C’est parti pour une série de tests dédiés aux nouveautés LEGO Star Wars attendues pour le 1er mai 2025, avec pour commencer le tout nouvel Ultimate Collector Series (UCS) : la référence LEGO Star Wars 75409 Jango Fett’s Starship. 10 ans après la référence 75060 Slave I, sortie en 2015, c’est la version pilotée par Jango Fett avant qu’elle ne soit modifiée par son fiston Boba que nous propose LEGO dans une boîte destinée aux collectionneurs adultes.
Informations principales :
- numéro de set : 75409
- année de sortie : 2025
- nombre de pièces : 2970
- prix sur le Shop@Home : 299,99 €
- nombre d’étapes de construction : 953
- temps de construction : 6 heures
- difficulté : difficile
Boîte et inventaire
Sur la grande boîte au format portrait; flanquée du nom du set et estampillée Ultimate Collector Series, on retrouve le vaisseau en vol sur un fond noir très sobre. Jango Fett est aux commandes et derrière lui, on aperçoit son fils Boba. Au dos de la boîte, il nous est présenté sur son support d’exposition avec la tile tampographiée habituelle de ces sets UCS, avec quelques vignettes de détail et une photo issue de l’Episode II de la saga Star Wars, Attack of the Clones. Un schéma nous précise les dimensions de l’engin : 44 cm de haut pour 39 cm de large, support inclus.
À l’intérieur de la boîte, on trouve 23 sachets de pièces numérotés et un dernier sachet sans numéro avec quelques grandes pièces pour le support d’exposition. La grande verrière trans clear est fournie dans un sachet séparé, une bonne initiative pour éviter les habituelles rayures.
Une enveloppe contient les 2 notices d’instructions et une planche de 23 autocollants – c’est toujours aussi problématique à mon goût de se reposer sur des stickers pour finaliser le design d’un set dédié aux collectionneurs, mais j’y reviendrai plus tard dans ce test. La première notice démarre par quelques pages de présentation du vaisseau vu dans le film et de son interprétation LEGO.
L’inventaire du set compte 2970 pièces pour un prix public de 299,99 €, soit 0,101 €/pièce. Ce ratio est directement comparable à celui de son aîné : la référence 75060 Slave I, sortie en 2015, comptait 1996 pièces pour un prix à sa sortie de 199,99 €. Les UCS récents dépassant allègrement la barre des 0,10 €/pièce, et même si un prix de 300 € ne le mettra pas à la portée de toutes les bourses, on peut considérer ce positionnement tarifaire de presque « raisonnable ».
Sans compter que l’inventaire est riche d’éléments nouveaux, essentiellement des pièces courbes de couleur dark blue, dark green ou sand green permettant de reproduire de manière plutôt fidèle les courbes de l’engin de référence. On remarquera évidemment également la grande verrière, spécialement conçue pour ce modèle.
Les minifigs
Deux minifigs sont proposées dans cette boîte, avec Jango Fett et son « fils » Boba.
Comme on peut légitimement l’attendre dans ces boîtes réservées à un public de collectionneurs, LEGO met les petits plats dans les grands avec une réalisation exemplaire pour Jango Fett proposé ici dans une version totalement inédite. On retrouve bien les formes de l’armure portée par le personnages, sa ceinture, ou encore les sangles et les holsters pour ses blasters au niveau des jambes. Raffinement supplémentaire plutôt rare chez LEGO, les bras sont également très finement tampographiés. Le range finder est également proposé dans une nouvelle version, nettement plus détaillée.
Boba Fett est proposé dans une version enfantine avec des petites jambes non articulées. Sa tenue est plutôt cohérente avec celle vue dans L’attaque des Clones, avec un haut bleu très simple et une ceinture marron – qui devrait d’ailleurs plutôt être bleu foncé. Dommage que LEGO n’ait pas encore trouvé le moyen de tampographier les petites jambes, une paire de bottes noires aurait été bien vue.
Les deux personnages disposent d’une expression alternative pour le visage, et Jango Fett est également livré avec une coiffure si on décide de lui enlever son casque. Une chose à noter : le vaisseau est proposé à l’échelle minifig, il sera donc possible de placer Jango et Boba dans le cockpit du vaisseau.
La construction
Comme d’habitude, je resterai dans ce chapitre sur les « grandes lignes » de l’expérience de construction. Pour retrouver toutes les photos de cet article (et beaucoup d’autres), ça se passe à cette adresse.
Assez logiquement et comme de coutume pour ce type de « gros » vaisseaux, la construction commence par une grosse structure à base d’éléments Technic qui va permettre d’assurer une certaine rigidité à l’ensemble. On remarque déjà, à ce stade, les deux axes Technic qui serviront à la fixation des ailes.
On continue la construction avec de nombreux sous-ensembles qui vont venir former la partie inférieure, en forme « d’oeuf », de la carlingue de l’engin. Différentes techniques de construction sont ici employées pour fixer ces sous-ensembles selon l’angle désiré, à base de clips, de charnières et autres éléments Technic.
On s’occupe ensuite de la partie inférieure, avec différents sous-ensembles qui viennent « fermer » le vide laissé dans la structure. On construit également les propulseurs F-31 avec quelques éléments jaunes translucides.
On complète encore un peu la carlingue « basse », et on ajoute les amorces des ailes. Puis on passe sur un gros sous-ensemble, composé lui aussi essentiellement d’éléments Technic, pour former la structure intérieure de la partie avant / supérieure du vaisseau. Cette structure est solidement ancrée à l’intérieur de la carlingue précédemment assemblée.
On finalise la partie basse (sur le « dessus » du vaisseau en configuration de vol) puis on s’attaque à différents sous-ensembles pour habiller la partie supérieure. On commence par un gros sous-assemblage blanc qui ferme le dessous (au-dessus de la baie de chargement), puis un autre sous-assemblage vient s’insérer précisément au niveau de cette baie. Un petit mécanisme bien pensé permet de l’ouvrir en poussant sur un levier.
Avant de continuer, retour au niveau du cockpit dont la structure est formée d’un grand sous-ensemble à base d’éléments SNOT qu’on vient ensuite attacher au reste du vaisseau. On réalise quelques aménagements intérieurs, puis on habille cette structure en y ajoutant notamment les éléments circulaires autour des ailes. Remarquez également les assemblages avec un connecteur Technic prévus pour recevoir les renforts de ces dernières. Il faudra lors de cette étape passer par l’application de grands autocollants longilignes sur les slopes qui entourent le cockpit.
On repasse ensuite sur le « nez » où on vient fixer de nombreux sous-ensembles pour masquer la structure – avec là encore quelques techniques d’assemblage bien senties.
On ajoute les deux mitrailleuses orientables au bout de ce « nez », puis on construit l’aménagement intérieur du cockpit. Celui-ci est assemblé à part et reste ensuite extractible grâce à un système de rails. De nombreux autocollants viennent décorer les différents écrans de contrôle.
On prend ensuite la grande verrière translucide pour y ajouter différents sous-ensembles côté intérieur… mais surtout deux autocollants. Pour moi, c’est toujours un no go : d’une, ils ne sont pas faciles à appliquer correctement sur une pièce translucides et de deux, leur couleur « plus blanc que blanc » n’est pas du tout raccord avec le reste de la carlingue.
La construction du vaisseau se termine par les deux ailes, attachées sur les axes Technic prévus à cet effet, et leurs renforts avec des axes Technic décorés. On termine avec l’assemblage du support d’exposition noir traditionnel des sets estampillés Ultimate Collector Series, avec une grande tile tampographiée de quelques facts relatifs au vaisseau représenté.
Après environ 6 heures en ce qui me concerne d’une expérience de construction plutôt sympathique et divertissante, le Slave I peut maintenant fièrement trôner sur son support.
Verdict
Même si son temps d’écran est plutôt limité dans la saga Star Wars, le Slave I – ou Firespray comme il convient de l’appeler désormais, occupe une place de choix dans le coeur des fans pour avoir appartenu au chasseur de primes Boba Fett et avant lui à son père Jango Fett.
10 ans après la version UCS 75060 Slave I (sortie en 2015) – et quelques autres interprétations moins ambitieuses entretemps, le vaisseau nous revient en 2025 dans cette version de 44 cm de haut, support inclus, avec la livrée qu’il arborait alors qu’il appartenait encore à Jango Fett.
Et il n’y a pas besoin de l’observer bien longtemps pour se rendre compte des évolutions majeures entre les deux modèles, au-delà du schéma de couleurs : l’inventaire à la disposition des designers (dont certains éléments spécialement créés pour l’occasion) permettent d’obtenir aujourd’hui une version bien plus fidèle au vaisseau vu dans le(s) film(s).
C’est surtout dans les courbes de la partie inférieure que cette évolution est visible – si la version de 2015 était bien trop « plate », on retrouve ici de manière beaucoup plus précise la forme « d’oeuf » de l’engin de référence. On appréciera également que les « vides » entre les éléments arrondis sachent se faire discrets, les ajustements entre les éléments étant plutôt précis.
La partie supérieure, abritant le cockpit, est habilement reproduite grâce à des éléments arrondis, tout comme le « nez » et ses formes très particulières. Ce « nez » abrite d’ailleurs une structure Technic qui rend le vaisseau suffisamment solide pour être manipulé en le tenant par cette partie.
Concernant le choix des couleurs, c’est cohérent, dans les grandes lignes, avec la version cinématographique – avec cette « jupe » dark blue, le dark green autour du cockpit et sur le nez, ou encore les touches de jaune judicieusement placées. Je suis moins convaincu par le nez d’un blanc immaculé – peut-être qu’un gris clair aurait été plus adapté (même si ça nous change un peu de tout le gris de la gamme LEGO Star Wars !).
Le niveau de détail est également tout à fait satisfaisant avec un joli travail de greebling des ailes ou de la carlingue, les deux mitrailleuses, et surtout la partie arrière du vaisseau. Même si elle ne sera vraisemblablement pas visible lorsqu’on choisira d’exposer le modèle sur son support, le designer Jens Kronvold Frederiksen y a apporté un soin tout particulier – on regrettera néanmoins des vides un peu trop présents aux jonctions avec la « jupe » bleue. La charge sismique est prévue pour se détacher facilement et les « portes » latérales sont démontables si on souhaite la couvrir.
La grande verrière transparente, spécialement conçue pour l’occasion, est prévue pour se détacher facilement pour accéder à l’intérieur du cockpit. On y trouve un petit sous-ensemble avec 3 sièges facilement extractible puisque positionné sur des rails, pour pouvoir y installer les 2 minifigs de Jango et Boba Fett. Deux autres sièges, non détachables, sont disposés à l’étage inférieur.
Derrière les sièges démontables, un petit panneau se retourne pour dévoiler un réservoir de bacta, et un petit support pour attacher les blasters et le jetpack de Jango. Les nombreux écrans de contrôle sont décorés d’autocollants – globalement, et malgré l’espace restreint, l’aménagement intérieur est également de qualité.
Si ces autocollants « intérieurs » sont tout à fait acceptables, je vais me répéter ici : les deux autocollants « plus blancs que blancs » (qui diffèrent donc franchement de la teinte plutôt « crème » des pièces blanches LEGO) à appliquer sur la verrière restent inacceptables, surtout en 2025. Les quelques pièces extérieures (elles ne sont pas si nombreuses) décorées d’un autocollant auraient clairement mérité d’être tampographiées, surtout dans une boîte à 300 € dédiée aux collectionneurs. Pour le reste, cette boîte offre une expérience de construction très intéressante et digne de ce qu’on peut attendre de ce type de sets.
Même s’il ne s’agit résolument pas d’un jouet – difficile d’imaginer un jeune enfant le faire voler dans le salon – ce set intègre quelques fonctionnalités. La principale est plutôt bien pensée : un levier, bien dissimulé, permet d’ouvrir et fermer la baie de chargement. On notera aussi la possibilité d’orienter les mitrailleuses et les ailes pour placer le vaisseau en configuration de vol ou d’atterrissage.
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Car oui, si vous souhaitez vous affranchir du support d’exposition, il est tout à fait possible de disposer le vaisseau à l’horizontale. Notez cependant que, au contraire du set 75060 Slave I sorti en 2015, le poste de pilotage n’est pas rotatif et repositionnable à l’horizontale – c’est plutôt cohérent puisque cette modification a été apportée par Boba Fett.
Un petit mot sur les minifigs avant de conclure : on retrouve assez logiquement Jango et Boba Fett dans cette boîte, dans des versions joliment détailllées qui devraient plaire aux collectionneurs. Vous les retrouverez en détail au chapitre dédié un peu plus haut. Le vaisseau étant à l’échelle minifig, il est possible de les placer à l’intérieur du cockpit même si Boba devra rester debout avec ses petites jambes non articulées. J’aurais aimé pouvoir positionner les minifigs sur le support d’exposition mais cette éventualité n’a pas été prévue.
Allez, on conclut comme d’habitude avec quelques considérations financières. À 299,99 € pour 2970 pièces, ce set se positionne dans la fourchette basse des Ultimate Collector Series et plus généralement de la gamme LEGO Star Wars. Donc même si 300 €, c’est un budget certain pour une construction de briques en plastique, on pourra qualifier ce prix de « raisonnable » comparativement à ses prédécesseurs.
Voilà, c’est à peu près tout ce que j’avais à vous dire au sujet de ce set, qui devrait ravir les collectionneurs. Merci à LEGO pour la fourniture du set pour ce test !
Vous retrouverez toutes les photos de cet article, et de nombreuses autres, à cette adresse.
Merci pour la revue.
Très joli set avec un bon nombre de pièces pour un beau vaisseau à exposer au milieu d’autres sets Star Wars.
je vais craquer! je vais craquer
Tu ne le regretteras pas !
Très beau vaisseau ! On a du mal à voir qu’il y a mille pièces de plus que la version précédente (merci pour la comparaison entre les deux), même si on voit des améliorations, surtout dans les arrondis. Ça reste un UCS à prix raisonnable, mais ça devient pénible ces autocollants dans ce genre de set, surtout sur une surface difficile qu’est la verrière.
Oui c’est franchement dommage… d’autant que la même « erreur » était déjà présente sur la version précédente…
Belle bête en effet
Et le prix est correct compte tenu de ce que l’on peut voir désormais dans ces gammes à franchise
Exactement ! Surtout une belle occasion pour ceux qui n’ont pas la chance de posséder la version de 2015 de mettre la main sur ce vaisseau mythique !
Lego très impressionnant que je qualifierai de luxe tant visuellement avec toutes ses finitions et ses détails réalisés avec précision que par son ampleur, ses dimensions. Il surclasse tous les autres Lego Star Wars selon moi. De toute évidence il s’agit là d’une sorte de démonstration de force pour montrer tout ce dont est capable la marque dans son plus haut niveau. On ne peut qu’être complètement fasciné et bluffé par cette réalisation.