-ensembles latéraux, le capot clipsé, et les passages de roue. On attache l’aileron, et on termine avec les roues (et leurs superbes jantes) – doublées à l’arrière par un second pneu pour en augmenter la largeur – et les rétroviseurs.

Verdict

Je ne vais pas tergiverser : j’ai eu pour cette voiture un véritable coup de coeur, cette boîte concentrant ce que LEGO sait faire de mieux en termes de design et d’expérience de construction.

Les lignes si particulières de la Lamborghini Countach sont reconnaissables au premier coup d’oeil et les proportions sont quasi parfaites. C’est d’ailleurs plutôt sympa de l’exposer aux côtés d’autres véhicules de la gamme LEGO Icons : avec ses formes tirées au cordeau et sa hauteur de seulement 9cm (!), elle tranche de manière radicale avec ce que LEGO a pu nous proposer dernièrement.

La dernière supercar de la gamme LEGO Icons (ex Creator Expert) est plutôt ancienne puisqu’il s’agit de la référence 10248 Ferrari F40 sortie en 2015 – une voiture également très réussie au demeurant. Si la taille de cette dernière était plus réduite, ce qui ne rend pas forcément les deux modèles comparables, l’évolution du design grâce aux techniques de construction autorisées par les nouvelles pièces à disposition des designers est ici plutôt flagrante.

Les formes sont superbes, et les détails ne sont pas en reste avec ces feux avant disposés sous un panel transparent, cet espace noir à la forme si particulière au niveau des poignées de portes, les optiques arrières en diamant, les entrées d’air à l’arrière du cockpit, un nez magnifique ou encore de très jolies jantes spécialement créées pour l’occasion. Sans parler de tous les éléments tampographiés (il n’y a pas un seul autocollant dans cette boîte) avec évidemment le célèbre taureau Lamborghini et les inscriptions Countach.

Notez d’ailleurs un détail très intéressant, que je n’ai pas le souvenir d’avoir déjà vu chez LEGO : un second pneu, plus fin, est accolé à l’intérieur des pneus arrières pour les faire gagner en largeur – c’est franchement malin, et fidèle à la voiture d’origine chaussée en 225 à l’avant et… 345 à l’arrière.

Alors oui, ce n’est pas parfait. Il reste par exemple quelques espaces minimes çà et là et certaines fixations, comme celles des montants du pare-brise, restent visibles quoique discrètes. Mais c’est plus que convenable, c’est le moins que l’on puisse dire.

Côté intérieur, il n’y a pas grand-chose à redire non plus : la sellerie, la console centrale et le tableau de bord dark red sont du plus bel effet. Il aurait pu être intéressant de « paver » le sol avec cette même couleur, mais je chipote. Autre (petit) point d’amélioration, l’axe du volant arrive à l’horizontale et je pense qu’un léger renvoi d’angle aurait été pertinent.

Notez d’ailleurs que le tableau de bord est lui aussi tampographié – je me répète, vous n’aurez aucun sticker à coller tout au long de la construction. Une construction très intéressante tout au long du processus d’assemblage – les « techniques » pour trouver les différents angles étant souvent très bien pensées. J’ai également beaucoup aimé la manière de gérer la direction fonctionnelle, sans aucun engrenage – je vous laisse (re)lire le chapitre dédié à la construction un peu plus haut si vous voulez en savoir plus.

Même s’il s’agit d’un set destiné avant tout à l’exposition, notre voiture embarque quand même quelques fonctionnalités avec une direction fonctionnelle (je le disais juste au-dessus – c’est maintenant la « norme » dans la gamme LEGO Icons), des portières en ciseau maintenues en position ouverte ou fermée par des élastiques cachés dans la structure, et un coffre ainsi qu’un capot qui s’ouvre – celui-ci dévoilant d’ailleurs un très joli moteur V12.

Il était de bon ton chez LEGO, ces dernières années, de proposer des constructions / altérations avec les modèles de la gamme LEGO Icons – je pense ici aux sets 10295 Porsche 911 (avec les versions « Turbo » et « Targa ») et 10321 Corvette (avec les versions décapotables et « hard top »). Rien de tout cela ici – il n’y avait de toute façon pas grand-chose à proposer si ce n’est une évolution à la marge vers d’autres modèles de la Countach, et encore. Mais c’est à mon avis plutôt un avantage qu’un inconvénient : inutile de gonfler l’inventaire avec des pièces qui s’avéreront inutiles lorsqu’on aura choisi le modèle qu’on souhaite exposer, et qui feront gonfler le prix par la même occasion.

Dernier sujet, comme d’habitude : le prix. À 179,99 € pour un inventaire de 1506 pièces, ce n’est pas forcément l’affaire du siècle. Mais j’ai envie d’être indulgent sur ce point : l’inventaire contient une jolie collection d’éléments tampographiés et d’autres très belles pièces introduites dans l’inventaire du fabricant à l’occasion de sa sortie – le plus bel exemple étant sans doute les magnifiques jantes si reconnaissables de la Countach.

Vous l’avez sûrement vu sur l’image à la une de cet article : j’ai choisi de lui accorder le « label qualité Brickonaute » – une récompense très personnelle accordée à une poignée de sets chaque année. Cette boîte nous offre une représentation très convaincante de la belle italienne et une expérience de construction de haute volée, son seul vrai défaut est peut-être son prix un peu élevé (et encore) mais j’ai choisi de ne pas lui en tenir rigueur !

Voilà, j’espère que vous aurez trouvé dans cet article de quoi vous faire une opinion sur ce set. Vous le trouverez sur le Shop@Home, à cette adresseMerci à LEGO pour la fourniture du set pour cette review.

PS : petite photo « bonus » avec le set LEGO Speed Champions 76908 Lamborghini Countach

RÉSULTATS
Design
Expérience de construction
Bonne affaire
review-lego-icons-10337-lamborghini-countach-5000-quattrovalvoleLa Lamborghini Countach, voiture italienne mythique s'il en est, sublimée par LEGO dans une interprétation très convaincante proposant une expérience de construction digne des meilleurs sets de la marque.
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9 Commentaires
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Julien

Merci pour cette revue super détaillée, toujours au top ! L’écriture en ligne des revues LEGO avec le plaisir que cela engendre est pour moi ce qu’est le plaisir de montage d’un set : c’est à dire le plus important !!!! Et c’est le cas sur ce blog alors chapeau ! Je suis plus bâtiment que véhicule mais celui-ci semble vraiment réussi, et le fait qu’il n’y ait pas de stickers est top ! Le pare-brise protégé est aussi une très bonne chose. Je vais me laisser tenter…Et à y être je prendrai mon premier set Speed Champions pour avoir… Lire la suite »

Elvis

La voiture à elle seule aura déjà suffit à me convaincre
Alors avec le label en plus 😉

Le Tonyz

Merci pour ta review, je la trouvais plutôt réussi aux premières images, et ton label Brickonaute me convainc d’autant plus ! Déjà toutes les pièces tampogaphiées et le pare-brise protégé, c’est vraiment top (à croire que seuls les véhicules blancs comme la 911 ont le droit à ce traitement pour l’absence d’autocollants). Elle a bien quelques défaut comme le volant trop bas, les contours de roues et quelques jonctions visibles. L’absence de phares escamotables ne me gêne pas, tout comme les deux pneus accolés pour l’arrière, de toute façon invisibles. J’aime bien les nouvelles jantes fidèles à la vraie. D’ailleurs… Lire la suite »

Pb44

Très belle voiture et très bel article, je ne suis pas fan de voiture mais cela donne envie. Ce serait ma première auto si je me laisse convaincre.