À la fin du mois de mai dernier, LEGO annonçait l’arrivée d’une licence attendue de longue date par les fans avec le set LEGO The Legend of Zelda 77092 Great Deku Tree 2-in-1 – une boîte que je vous propose de découvrir en détail aujourd’hui dans mon test. Elle nous propose la construction du Grand Arbre Mojo dans deux configurations différentes – d’après le vénérable Ocarina of Time, ou le plus récent et immense succès au lancement de la Nintendo Switch, Breath of the Wild.
Informations principales :
- numéro de set : 77092
- année de sortie : 2024
- nombre de pièces : 2500
- prix sur le Shop@Home : 299,99 €
- temps de construction : 4 heures
- difficulté : moyenne
Boîte et inventaire
La boîte reprend le format habituel des sets dédiés à un public adulte : un fond noir avec le nom du set et la licence The Legend of Zelda, une bande colorée avec les principales informations, et une vue du set – ici dans la configuration Breath of the Wild. Au dos, c’est la version Ocarina of Time qui nous est présentée, accompagnée de plusieurs vignettes de détails sur les deux versions du Grand Arbre Mojo et de deux schémas précisant les dimensions de chacune.
À l’intérieur de la boîte, on trouve 23 sachets de pièces numérotés et un 24ème sachet sans numéro avec plusieurs grandes plates. Si la mode est maintenant aux sachets en papier, ici tous les sachets sont en plastique – étrange pour un set sur le point de sortir. Une pochette en carton contient la grosse notice d’instructions. La bonne surprise, c’est qu’il n’y a pas le moindre autocollant : toutes les pièces décorées sont tampographiées.
Du côté de l’inventaire, cela ne vous aura pas échappé, cette boîte ne contient « que » 2500 pièces pour un prix public fixé à 300 €. Un prix qui pourra sembler élevé même si l’inventaire contient quelques éléments intéressants, comme une jolie variété d’éléments olive green et dark tan, ou une collection de feuilles dans de nombreuses teintes inédites.
La notice démarre par quelques pages sur la genèse du set et quelques mots de l’équipe de design. Après la construction du « tronc commun », il faudra choisir en milieu de construction vers quelle version on se dirige et rejoindre la page indiquée dans le manuel.
Les minifigs
Malgré un prix public de 300 €, vous ne trouverez que 4 minifigs dans cette boîte. 4 minifigs qui, une fois n’est pas coutume, nous sont proposées dès les 4 premiers sachets de pièces. On pourra évidemment regretter le faible nombre de personnages proposés mais il faut bien le dire : les deux jeux vidéos concernés proposent avant tout une expérience solitaire avec Link, les autres protagonistes ne restant que (très) secondaires.
Pour Ocarina of Time, on retrouve 2 version de Link, enfant et adulte – le premier disposant de petites jambes non articulées. Les deux torses sont similaires avec une ceinture et une sangle de carquois, mais légèrement différents au niveau du col et des bras, doublement moulés. C’est d’ailleurs aussi le cas des jambes de la version adulte, avec ses bottes reddish brown.
Pour Breath of the Wild, on trouve une troisième version de Link et la princesse Zelda. Les photos parlent d’elles-mêmes, leurs tenues sont franchement réussies. Notez que Link a exactement la même tête que la version adulte d’Ocarina of Time. LEGO aura choisi de lui fournir une jolie chevelure pearl gold.
Du côté des similarités entre les différents personnages, on notera un double visage, des jambes et des bras bi-injectés, et des chevelures intégrant des oreilles pointues pour tout le monde. Elles sont toutes les 4 très bien réalisées, et attireront sans aucun doute quelques collectionneurs.
La construction
L’assemblage commence par la petite construction « annexe » – la maison de Link. Si elle peut paraître simple de prime abord, on y retrouve malgré tout quelques techniques de construction intéressantes, notamment pour réaliser les pans de murs inclinés à 45° qui servent de liaison entre les slopes courbes pour donner une forme arrondie au niveau bas. Il renferme un petit espace permettant d’y placer un coffre avec les nombreux accessoires de Link : une bombe, un grappin, des potions et le très joli bouclier Hylien.
Le deuxième niveau est assemblé à part avant d’être intégré sur le niveau bas. Il comporte une chambre et un petit balcon, accessible par une échelle clipsée en façade.
La deuxième partie construite est le morceau de forêt situé juste devant le Grand Arbre Mojo. Après avoir construit une base creuse contenant quelques éléments Technic qui permettront par la suite de l’attacher à la structure principale, on ajoute quelques champignons, fougères, champignons et fleurs divers et variés. Chose très intéressante, la notice est ponctuée de petites notes explicatives sur ce qu’on est en train de construire, faisant référence aux éléments à retrouver dans le jeu vidéo.
Les étapes suivantes visent à l’assemblage de Noïa (Hestu en anglais), le korogu géant auquel Link apporte ses noix korogu afin qu’il puisse lui augmenter ses capacités de stockage. Lorsque c’est le cas, il se met à danser en agitant ses maracas – et on vient d’ailleurs ajouter deux petites round plates dans les maracas du personnage, le genre de détail que j’adore.
On termine ensuite le morceau de forêt avec un sous-assemblage triangulaire très intelligemment réalisé, comportant un petit vide pour y placer l’épée de légende et fixé en SNOT sur la structure précédemment réalisée.
On passe ensuite au plat de résistance avec la structure principale, qui débute comme le morceau de forêt précédemment assemblé avec une structure noire couverte de plates colorées.
Vient alors l’assemblage du Grand Arbre Mojo, plus en particulier de sa structure centrale. Il s’agit ici essentiellement de grands panels et d’éléments SNOT, qu’on habille par la suite pour lui donner sa forme définitive. Des pièces en angle permettent la fixation des « coques » vertes avec l’angle souhaité. Sur les côtés, ces coques ne sont fixées que sur quelques tenons et restent facilement démontables – elles serviront par la suite de cachettes. On décore le socle avec un peu de végétation, et c’est la fin du « tronc commun » (c’est le cas de le dire !) entre les deux versions du Grand Arbre Mojo.
C’est à ce moment qu’il faut choisir la version que l’on souhaite et se rendre à la page désirée dans le manuel d’instructions (voir la photo un peu plus haut). J’ai choisi pour ma part la version Breath of the Wild, ce dernier étant nettement plus marqué dans mes souvenirs vidéoludiques que Ocarina of Time, auquel j’ai peu joué.
On continue donc sur la version Breath of the Wild par la construction d’un petit mécanisme Technic qui permettra, à l’aide d’un levier sur l’arrière, de faire ouvrir / fermer la bouche de l’arbre et de lui faire bouger les sourcils. C’est plutôt bien conçu, la lèvre inférieure étant constituée de pièces arrondies et le mécanisme renfermant des ball joints qui seront reliés par des tiges rigides à d’autres joints situés au niveau des sourcils pour coordonner le mouvement.
Remarquez également le petit « détail qui tue » : l’utilisation de képis marrons pour les yeux de l’arbre, une très bonne idée ! On lui ajoute également à ce stade des grandes moustaches / racines olive green du plus bel effet.
On ajoute ensuite quelques détails à l’intérieur de l’arbre avec d’un côté un korogu entouré de champignons, et un joli lit de l’autre côté. Il s’agit de références aux lieux trouvés à l’intérieur du Grand Arbre Mojo dans Breath of the Wild avec le Spore Store tenu par le korogu Tainis (Natie en anglais) et le petit hôtel ou Link peut se reposer. Dans les niches démontables, côté extérieur, on vient planquer quelques détails dont un support pour la tablette Sheikah.
On retourne ensuite sur la structure de l’arbre, au niveau supérieur, avec deux sous assemblages à base d’éléments clipsés entre eux qui permettent la fixation de grandes plates avec l’angle désiré sur les côtés.
On construit ensuite 3 sous-assemblages, décorées de jolies pièces courbes couleur dark tan, qui viennent se fixer à l’arbre sur des pins Technic ou des charnières à cliquet.
Nous assemblons alors la partie haute de l’arbre, une petite plateforme sur laquelle se cache un korogu – que vous retrouverez en photo un peu plus bas. Encore une référence au jeu vidéo, puisque Link devait escalader l’arbre pour avoir le droit de répondre à une énigme – la réponse à l’énigme étant précisément la pomme à déposer aux pieds du korogu.
Les dernières étapes de la construction ne sont pas les plus intéressantes, mais un mal nécessaire, puisqu’il s’agira de construire plusieurs sous-assemblages identiques pour les branches et les feuilles du Grand Arbre Mojo, et les arbres de la forêt Kokiri.
Une fois la construction terminée pour cette version Breath of the Wild, il reste 3 sachets de pièces non ouverts (n° 21 à 23), uniquement nécessaires pour la construction de la version Ocarina of Time – qui n’utilise pas pour sa part certains des sachets utilisés pour la version que j’ai choisie.
Verdict
J’étais un peu sceptique lors de l’annonce de cette nouveauté, mais j’ai été agréablement surpris. À commencer par le design de l’ensemble, que je trouve franchement réussi et fidèle à la version vidéoludique du Grand Arbre Mojo. La réalisation est soignée et l’aspect organique est bien retranscrit – mention spéciale ici aux immenses « moustaches » et aux trois grandes racines.
Les couleurs sont très judicieusement choisies, le mélange olive green / dark tan fonctionnant bien pour la composition de l’arbre et contrastant avec les tons plus vifs de la forêt Kokiri et sa végétation verdoyante.
Le niveau de détail est à l’avenant, et conforme à ce qu’on attend de ces sets dédiés à un public adulte fan de la licence The Legend of Zelda. Pour une fois, on appréciera que les arbres ne soient pas trop rachitiques et le feuillage du Grand Arbre Mojo, bien qu’un peu répétitif à construire, me semble suffisamment fourni.
Les références à Breath of the Wild sont nombreuses, avec le magasin de champignons et l’hôtel dans le tronc de l’arbre, la petite plateforme avec le korogu proposant son énigme à Link, les fées ou encore Noïa et ses maracas contenant une petite round plate faisant office de noix korogu – autant de références qui parleront immédiatement aux joueurs qui devraient donc y trouver leur compte.
En parlant de références au jeu vidéo, on n’oubliera pas non plus la plateforme triangulaire dans laquelle est fichée l’épée de légende, la petite maison de Link en construction annexe et les très nombreux accessoires fournis : épées, bombe, grappin, champignons, potions, tablette Sheikah… et bien sûr l’Ocarina du Temps et les boucliers tampographiés dont une très jolie version du bouclier Hylien.
Les collectionneurs et fans de Zelda n’auront malheureusement que 4 minifigs à ajouter à leur collection, ce qui pourra sembler un peu maigre pour une boîte à 300 €. Je vous laisse aller les découvrir en détail au chapitre dédié un peu plus haut. Mais en y réfléchissant bien, les jeux de la licence Zelda sont avant tout des aventures solitaires, les autres personnages étant souvent relégués à des rôles (très) secondaires. Personnellement, je me contenterai donc très bien de ces 3 versions de Link et de la princesse Zelda, magnifiquement réalisées par ailleurs.
Pour ce qui est de l’expérience de construction, j’ai passé un bon moment à assembler ce set – mis à part quelques étapes répétitives vers la fin pour le feuillage mais difficile d’en vouloir au designer sur ce sujet. Il faut également souligner le fait que vous ne trouverez aucun autocollant dans cette boîte, tous les éléments décorés sont tampographiés. Un très bon point quand on sait que les autocollants ont tendance à mal vieillir et sont difficilement admissibles dans un set d’exposition comme celui-ci.
Notez malgré tout qu’il vous faudra choisir judicieusement la version que vous préférez en milieu de construction, la conversion du modèle Breath of the Wild vers la version Ocarina of Time (ou inversement) étant loin d’être évidente et nécessitant le démontage d’une bonne moitié du Grand Arbre Mojo.
Je me pose d’ailleurs la question de la pertinence d’une version « 2 en 1 », qui fait inévitablement gonfler le prix et qui nous laisse sur les bras une grosse poignée de pièces en fin de construction – 3 sachets complets dans mon cas pour la version Breath of the Wild. Mais LEGO a visiblement décidé de contenter le plus grand nombre de fans possible, depuis les « anciens » de la Nintendo 64 jusqu’aux « récents » de la Nintendo Switch.
C’est avant tout un set d’exposition mais ça, vous le saviez déjà. Le designer a quand même fait l’effort de proposer une petite fonctionnalité qui reste bien intégrée : un petit levier, situé à l’arrière du modèle, permet de faire ouvrir / fermer la bouche et lever les sourcils. C’est rigolo et ça fera son petit effet auprès de vos invités, même si ce n’est pas transcendant ça a le mérite d’exister.
Il me reste le sujet le plus délicat à aborder : le prix. Pour tout vous dire, avec un tarif plus raisonnable, il aurait sans doute mérité le « Label qualité Brickonaute ». À 300 € pour 2500 pièces, ce n’est clairement pas l’affaire du siècle et il s’agira malheureusement d’une exclusivité du shop LEGO. Sans compter, je le disais plus haut, qu’il vous restera un petit paquet de pièces inutilisées en fin de construction.
J’aurais personnellement préféré que LEGO propose deux références distinctes en nous laissant le choix, ce qui aurait permis d’alléger la note – même si elle aurait sûrement été plutôt salée malgré tout – mais le fabricant a sans doute de très bonnes raisons pour ne pas multiplier les sets et doit considérer que les fans de Zelda craqueront quoiqu’il arrive.
Je ne saurai donc que trop vous conseiller d’attendre à minima une opération de points Insiders doublés et / ou un petit cadeau offert sous condition d’achat avant de passer à la caisse. Si vous êtes un fan de Zelda et que vous pouvez vous le permettre, vous ne le regretterez pas.
Vous retrouverez toutes les photos de cet article, ainsi que quelques autres, à cette adresse.
Voilà, j’espère que vous aurez trouvé dans cet article de quoi vous faire une opinion sur ce set. Vous le trouverez sur le Shop@Home, à cette adresse. Merci à LEGO pour la fourniture du set pour cette review.
Je trouve que les petits arbustes ne sont pas très réussis, ils sont en effet un peu grossiers. Le prix de vente est exorbitant et ne me semble pas justifié même si le Lego est dans son ensemble joli et plutôt mignon.
Bonjour,
Très beau mais très cher comme trop souvent c’est dommage. Le Grand Arbre Mojo est magnifique avec un souci du détail et des couleurs flamboyantes et apaisantes. Le bémol c’est le manque d’interactivité et la présence de 4 minifigurines qui me semble trop peu pour un set haut de gamme.
Merci pour cette revue et toutes les très jolies photos. Je connais très mal l’univers de la licence Zelda et je ne pourrais donc pas donner mon point de vue concernant le réalisme du set. Je trouve cependant ce set très sympa, surtout les figurines qui intéresseront les fans de la licence. Je pense que malgré son prix, les fans de Zelda l’achèteront sans hésiter.
C’est en effet assez probable, je pense que LEGO mise là-dessus !
Merci pour toutes ces belles photos et ton avis. Du peu que j’ai joué aux jeux de la licence, je n’ai fait aucun des deux pour connaître le grand arbre Mojo ^^ Ça reste bien réalisé et beaucoup de jolis détails. C’est toujours très plaisant un set sans autocollants.
Le prix est son seul point faible, le côté deux en un n’aidant pas. De toute façon, même si on construit les deux versions, on finit par en choisir une et ne plus y toucher.
Il aura son succès auprès des fans, mais j’en ferai pas partie.
Belle réussite que ce set
Mais n’étant pas du tout attaché à l’univers Zelda, ça en fera un de moins à acquérir 😁
Quelques économies en perspective 😉
Merci pour la revue que je n’ai parcourue que furtivement pour garder un peu l’effet de surprise. Encore une fois les photos sont superbes ! Bravo. C’est le nouveau format de boîte ? Je pensais à un truc, est-ce qu’il serait intéressant de mentionner le nom du designer des sets dans les revues ? ça permettrait de savoir par qui sont faits les sets et on aurait un éventail de leurs créations… C’est juste une proposition. Pour le set en lui-même super bon point qu’il n’y ait pas de stickers mais pour le deux en un je ne suis pas… Lire la suite »
Merci pour les compliments !
Oui, c’est le nouveau format de boîte, avec un « couvercle » et repliable.
Très bonne remarque pour le nom des designers, je l’ajoute de temps en temps mais je vais rendre ça systématique lorsque j’aurai l’information.
Comme toi, je ne suis pas spécialement fan du 2-en-1 : on ne sait pas quoi faire des pièces qui nous restent sur les bras, et on les a payées pour rien 😕
Et je te le confirme, malgré un certain scepticisme à l’annonce de ce set, c’est une vraie réussite sur tous les points… sauf sur son prix !
Merci pour la review
Ca fait attendre avant l’achat et montage
Avec plaisir 😉