Guest-Review : LEGO Ideas 21352 Magic of Disney

Bonjour à toute la communauté,

Aujourd’hui, je vous propose de m’attaquer à une gamme que je n’ai pas encore eu le plaisir de vous parler à travers mes précédentes guest-review, à savoir la gamme Ideas avec la proposition de la fan designer Anna Chen (2A2A) et son projet gagnant du concours LEGO Ideas 100 Years of Fairytales !

Comme pour chaque projet de fan designer, LEGO le travaille plus ou moins et nous propose donc le set 21352 La Magie Disney (en VO: Magic of Disney)

Informations principales :

• numéro de set : 21352
• année de sortie : 2024
• nombre de pièces : 1103
• prix sur le Shop@Home : 99,99€
• nombre d’étapes de construction : 287
• temps de construction : 2h30
• difficulté : facile

Boîte et inventaire

LEGO maintient son code visuel avec cette nouvelle boîte Ideas, à savoir le set présenté sur un fond noir, le logo Ideas étant ajouté sous le nom du set avec son numéro dans cette gamme (060). LEGO « triche » un petit peu en ajoutant un éclat lumineux à l’arrière de Mickey pour ajouter un peu de magie.

L’arrière de la boite est aussi un classique, le set photographié sous un autre angle, deux vignettes sur le côté, une « lifestyle » et un zoom sur le tableau pour La Belle et la Bête. Tout à droite, un rappel du processus de création d’un set Ideas (Partage ton idée, Obtiens du soutien, Revue LEGO, Nouveau produit LEGO). Enfin, tout en bas, le plan du set avec ses dimensions 2D: 19cm de haut pour 27cm de large.

Je fais un petit détour vers la tranche supérieure car celle-ci présente toutes les minifigs contenues dans le set.

A l’ouverture du set, nous avons 9 sachets papiers et un livret, pas un seul autocollant en vue (c’est toujours une bonne nouvelle). Tous les sachets sont de même dimension et j’ai pu constater au fur et à mesure de la construction que le temps attribué à chacun est identique d’un sachet à l’autre; donc pas de grosses étapes à rallonge de prévues, pour celles et ceux qui font des constructions sur différentes sessions, cela indique que les pauses peuvent être régulières.

La magie Disney à l’œuvre

A l’ouverture du livret, LEGO commence par présenter (rapidement) Anna Chen et son projet initial. Il s’en suit trois pages de gentille propagande pour la magie DISNEY et je n’écris pas méchamment, j’ai clairement baigné dans cette magie gamin et je suis toujours autant emporté par l’univers du géant Disney mais il faut reconnaître que ce texte n’est pas hautement utile. Beaucoup plus utile et intéressant (selon moi), la dernière page de présentation avec la présentation des différents longs métrages représentés par les scènes (nous les verrons tout au long de la construction).

Avant scène

Le premier sachet est dédié à la création de l’avant-scène et à un de mes dessins animés d’enfance: La Belle et la Bête (1991). Toutes les scènes tiennent sur une plate 8*8 demi-cercle, autant dire que ça va être un peu serré. Tout d’abord nous assemblons donc 3 de ces plaques pour former un triptyque beige, nougat et vert.

Belle a droit d’être au centre de l’attention avec sa scène sur la plaque nougat. Le sol (inspiré de la salle de bal ?) est constitué d’un cercle médium nougat entouré de pièces translucides orange. Au fond de la scène un sous-ensemble la fenêtre avec le vitrail de la rose, joliment tampographié, est agrémenté de ladite rose dans son écrin de verre sur la table. Tout est petit mais le tout est très beau, surtout vu la contrainte imposée par l’échelle choisie.

Le second sachet nous fait voyager de l’Europe vers l’Amérique du Sud avec cette fois une représentation du récent Encanto : La Fantastique famille Madrigal (2021). Ici nous sommes à l’extérieur et pour représenter la foisonnante végétation du film d’animation, la plaque support est verte et nous disposons beaucoup de fleurs et quelques arbres. Cette fois, le fond est occupé par Casita, la maison magique et vivante de la famille Madrigal, sa construction se fait directement sur plaque et par l’intermédiaire de quelques sous ensembles. Là encore, pour l’échelle, le rendu esthétique est très beau.

Troisième et dernier tableau de l’avant-scène, une perle de mon enfance, Le Roi Lion (1994). Quoi de plus emblématique pour ce film que ce rocher mythique ? Et vous savez quoi ? Le choix a été fait de faire… le rocher. Désert oblige, la plaque support est donc de couleur sable et ce ne sont pas des fleurs comme pour Encanto que nous faisons mais des amoncellements de cailloux. Tout comme Casita, le résultat final est raccord avec l’échelle et le rocher est reconnu immédiatement. J’ai été un peu rapide dans mon écrit, nous avons un peu de verdure, un petit arbre représente (toujours selon moi) l’arbre de Rafiki.

Arrière scène

L’arrière scène est un peu plus conséquente que le premier plan, déjà parce qu’elle doit prendre de la hauteur et surtout elle est occupée en son centre par Mickey en apprenti sorcier. Les premières étapes consistent à construire la base représentant la mer et est donc logiquement d’un bleu sombre. Pendant une bonne cinquantaine d’étapes réparties entre les sachets 4 et 5, nous construisons les trois vagues donnant ainsi l’effet d’éclaboussures géantes caractéristiques des illustrations de Fantasia et aussi support aux autres hommages, tous en lien avec le monde marin. Je vous épargne le détail des assemblages, en dehors du fait de prévoir les fixations des sous-ensembles cinématographiques prévus, il n’y a pas beaucoup de surprises techniques.

Je m’attarde donc sur les différents films d’animation abordés, avec tout d’abord dans le sachet 4 Lilo & Stitch (2002). Nous retrouvons Lilo (j’aborderai la minifig dans le chapitre dédié) profitant de la vague pour faire du surf avec un modèle standard chez LEGO. Six étapes suffisent pour ce petit montage. Autre très petit montage (1 étape, 4 pièces), l’hommage à La Petite Sirène (1989) qui se retrouve perché en haut de la vague et est vraiment anecdotique.

Le sachet 5 commence et se termine avec la construction des vagues de fond, je vous laisse consulter les différentes photos pour voir quelques étapes.

J’en reviens aux hommages avec le sachet 6, Pinocchio (1940) est ici représenté par le radeau permettant à Geppetto d’échapper à Monstro la baleine. Le radeau est assemblé en une dizaine d’étapes et je le trouve particulièrement réussi. En plus d’avoir une belle finition avec des plaques “bois”, l’échelle employée est presque celle des minifigs. Il prend place tout en haut de la vague et peut donc rappeler l’éjection du frêle esquif de la gueule du cétacé.

Tout dernier sous-ensemble pour parfaire les crêtes des vagues, le petit hommage à Fantasia (1940) avec trois balais ramenant l’eau du puits et noyant notre scène. C’est simple et efficace, je n’ai rien à redire au design global de cette scène puisque même quelques pièces transparentes ont été ajoutées pour avoir un autre niveau d’eau sur les marches.

Comme vous pouvez vous en douter, les sachets 7 à 9 serviront à assembler le plus gros hommage à Fantasia et surtout à la mascotte de la marque Disney, à savoir Mickey.
Le sachet 7 commence avec la construction de l’intérieur de Mickey qui recèle une très belle surprise (annoncée dans un texte de présentation du set). Je l’ai prise en photo si vous voulez la voir, mais si vous ne voulez pas, ne vous la divulgâchez pas en défilant trop vite dans le répertoire photos. Passons donc à la suite, la tenue d’apprenti magicien est faite par pan avec différents reliefs ce qui donne, une fois terminée, un joli volume quoiqu’un peu rigide pour une grande toge.

Le tronc fait, nous ouvrons le sachet 8 et nous avons les bras à construire. Identiques l’un et l’autre et sans possibilité de les mouvoir après montage. Là aussi, l’effet manche retroussée est bien réalisé et le bras de Mickey est simple et fait avec une seule pièce courbe noire. Fin du sachet 8 avec les mains, identiques à la symétrie près, elles s’assemblent en moins de 10 étapes et permettent une légère modularité des quatre doigts.

Dernier sachet, le numéro 9, la tête de Mickey et son chapeau étoilé nous attendent. Lors de ce montage, j’ai eu la sensation de faire un BrickHeadz mais plus arrondi. D’une base cubique, le design devient arrondi avec un beau respect des proportions noires et chair pour obtenir le visage de Mickey. Enfin, nous terminons avec le chapeau, sa construction peut aussi bien servir pour faire un toit de château qu’un chapeau de magicien. Comme mentionné au tout début, aucun autocollant de présent, le chapeau et les yeux sont donc tampographiés. Pose des oreilles et on assemble le tout, deux petites étapes pour assembler les deux scènes et notre set hommage est terminé.

Les minifigs

Avant de détailler un peu les minifigs de ce set, je ne sais pas si vous avez déjà eu ça mais en général les minifigs sont à monter au début d’un sachet et n’apparaissent pas dans les plans. Ici, quelques-unes sont à monter pendant le sachet et puis apparaissent dans le plan, c’est le cas de toutes celles de l’arrière scène. Rien de compliqué, cela m’a juste surpris.

Ne considérant pas les balais comme des minifigs (et pourquoi pas après tout), nous avons le droit à 4 minifigs et 3 animaux: Belle (La Belle et la Bête), Lilo (Lilo & Stitch), Bruno (Encanto : La Fantastique famille Madrigal), Geppetto (Pinocchio) et Simba (Le Roi Lion), ainsi que le duo Sébastien et Polochon (La Petite Sirène).

Belle et Lilo sont fournis avec des bas de robe, un classique pour Belle mais une simple brique pour Lilo. Dans les deux cas, elles sont toutes les deux tampographiées des pieds à la tête. La tenue de Belle souffre d’un classique mauvais raccord colorimétrique entre les deux pièces. Les deux coiffures fournies sont assez jolies et raccord avec les personnages, Lilo a même le droit à une fleur sans ses cheveux volant au vent.

Geppetto et Bruno sont aussi tampographiés de bas en haut mais ont le droit à des jambes articulées. Les tenues sont globalement raccord avec les personnages, même si Bruno aurait peut être été mieux avec un poncho tissu par dessus lui. Tous deux ont un accessoire, un pinceau pour Geppetto (j’aurai plus choisi une rame vu la scène) et une plaque verte pour les visions de Bruno.

Les quatre minifigs sont inédites à ce set et possèdent toutes un double visage.
Du côté des animaux, ils sont tous issus de la gamme LEGO Disney (celle esthétiquement proche de la gamme Friends) et ce set permet donc de les avoir sans les minidolls. Je n’ai pas grand chose à dire dessus, ils sont tous les trois reconnaissables et mignons, le travail est bien fait.

Verdict

Tout d’abord, je vais parler du set à lui tout seul. LEGO et Disney savent faire d’excellents produits sous licence pour l’un et dérivés pour l’autre et ce set en est un. C’est un bel objet de collection, tout de suite identifiable et pas trop ridicule pour les 100€ demandés. Il trônera fièrement chez vous et les quelques regards qui le croiseront s’y attarderont un temps pour parcourir les jolies scènes mises en valeur dessus. Par contre, il n’est à exposer que de “face” et ne possède aucune modularité, il est donc possible qu’à force, il lasse un peu l’œil mais c’est le risque de la plupart des décorations.

Je me pose par contre quelques questions sur les choix d’hommage retenus, pourquoi Fantasia a le droit à un double hommage, pourquoi Bruno plutôt que Mirabel et surtout, même si ce n’est pas la même maison, pourquoi ne pas voir du Pixar sur le devant de la scène?

Maintenant, ce set Ideas est surtout un set réalisé par une designer qui a fait une proposition initiale qui me semble avoir été respectée uniquement dans les grandes lignes. Déjà, le choix des films fait par Anna Chen est respecté en partie mais sont écartés La Reine des Neiges, Aladdin et Cendrillon. Son projet de base a aussi un côté aérien que je ne retrouve pas ici, elle avait réparti le monde marin à gauche et les airs à droite. Surtout… Mickey a une bouche sur la proposition initiale et depuis plus rien. Elle a aussi ajouté un joli carrosse qui peut amener un peu de mouvement au premier plan. Je dois aussi reconnaître que sa proposition semble un peu fragile et que c’est sûrement pourquoi LEGO a opté pour une version plus rigidifiée.

Dans tous les cas, pour 99,99€, LEGO x Disney nous proposent un bel objet, un joli hommage à l’enfance de la plupart des gens. L’expérience de construction n’est pas mémorable mais elle reste un bon moment de détente. L’offre en minifigs exclusives est correcte (celles utilisées par Anna Chen sont pour la plupart issue des Collectibles Minifigures Series) et complète la collection de tout un chacun.

Pour tout fan Disney voulant avoir le plaisir de construire, c’est un bon set à s’offrir; il me semble être pour l’instant exclusif à la boutique LEGO et ne profite donc pas de promotions.

Merci à Méphisto de m’avoir proposé de faire cette review et à LEGO pour la fourniture du set. La fourniture d’un set ne garantit en rien une review positive, et tout ce que vous avez pu lire dans cet article est l’expression de ma propre opinion.

Si vous souhaitez voir plus de photos du montage, elles sont toutes disponibles à cette adresse.