Nous y voilà… la fameuse boîte à 1000 € pointe le bout de son nez chez LEGO, et c’est évidemment la gamme LEGO Star Wars qui est à l’honneur avec ce set 75419 Death Star. Une boîte estampillée Ultimate Collector Series qui a déjà beaucoup fait parler d’elle, et sur laquelle bon nombre d’entre vous ont déjà un avis bien tranché – sur son prix, certes, mais surtout sur la forme. Je ne prétends pas dans cet article vous faire changer d’avis, mais simplement vous faire découvrir d’un peu plus près ce mastodonte, atypique s’il en est.
Informations principales :
- numéro de set : 75419
- année de sortie : 2025
- nombre de pièces : 9023
- prix sur le Shop@Home : 999,99 €
- nombre d’étapes de construction : 2142
- temps de construction : 15 à 20 heures
- difficulté : difficile
Cet article étant particulièrement long, vous pouvez rejoindre le chapitre souhaité en cliquant sur les liens suivants :
Boîte et inventaire
La boîte est particulièrement imposante et d’une taille similaire à celle des autres « grosses » références de la marque. Elle est aussi particulièrement lourde : 16 kg sur la balance. Pensez-y au moment d’aller chercher le colis dans votre point relais !
Sur sa face avant, on découvre le set dans sa globalité, qui nous présente l’ensemble des minifigs mises en scène dans les différentes salles proposées. Au dos, LEGO nous propose d’autres mises en scène dans des petites vignettes, et un schéma en bas à droite précise les dimensions de l’engin : 70 cm de haut pour 27 cm de profondeur – sur son point le plus large, la « roue » ne mesurant que 11,2 cm (14 tenons) dans sa section courante. L’un des côtés nous propose une illustration de l’Étoile de la Mort « complète », tandis que l’autre propose un zoom sur le superlaser. Sur le dessus, c’est la liste complète des 38 minifigs qui nous est proposée
En découpant les scotchs, on tombe sur un gros schéma de la bête et sur une jolie illustration avec une citation du Grand Moff Tarkin – avant de trouver 3 autres boîtes qui, mises côte à côte, proposent une belle image de Dark Vador.
Ces 3 boîtes contiennent chacune entre 26 et 28 sachets numérotés, pour un total de 81 sachets au total et un dernier sans numéro. Chaque boîte contient également une enveloppe en papier avec 2 notices d’instructions, la première contenant en prime une planche de 61 autocollants. Oui, dans un set à 1000 €, vous aurez droit à des autocollants. Chacune des notices démarre par quelques pages de présentation des différents « modules » qu’on y construira. Petite remarque à ce stade : pour un set à ce prix, j’aurais aimé trouver une notice un peu plus premium que d’habitude, dans le style de cette proposée avec le set 75192 Millennium Falcon.
Avec 9023 pièces, l’inventaire proposé est le plus généreux jamais vu dans un set de la gamme LEGO Star Wars – largement devant, justement, la référence 75192 Millennium Falcon et ses 7541 pièces. Et à 999,99 €, c’est tout simplement le set le plus cher jamais commercialisé par la marque. Pour la forme et même si ça ne rime pas à grand-chose pour un monstre de ce genre, cela représente un ratio de 11,1 cts/pièce, globalement en ligne avec les autres références de la gamme.
Le set nous propose finalement peu d’éléments inédits mais de toute façon, je ne pense pas que qui que ce soit songe à acheter cette boîte juste pour les pièces qu’elle contient.
Les minifigs
C’est le set de tous les records : c’est le plus cher, je le disais juste au-dessus, mais c’est également celui qui contient le plus de minifigs : 38 au total. Soit 6 de plus que la référence LEGO Marvel 76269 Avengers Tower qui occupe la deuxième marche du podium.
Commençons cette présentation avec les héros de service. Luke Skywalker nous est proposé dans 3 tenues différentes en fonction de l’épisode / du moment représenté avec une jolie tenue classique inédite, tout comme celle version « Jedi » noire – plus simple dans le traitement car elle ne dispose pas de jambes tampographiées. La tenue de Stormtrooper est classique et vue chez LEGO dans une demi-douzaine de sets depuis 2022. Le torse de Leia, avec une jolie ceinture tampographiée, est également inédit.
Han Solo est pour sa part proposé en deux versions, une « classique » et l’autre en armure de Stormtrooper en cohérence avec la tenue de Luke présentée juste au-dessus. Sa tenue classique est inédite, avec cette veste noire ouverte sur un haut jaune pâle – on regrettera comme toujours une tampographie un peu terne sur la pièce foncée. Le pantalon semble également inédit avec une ceinture et quelques lanières. Pour continuer du côté des « gentils », Obi-Wan Kenobi est proposé dans une tenue inédite également et dispose d’une capuche ou d’une chevelure de rechange, au choix. Chewie complète la bande dans une version très classique.
Allez, on passe aux méchants… et il y en a un paquet. Du côté des (très) grands méchants on retrouve évidemment l’Empereur Palpatine dans une version déjà vue dans la référence 75352 Emperor’s Throne Room Diorama, et une version classique de Dark Vador tel qu’on le trouve chez LEGO depuis 2020. Ils sont accompagnés, pour la toute première fois chez LEGO, d’un dignitaire impérial (Imperial Dignitary) dans sa robe pourpre qui ne bénéficie malheureusement pas d’une tampographie au niveau des jambes. Et pour protéger ce petit monde, 2 gardes impériaux sont présents – et disposent d’un tout nouveau torse pour l’occasion.
Plusieurs hauts gradés sont proposés dans ce set, au premier rang desquels le Grand Moff Tarkin. Il est accompagné pour l’occasion du colonel Yularen, de l’amiral Motti et du général Tagge – ces deux derniers faisant ici leur toute première apparition chez LEGO. Les jambes sont monochromes, et les torses proposés plutôt simples mais conforme à la tenue vue à l’écran, chacun arborant ses galons.
6 Stormtroopers « classiques » sont proposés dans cette boîte – ce qui semble presque un minimum pour un set comme celui-ci. Ils sont accompagnés d’une version fun, référence au jeu vidéo The Skywalker Saga : un Stormtrooper qui ne porte plus que son casque et un short de bain décoré du sigle impérial, torse nu – et visiblement le monsieur doit faire un peu de muscu.
Pour continuer sur le personnel, on trouve dans cette boîte deux Imperial Navy Trooper (au casque avec jugulaire), un Imperial Navy Officer comme en attestent les galons sur son torse, et le pilote de la navette impériale. Les troopers ont été vus une seule fois en 2024 dans le set 75394 Imperial Star Destroyer, et il semble que l’officier et le pilote (qui dispose également d’un très joli pantalon) soient pour le moment inédits.
Les deux artilleurs (Imperial Gunners) sont proposés dans une très jolie tenue, vue dans une seule référence jusqu’ici (75394 Imperial Star Destroyer). Ils sont accompagnés ci-dessous par deux membres d’équipage – une tenue également déjà vue dans la référence 75394 mais qui n’en reste pas moins très réussie.
Un roster de minifigs LEGO Star Wars ne serait pas complet sans son lot de droïdes avec évidemment C-3PO et R2-D2, les deux comparses étant ici fournis dans des versions disponibles chez LEGO depuis 2022 – avec une tampographie des deux côtés du cylindre pour R2-D2, et un joli travail au niveau des bras pour C-3PO. Ils sont accompagnés de 2 droïdes inédits avec R3-T6, un joli droïde astromech à la tête transparente ; et 5D6-RA-7, le droïde de protocole de l’amiral Motti dans une très jolie version argentée.
Enfin, deux personnages un peu « spéciaux » et destinés à être positionnés sur le support de la plaque habituelle des sets UCS sont fournis dans cette boîte avec Galen Erso (pour la première fois chez LEGO) et le directeur Krennic – une référence à Rogue One que les fans apprécieront.
Voilà qui clôt la présentation de ce casting bien fourni, qui permettra de rendre les grands espaces disponibles dans l’Étoile de la Mort un peu moins vides. La sélection est généreuse et me semble pertinente et la réalisation des tenues, fidèles au matériel de référence, est correcte même si on aurait aimé trouver plus de pantalons tampographiés.
Construction et design
Je ne rentrerai pas dans le détail des étapes de construction dans ce chapitre – pour ceux qui le souhaitent, toutes les photos sont disponibles à cette adresse.
Notice n°1 – le socle et la baie d’amarrage 327
Les premiers sachets de pièces sont dédiés à la construction de la partie basse du socle, composée pour l’essentiel de gros éléments noirs – étrangement il n’y a ici aucun élément Technic.
Deux sous-ensembles triangulaires et symétriques prolongent cette base de part et d’autre, on élève ensuite la paroi tout en y ajoutant quelques greebles.
Deux nouveaux sous-assemblages viennent prolonger à nouveau de part et d’autre. Cette fois, ils ne reposent pas sur le support – on commence à former la partie inférieure du cercle. Deux sous-ensembles clipsés ferment les côtés.
Un à un, on ajoute ensuite plusieurs grands sous-ensembles pour former le sol du hangar. Remarquez ici les renforts verticaux situés en-dessous, et le « trou » dans le sol qui n’est rien d’autre qu’un ascenseur à vaisseaux – sans l’ascenseur. On applique ici les premiers autocollants.
Un nouveau sous-ensemble, vertical, vient « fermer » le côté du hangar. On construit alors un grand sous-ensemble, tout noir, qu’on pose à l’intérieur, on assemble également le la partie basse du « cadre » blanc formant la grande porte donnant sur l’espace.
On termine cette première notice d’instructions avec l’ascenseur et sa cabine, actionnée par un système de vis sans fin qui se prolongera jusqu’au sommet de l’Étoile de la Mort.
Notice n°2 – compacteur à déchets et éléments structurels
On commence avec cette deuxième notice à construire les petits dioramas – et pour démarrer au rez-de-chaussée avec le compacteur à déchets. Sa conception est assez simple : une base, et deux parois latérales avec des crémaillères, actionnées par des des engrenages et une molette dissimulée à l’arrière de la construction. Un oeil de dianoga, articulé sur un pin, fait son apparition lorsque les parois se rapprochent.
Je crois que j’aurais aimé trouver ici encore un peu plus de bazar mais globalement, la représentation de l’endroit est très satisfaisante avec également un joli travail des textures des murs ou du motif de la porte. LEGO a pris le soin de laisser quelques tenons, pour pouvoir mettre les minifigs en situation.
L’étape suivante est vite réglée : on construit la cabine de l’ascenseur avant de l’insérer dans sa cage. Remarquez ici les panels qui permettront de maintenir les minifigs à l’intérieur – les droïdes astromech ne pourront malheureusement pas prendre l’ascenseur.
Le sous-ensemble suivant est la paroi qui sépare le compacteur à déchets du hangar. On remarquera ici le petit panneau sur lequel R2-D2 s’affaire pour libérer ses compagnons d’infortune. La grande « porte » permettra la mise en scène du combat entre Dark Vador et Obi-Wan Kenobi.
On prolonge ensuite la structure extérieure avec un nouveau sous-ensemble, attaché sur 2 ball joints sur le côté du compacteur à déchets.
On s’attèle ensuite à un grand sous-ensemble en deux parties, formant le couloir par lequel Han Solo s’enfuit, poursuivi par des Stormtroopers. La partie médiane, creuse, permettra une « fonction » dont je vous parlerai un peu plus tard. Sur le côté droite, on construit une nouvelle partie de la cage d’ascenseur, avant de poser ce sous-ensemble sur le reste de la construction.
On termine avec un nouveau sous-ensemble, similaire à celui assemblé précédemment, qui vient prolonger la structure cette fois-ci sur le côté droit de la construction. Il est également attaché sur des ball joints. Et c’est ainsi que s’achève la deuxième notice d’instructions.
Notice n°3 : le générateur de rayon tracteur, le bloc de détention et la salle de contrôle
Vous l’aurez remarqué sur la photo précédente, il manque encore à ce stade le ciel étoilé sur lequel s’ouvre le hangar. Il s’agit en fait d’un grand sous-ensemble, les étoiles étant formées par des petites round tiles ou des têtes de baguettes magiques traversant des briques SNOT. On attache ce sous-ensemble, et on « ferme » ensuite le cadre blanc. C’est simple dans l’exécution, mais le résultat est vraiment sympa.
On construit ensuite la portion de couloir manquante au-dessus du compacteur. Celle-ci coulisse dans la structure et se retire facilement – justement si on souhaite accéder aisément au compacteur.
On s’occupe alors de la salle de contrôle, avec sa vitre fixée en SNOT et ses nombreux écrans – il faudra passer ici par l’application d’un paquet de stickers, qu’on veillera à aligner correctement pour obtenir l’effet escompté. Les deux fauteuils sont installés sur des petites turntables. L’espace n’est pas bien grand et pas forcément facile d’accès une fois le niveau supérieur en place, de sorte qu’on peinera probablement à reproduire la scène ou Luke, Han et les deux droïdes sont dans ladite salle. Mais l’exécution est très correcte.
Le sous-ensemble suivant est une grande paroi verticale servant à fermer le côté droit du hangar. On construit également plusieurs sous-ensembles pour compléter les faces extérieures de l’Étoile de la Mort, toujours avec quelques greebles au passage.
Le sous-ensemble suivant est particulièrement imposant avec la cellule de Leia, la salle de contrôle du bloc de détention, la cage d’ascenseur et une petit espace vitré abritant le coeur du réacteur. On commence par l’assemblage d’une grande base, pavée d’éléments marron côté bloc de détention et d’éléments gris côté cage d’ascenseur. Une cage qu’on construit tout de suite, ainsi que le petit alcôve renfermant le coeur du réacteur.
Le bloc de détention est séparé en deux parties avec d’un côté la salle de contrôle et ses pupitres de commande, et de l’autre la cellule de Leia longée par un couloir. La cellule elle-même est un petit sous-ensemble caché derrière un mur, et accessible en retirant une trappe sur le côté de la construction. Juste à côté, une fissure dans le mur et un espace creux sur l’arrière permet de faire tomber les personnages directement dans le compacteur à déchets. Là encore, pas grand-chose à dire concernant le design : c’est propre, et on retrouve les éléments caractéristiques vus à l’écran comme les énormes spots dans la salle de commande, les pupitres (avec encore quelques autocollants), ou le sol en caillebotis.
Pour le sous-ensemble suivant, on construit un petit morceau de couloir relié à l’alcôve qui recevra par la suite la chambre de méditation de Dark Vador. Le mur du fond reçoit un grand panneau avec une image de Palpatine. Sur le côté (donc dans le vide une fois le sous-assemblage en place), on ajoute le générateur de rayon tracteur, avec deux petites poignées sur lesquelles on pourra agripper Obi-Wan. La passerelle située juste derrière trouve son angle grâce à des wedges et des ball joints.
Notice n°4 : la chambre de méditation, la salle de réunion et la salle de contrôle du superlaser
Nous attaquons la 4ème notice d’instructions avec la chambre de méditation de Dark Vador, qui prend place sur une plateforme de 12 tenons de large et qui impose de ce fait quelques concessions sur le design. Ça reste instantanément reconnaissable malgré tout, et la petite plateforme est prévue pour coulisser dans la structure et en être facilement retirée, pour pouvoir mettre Dark Vador à l’intérieur en détachant la partie supérieure. Elle ne se « ferme » pas complètement.
On s’occupe ensuite de la salle de réunion, qui prendra place juste au-dessus. Sur la plateforme, on installe 8 fauteuils pour les dignitaires de l’empire, 4 d’entre eux étant disposés sur des petites turntables. Le mur du fond est joliment reproduit par des sous-assemblages de panels disposés à la verticale et reliés entre eux par des charnières pour obtenir cette forme arrondie – qui semble plutôt fidèle à l’endroit vu dans le film. Au milieu, la grande table est prévue pour se détacher facilement pour pouvoir, justement, installer les minifigs dans les places du fond.
On repasse de l’autre côté de l’Étoile de la Mort pour une nouvelle plateforme d’une taille similaire à celle du bloc de détention, c’est à dire particulièrement grande. À droite, on trouve comme toujours le prolongement de la cage d’ascenseur et, côté gauche, les supports du superlaser.
Au centre, un petit mécanisme actionné par une molette cachée derrière la construction montre, par la fenêtre hexagonale, Alderande avant sa destruction puis après, explosée par la « démonstration » de l’Empire. On construit également ici une bonne partie du mur du fond, on devine la forme circulaire supérieure. Sur le côté de la plateforme, un autre mécanisme permet de déployer la passerelle menant à la salle de réunion.
Sur le côté, le « panneau » de fermeture est incomplet pour laisser la place à la parabole du superlaser. Ses éléments sont articulés sur des clips pour épouser la forme souhaitée. La plateforme pour les artilleurs, avec leur pupitre de commande, est assemblée à part et coulisse au milieu de la grande plateforme précédemment assemblée, ce qui permettra une mise en place plus facile des minifigs.
Notice n°5 : le superlaser et la salle du Trône
La cinquième notice commence par la construction du pan de mur situé à l’arrière de l’alcôve du générateur de rayon tracteur.
On continue avec le « corps » du superlaser, de forme cylindrique, qui vient naturellement prendre sa place à côté de la plateforme des artilleurs. La coupole en elle-même est constituée d’un grand dish central, et d’une couronne sur laquelle on vient clipser des sous-assemblages formés de wedges – qui laissent malheureusement quelques « jours » entre eux, assez visibles si on observe le modèle de près. Au centre, une tige transparente supporte une autre tige verte translucide, tandis que 8 petits rayons complémentaires convergent vers ce rayon central. Ils sont fixés sur des clips, et pas spécialement faciles à ajuster correctement.
On passe ensuite à l’un des lieux les plus importants de la saga, la salle du Trône qui abrite le duel légendaire entre Dark Vador et son fils. Rebelote, on construit pour commencer une grande plateforme qu’on vient ensuite « paver » de tiles noires avant de construire la cage d’ascenseur habituelle. Sur le côté gauche, on trouve la salle de contrôle auxiliaire du superlaser avec ses consoles, ses manettes et ses panneaux lumineux, avec une vitre positionnée en angle disposant d’une vue sur le dispositif en contrebas.
Côté salle du Trône, on assemble d’abord la partie basse du mur du fond, puis l’estrade, ses escaliers et ses rampes. Le côté gauche abrite un petit mécanisme : en poussant sur un axe Technic, la plateforme s’effondre tout en faisant tomber le pauvre Luke. Au milieu, on dispose le trône sur une turntable avant de terminer la construction du mur, tout en laissant une réservation pour la verrière.
Un grand sous-assemblage, formé d’éléments articulés entre eux par des charnières, vient ensuite entourer cette réservation et le résultat est vraiment sympa. Sur le côté, on vient fermer la toute petite salle latérale avec une paroi articulée sur des clips – une petite salle qui abritera par la suite un canon supplémentaire.
La salle du Trône est alors prolongée sur l’avant avec un nouveau sous-assemblage formant des passerelles, avec des garde-corps attachés sur des clips – c’est ici que l’Empereur fera le grand plongeon.
Le dernier module assemblé comporte le dernier morceau de la cage d’ascenseur, un petit morceau de couloir, et une salle de bain cachée sur l’arrière – qui abrite pour le moment un magnétophone et un micro dont on verra l’utilité un peu plus loin. Et ceci achève la cinquième notice d’instructions.
On continue l’Étoile de la Mort avec deux petites constructions annexes : le jacuzzi, référence au jeu vidéo The Skywalker Saga, et le canon qui vient se placer à droite de la salle du Trône.
On termine alors la construction principale avec la verrière située derrière le trône, dont la conception est intéressante : une grande couronne formée d’une tige flexible fixée sur la structure, et des sous-assemblages avec une fenêtre et un panel qui viennent maintenir la verrière centrale tampographiée. Il ne reste que quelques sous-assemblages pour les panneaux supérieurs et la petite molette pour actionner l’ascenseur, et la construction principale est terminée.
Les 4 derniers sachets de pièces sont dédiés à la construction de la navette impériale. On commence par la partie centrale et l’amorce des deux ailes, fixées sur des clips à la structure. On s’occupe ensuite du nez, abritant le poste de pilotage qui peut recevoir la minifig du pilote en position allongée. On termine avec les deux ailes latérales fixées sur les fameuses amorces, puis la partie centrale et son aile simplement posée sur le corps du vaisseau et laissant également la place pour un passager à l’intérieur.
La dernière construction n’est autre que le support de la plaque signalétique habituelle des sets UCS, distillant quelques facts sur l’Étoile de la Mort. Une micro construction représente la console abritant les plans de cette dernière, et deux places sont prévues sur ce support pour accueillir les minifigs du directeur Krennic et de Galen Erso.
Verdict
Ce n’est pas la première fois que LEGO nous propose l’Étoile de la Mort dans une version Ultimate Collector Series. En 2005 LEGO commençait par un modèle d’exposition avec le set 10143 Death Star II avant de proposer deux playsets coup sur coup dans des versions assez similaires avec les références 10188 Death Star (2008) et 75159 Death Star (2016).
Une tranche de Death Star
Avec cette nouvelle version 2025, LEGO continue donc son choix de proposer, plutôt qu’une version à l’extérieur détaillé de la célèbre Étoile de la Mort, une collection de petites scènes tirées des épisodes IV et VI de la saga Star Wars. Mais plutôt qu’une boule, il s’agit ici d’une « tranche » – d’une grosse tranche certes, mais d’une tranche tout de même.
Cette tranche mesure 14 tenons (environ 11 cm) de profondeur dans sa section courante, dépassant légèrement sur l’avant avec le sol du hangar, ou au dernier étage avec la salle du trône – la largeur maximale atteignant 29 cm. Cette profondeur permet d’envisager plus facilement de l’exposer sur une étagère, il n’y a de toute façon rien à voir à l’arrière. Prévoyez tout de même un peu de place en hauteur, la construction finale mesurant 70 cm.
J’en imagine déjà certains la fixer au mur même s’il faudra se montrer vigilant, la bête pesant tout de même une dizaine de kilos ! Faites également attention en la déplaçant, certains sous-assemblages sont un peu fragiles et j’ai eu quelques mésaventures lors de ma séance photo.
On ne va pas se mentir, ce n’est pas ce format que les fans attendaient lorsque les rumeurs d’une Étoile de la Mort à 1000 € ont commencé à enfler. Avec ce parti pris plus qu’osé, LEGO « casse » l’icône qu’est l’Étoile de la Mort. Le public s’attendait légitimement à une version ultime et hyper détaillée de la sphère complète, et LEGO prend le risque d’une incompréhension majeure, d’autant plus au vu du prix affiché qui établit un record. Beaucoup y verront une frustration : payer si cher pour une “demi-étoile” peut sembler absurde et peu cohérent par rapport aux attentes.
UCS ou MBS ?
En 2018, LEGO proposait un premier modèle estampillé Master Builder Series avec la référence 75222 Betrayal at Cloud City, qui sera rejointe 2 ans plus tard par le set 75290 Mos Eisley Cantina – 2 sets qui avaient en commun une volonté de reproduire de nombreuses scènes de la saga Star Wars sans pour autant proposer un modèle quasi définitif d’un vaisseau / véhicule comme peuvent le proposer les boîtes arborant le label Ultimate Collector Series.
Ici, c’est manifestement la première option qui a été retenue avec une collection de scènes superposées dont plusieurs ont été vues dans d’autres sets LEGO – notamment depuis l’introduction d’une collection de dioramas chez le fabricant. Pour en citer quelques uns, on trouve par exemple les sets 75296 Darth Vader Meditation Chamber (2021), 75339 Death Star Trash Compactor Diorama (2022) et 75352 Emperor’s Throne Room Diorama (2023).
En optant pour une “tranche”, LEGO libère de l’espace pour intégrer une multitude de micro-dioramas. Cela transforme l’Étoile de la Mort en une sorte de gigantesque vitrine narrative, où se côtoient des moments emblématiques des épisodes IV et VI. Pour un fan, le plaisir de reconnaître et reconstruire ces scènes est indéniable, d’autant qu’il faut être honnête : toutes ces scènes sont particulièrement réussies sur le plan du design.
Ouverte, la construction est plus “lisible” et peut se contempler de face. Une sphère complète, même impressionnante, serait finalement opaque, ne laissant voir que l’extérieur grisâtre et monotone. La qualité et le niveau de détail de chacune des scènes proposées est à la hauteur de ce qu’on attend d’un set dédié aux collectionneurs, même si quelques espaces pourront se révéler un peu vides.
Une expérience de construction variée
Un autre avantage du format « collection de dioramas » et pas des moindres lorsqu’on s’attaque à une boîte de plus de 9000 pièces, c’est qu’il permet une plus grande variété dans l’expérience de construction plutôt qu’une grosse boule qui se serait avérée rapidement très répétitive. Ne vous attendez pas malgré tout à des « techniques » de fou, l’expérience de construction reste accessible au plus grand monde et ne devrait pas poser de difficultés particulières à un fan de Star Wars, même novice dans la construction LEGO.
Après avoir assemblé la « base », on construit, un à un, les différents niveaux / scènes avant de les ajouter sur la construction qui prend de plus en plus de hauteur au fil des heures. Globalement, on « travaille » assez peu sur la construction dans son ensemble mais plutôt sur des gros sous-ensembles, beaucoup plus faciles à manipuler.
Gros point noir malgré tout : il faudra passer par l’application de nombreux autocollants, et si c’est difficilement acceptable dans une boîte à 200 €, ça l’est encore moins dans une boîte 5 fois plus chère. Pour 1000 €, je pense sincèrement que LEGO aurait pu faire l’effort de tampographier la cinquantaine d’éléments concernés. D’autant que ces autocollants seront soumis à la lumière et à la poussière, et qu’on sait comment ils vieillissent dans ces conditions.
Une maison de poupées ?
Si ce set établit un record de prix, il établit également celui du plus grand nombre de minifigs dans un set LEGO avec pas moins de 38 personnages au compteur. La sélection est très variée et semble plutôt pertinente.
Cette variété permet de reproduire les scènes les plus iconiques se déroulant dans l’Étoile de la Mort – LEGO a même pris le soin d’intégrer plusieurs versions d’un même personnage, avec par exemple Luke Skywalker en 3 exemplaires, dans sa tenue claire de l’Épisode IV, en Stormtrooper ou dans sa tenue sombre du Retour du Jedi. Allez, pour chipoter, j’aurais aimé quelques doublons supplémentaires comme Dark Vador, pour pouvoir le placer à la fois dans sa confrontation avec Obi-Wan Kenobi, avec Luke Skywalker dans la salle du Trône, et dans sa chambre de méditation.
Malgré tout, les fans devraient être aux anges avec plusieurs personnages jusqu’ici inédits chez LEGO – je vous laisse relire le chapitre dédié aux minifigs un peu plus haut si vous voulez toutes les découvrir en détail.
Pour l’exposition… ou pour le jeu ?
Avec son label Ultimate Collector Series, sa mention « 18+ » sur la boîte, sa taille et son prix hors normes, tout semble destiner ce set à un public d’adultes collectionneurs fans de la saga Star Wars. Et c’est bien le cas, ce set rendant un hommage appuyé (et original !) à de nombreux moments importants. Mais ça ne l’empêche pas d’embarquer plusieurs fonctionnalités.
Une petite vidéo vaut mieux qu’un long discours, je vous en ai préparé une ci-dessous qui recense ces différents éléments de jouabilité. Ainsi, c’est le compacteur de déchets qui se referme avec une molette sur l’arrière, l’ascenseur qui monte tout au long de la construction grâce à une vis sans fin, une passerelle qui se déploie ou une plateforme qui s’effondre. LEGO a également pris le soin d’intégrer des petits détails cachés, comme la cellule de Leia accessible par une trappe sur le côté, ou le jacuzzi avec son Stormtrooper en short de bain planqué sous le toit.
On trouve également dans cette boîte une version tout à fait swooshable de la navette impériale, avec ses ailes qui se déploient en configuration de vol et de la place pour un pilote et un passager. Seul petit regret, j’aurais aimé que LEGO prévoie un petit support pour l’exposer avec ses ailes déployées.
Ces fonctionnalités et ces petits « secrets » savent se faire discrets et il faut savoir qu’ils sont là pour les remarquer. Pas indispensables, ils ont malgré tout le mérite d’exister et devraient faire leur petit effet auprès de vos invités les plus curieux !
Un record de prix
1000 € pour 9023 pièces et un peu plus de 15 kg de plastique, c’est la somme qu’il faudra débourser si vous comptez ajouter cette boîte à votre collection. Une somme record pour laquelle l’analyse du rapport prix / pièce n’aurait pas beaucoup de sens, d’autant plus pour un set aussi particulier que celui-ci.
Chacun se fera son idée du bien-fondé de dépenser une telle somme qui permet de s’offrir beaucoup d’autres choses. D’autant que je n’ai pas la prétention d’influencer votre décision, mais juste de vous éclairer sur ce que ce set a à vous proposer, à quoi vous pouvez vous attendre lorsque vous ouvrirez cette grosse boîte.
Pour vous donner un point de vue très personnel, j’ai eu la chance que LEGO m’envoie cette très grosse boîte en test mais en toute honnêteté, je ne crois pas que je l’aurais achetée. Malgré ses qualités évidentes que j’ai pu vous lister, j’aurais personnellement préféré une version « hybride » qui propose peut-être un peu moins de contenu intérieur et une taille un peu réduite, mais qui puisse être exposée en version « fermée ».
Conclusion
Pour résumer ma pensée, LEGO nous propose ici une interprétation innovante et riche en contenu, mais qui prend le contre-pied de ce que les fans projetaient. L’innovation est là, mais au prix d’un choc entre créativité et attentes “classiques”. Cette boîte, sorte de « vitrine » du savoir-faire du fabricant danois, pourrait devenir une pièce de collection audacieuse ou un énorme faux pas, selon la réception finale des fans. Après tout, c’est leur portefeuille qui fera, ou pas, le succès de ce set.
Vous retrouverez toutes les photos de cet article, ainsi que beaucoup d’autres, à cette adresse.
Voilà, j’espère que vous aurez trouvé dans cet article de quoi vous faire une opinion sur ce set. Vous le trouverez sur le Shop@Home, à cette adresse. Merci à LEGO pour la fourniture du set pour cette review.