Mini-review LEGO Icons 10327 Dune Atreides Royal Ornithopter

Tout a déjà été dit ou presque au sujet du set dont je vais vous parler aujourd’hui – et vous avez sûrement déjà lu d’autres tests ailleurs qu’ici. Et moi aussi, pour tout vous dire, et c’est précisément ce qui m’a donné envie de me faire ma propre opinion à son sujet, tant il semble réussi. L’autre raison est très simple : le designer LEGO n’est autre que Mike Psiaki, auteur de nombreux petits chefs d’oeuvre en briques. Ce test se limitera donc pour l’essentiel à un point de vue très personnel au sujet de cette boîte.

Je vous propose de (re)découvrir aujourd’hui le set LEGO Icons 10327 Dune Atreides Royal Ornithopter arrivé dans les magasins au mois de février dernier et nous proposant une reproduction de « l’avion-libellule » très particulier de la Maison Atréides, vu dans le film Dune sorti en deux parties en 2021 et 2024.

Vous retrouverez toutes les photos de cet article, ainsi que quelques autres, à cette adresse.

Informations principales :

• numéro de set : 10327
• année de sortie : 2024
• nombre de pièces : 1369
• prix sur le Shop@Home : 164,99 €
• nombre détapes de construction : 349
• temps de construction : 3 heures
• difficulté : difficile

Commençons rapidement par l’inventaire du set : concrètement, à 164,99 € pour 1369 pièces, ça ne semble pas être l’affaire de l’année. Mais tout ceci reste à nuancer avec un inventaire contenant une sélection intéressante d’éléments inédits – les plus notables étant sans doute les 8 grandes lames qui servent d’ailes à notre ornithoptère. On retrouve également des pièces inédites en trans black pour la réalisation du cockpit, et quelques pièces dark bluish gray jamais ou peu vues jusqu’ici dans cette couleur.

Le prix demandé est également à mettre en rapport avec la taille de l’engin obtenu : avec les ailes repliées, la bête mesure tout de même 57cm de long. Et les ailes déployées, il faudra compter sur 79cm de large – il faudra donc prévoir un peu de place si on compte l’exposer dans cette configuration.

Enfin, dernier argument pour expliquer un prix relativement élevé, cette boîte contient pas moins de 8 minifigs, et ce n’est pas compliqué : tous les torses et toutes les têtes (qui disposent toutes d’une double expression) sont exclusifs à ce set, ainsi que les différents éléments de jambes tampographiés – certaines sont monochromes et plutôt courantes. Notez cependant que les tenues de 3 des 8 personnages sont identiques.

Petit détour justement par les minifigs avant de continuer ce test : au nombre de 8, on retrouve Paul Atreides (Timothée Chalamet), le docteur Liet Kynes (Sharon Duncan-Brewster), Duke Leto Atreides (Oscar Isaac), Lady Jessica (Rebecca Ferguson), Gurney Halleck (Josh Brolin), Chani (Zendaya) Duncan Idaho (Jason Momoa) et le Baron Valdimir Harkonnen (Stellan Skarsgård).

La réalisation est extrêmement soignée et propose d’ailleurs quelques « fantaisies » intéressantes avec des épaulettes tampographiées pour Gurney Halleck, ou bien évidemment la très longue tunique en tissu pour le Baron Harkonnen, attaché à une tige transparente – pourquoi pas, c’est une référence intéressante à l’une des principales scènes du film. J’ai surtout eu un coup de coeur pour la minifig de Lady Jessica : la tampographie de sa robe est impeccable et celle du visage encore plus, masqué derrière un voile de fils dorés. Mon seul (petit) regret est que LEGO n’ait pas intégré de support d’exposition, avec par exemple un coin de désert, pour tous ces personnages.

Même si cette boîte fait « officiellement » partie de la gamme LEGO Icons, ne vous attendez pas à une expérience de construction habituelle pour cette gamme. Pour être tout à fait honnête, il s’agira la plupart du temps d’assembler les différents mécanismes et par certains aspects, ce set aurait mérité son appartenance à la gamme LEGO Technic.

La construction reste néanmoins particulièrement intéressante et techniquement très aboutie, avec des assemblages ingénieux qui permettent de donner vie au modèle par la suite. Il faudra cependant être particulièrement vigilant lors de l’assemblage – n’espérez pas suivre le film Dune tout en l’assemblant, vous risqueriez des erreurs à vous en mordre les doigts.

Car c’est là que la magie opère : les fonctionnalités intégrées ont le mérite de véritablement « transformer » le modèle. Une manette sur la partie supérieure permet de déployer / replier les ailes, puis un appui sur les crémaillères situées juste derrière permettent de les faire battre. Et une molette sur le côté déploie la rampe et les 4 trains d’atterrissage avec une cinématique très impressionnante. Dernière (petite) fonction : les côtés du cockpit s’ouvre, il est alors possible de retirer les deux sièges pour installer plus facilement les occupants. Notez néanmoins qu’il s’agit du seul espace « vivable » de la machine, tout le « corps » est occupé par les différents mécanismes, et la rampe ne mène à rien.

La notice est d’ailleurs plutôt intéressante de ce point de vue : au fur et à mesure de l’assemblage, elle nous précise le mécanisme en cours de construction et nous explique les raisons de certaines des solutions techniques employées lors de la conception.

Notez également que le set est prévu pour être empoigné par la queue, grâce à une structure renforcée d’éléments Technic sur toute la longueur de l’engin. Il sera ainsi possible de déployer les ailes et de faire voler la machine dans le salon, avec une seule main. Puisqu’une petite vidéo vaut mieux qu’un long discours, j’ai bricolé un petit truc pour vous montrer tout ça.

Le revers de la médaille d’avoir intégré toutes ces fonctionnalités, ce sont les concessions faites au design qui en découlent. Il ne vous aura pas échappé sur les photos de cet article que les pins et autres ball joints rouges et bleus restent particulièrement visibles sur l’assemblage final. Au niveau de la jonction du « corps » avec les ailes, on remarquera également quelques grands vides, il est ainsi possible de voir à travers l’ornithoptère. Un point facilement corrigeable est également la vilaine jonction blanche qui permet de déployer la rampe arrière.

Ces quelques points évoqués, la forme de libellule et les proportions de l’ensemble paraissent justes même si l’arrière aurait mérité de rebiquer un peu plus vers le bas. Et la couleur choisie est plutôt raccord avec l’engin du film, même s’il y est souvent très poussiéreux. Le niveau de détail reste également tout à fait satisfaisant avec un très joli travail au niveau des trains d’atterrissage et du cockpit qui arbore l’emblème (tampographié) de la maison Atreides. L’arrière et la partie supérieure sont un peu plus anecdotiques, mais il n’y avait de toute façon pas grand-chose à faire de plus sur ces parties de la machine.

Je vous le disais en introduction, j’en attendais beaucoup en m’attaquant à la construction de ce set et en toute honnêteté, je n’ai pas été déçu. Le design est cool, les minifigs superbes, les fonctionnalités intéressantes et l’expérience de construction digne de ce qui ce fait de mieux en la matière – merci M. Psiaki !

Voilà, j’espère que vous aurez trouvé dans cet article de quoi vous faire une opinion sur ce set. Vous le trouverez sur le Shop@Home, à cette adresse. Merci à LEGO pour la fourniture du set pour cette review.