Comme promis, on se retrouve aujourd’hui pour le test du gros set LEGO Ideas 21348 Dungeons & Dragons: Red Dragon’s Tale – une boîte issue du concours organisé sur la plateforme à l’occasion du 50ème anniversaire de Donjons & Dragons et pour laquelle c’est le projet de Dragon’s Keep: Journey’s End, par BoltBuilds, qui l’avait emporté.
Informations principales :
- numéro de set : 21348
- année de sortie : 2024
- nombre de pièces : 3745
- prix sur le Shop@Home : 359,99 €
- nombre d’étapes de construction :
- temps de construction : 8 heures
- difficulté : difficile
Boîte et inventaire
Sur la face avant de la boîte, le set est mis en scène sur fond noir avec un gros dragon rouge juché sur la muraille, bien décidé à protéger sa forteresse et l’oeuf qu’elle contient. Les différents personnages vaquent à leurs occupations ou combattent quelques monstres. Au dos de la boîte, on découvre l’arrière ouvert ainsi que quelques vignettes de détails et de fonctionnalités. LEGO nous y montre également la possibilité de détacher les différents éléments composant la construction. Une mention Exclusive Download Adventure nous informe de la possibilité de jouer avec ce set dans le cadre d’une aventure Donjons et Dragons, à se procurer sur le centre de récompenses Insiders – je reviendrai sur ce point un peu plus tard.
À l’intérieur de la boîte, on trouve 32 sachets de pièces numérotés, un sachet sans numéro, une grosse pièce de rocher en vrac, une enveloppe avec les éléments souples dont les ailes du dragon et une pochette en carton avec 4 notices d’instructions. Petit mot sur ces notices, car elles valent le détour. Leur illustration de couverture avait elle aussi fait l’objet d’un concours sur la plateforme LEGO Ideas, et c’est ce superbe projet de chainsaw yu 電鋸鋸鋸鋸 qui l’avait emporté.
La première notice démarre par de nombreuses pages sur la présentation du set, son design et ses inspirations, mais également celle des protagonistes et des monstres qu’on est amenés à y retrouver. Un QR code nous renvoie vers le centre de récompenses Insiders pour y télécharger l’aventure prévue pour être jouée avec ce set.
L’inventaire compte un total de 3745 pièces pour un prix public de 359,99 € – un prix « cohérent » pour un set sous licence comme celui-ci, juste en dessous du seuil fatidique des 0,10 €/pièce. La liste des éléments rares contenus dans cette boîte est assez impressionnante – vous la retrouverez par ici.
Les minifigs
Sans compter les squelettes, elles sont au nombre de 6. Avec pour commencer 4 « personnages joueurs » prévus pour être incarnés par ceux qui décideront de jouer l’aventure. On retrouve ainsi un mage elfe, un clerc nain, un guerrier gnome et un voleur orque. Les deux autres personnages sont le drakéide Alax Jadécailles et l’aubergiste – qui n’est autre que le méchant de service.
Je ne vais pas beaucoup m’étendre sur le sujet car c’est bien simple : elles sont toutes exclusives à cette boîte. Elles ont également toutes la chance d’avoir un pantalon tampographié, à l’exception du guerrier gnome et de ses petites jambes non articulées. On remarquera évidemment la tête particulière du drakéide, qui réutilise un moule introduit en 2021 pour feu la gamme LEGO VIDIYO.
Cerise sur le gâteau, toutes les minifigs à l’exception du drakéide ont le droit à une tête alternative, le nain et l’aubergiste ayant également une coiffure supplémentaire. Les personnages joueurs pourront ainsi être « convertis » en version masculine ou féminine au choix des joueurs. L’aubergiste pourra pour sa part révéler sa vraie nature…
Notez qu’il ne s’agit pas uniquement d’une impression bi-face de la tête comme on le voit souvent, mais bien d’un nouvel élément. Tous ces éléments sont tampographiés des deux côtés.
En fait, mon seul regret pour les minifigs concerne leur nombre : dans une boîte à 360 €, 6 personnages, c’est un peu chiche…
Les monstres
Je fais rarement un chapitre dédié aux monstres, mais il semblait ici tout indiqué. Ils sont plutôt nombreux avec des ennemis iconiques de l’univers Donjons & Dragons : le dragon rouge qui porte le petit nom d’Hurlebraise, un tyrannoeil, un ours-hibou, une bête éclipsante, une vase et son petit, des poudings noirs, deux mimiques et 3 squelettes – autant dire que cette aventure a toutes les raisons de mal tourner.
Hurlebraise est donc le gros dragon rouge, sans aucun doute la star du set. Mais je suis loin d’être convaincu par la version proposée. À commencer par sa tête, avec de tout petits yeux largement masqués par une petite corne tan censée les souligner. Les articulations des pattes sont bien masquées mais celle des ailes, avec ces grosses pièces noires à la base, n’est pas particulièrement jolie – et les tenons visibles sur son dos entre les deux ailes, s’ils permettront d’y attacher une minifig, laissent à désirer en termes de finitions. Les différentes sections de la queue sont reliées par des ball joints et là encore, toutes ces pièces grises font un peu tâche. Les grandes ailes, faites de tissu souple, sont plutôt réussies et pour une fois, la partie inférieure s’intègre bien.
La bête éclipsante me semble bien trop « mignonne » et ressemble plutôt à un gros chat à 6 pattes et 2 tentacules qu’à une bestiole terrifiante et l’ours hibou souffre du même problème, sans parler de ses pattes avant à la fixation grise bien trop brouillonnes.
Je suis en revanche plus convaincu par le Tyrannoeil, avec ses tentacules terminés par d’innombrables yeux, même si la couleur violette me semble étrange. La vase bleue translucide intègre intelligemment des morceaux de squelette et quelques accessoires, c’est plutôt bien fait.
En parlant de squelettes, il y en a trois – avec une tenue différente pour chacun. Classique mais efficace, et indispensable ou presque dans une boîte sous licence Donjons et Dragons. Les deux mimiques, sous forme de coffre et de lit et qu’on trouve au premier étage de l’auberge, sont également deux ajouts sympathiques.
Vous l’aurez remarqué, je me suis amusé à photographier certains de ces monstres avec les pages du Manuel des Monstres de la 3ème édition de D&D !
La construction
Exceptionnellement, je ne vous parlerai pas du processus d’assemblage dans cet article puisqu’elle aura le droit à un article dédié. Je me suis servi de l’application LEGO Builder et de sa fonctionnalité « Construire ensemble » (Build Together) pour assembler cette grosse boîte avec ma femme, et je vous présenterai donc tout ça un peu plus tard. Ci-dessous malgré tout, quelques photos prises lors des grandes étapes de construction.
Verdict
Vous l’aurez compris à la lecture du chapitre dédié plus haut, je ne suis pas spécialement convaincu par les monstres proposés. Mais qu’en est-il du reste ? Et bien pour le coup, c’est plutôt pas mal avec une construction composée de 4 modules bien différents les uns des autres.
Si la couleur de l’auberge est discutable au milieu de cette scène, les finitions de cette dernière sont plutôt correctes. Elle se décompose en 3 parties, détachables, pour accéder à un intérieur très riche – mais peut-être un peu petit pour y imaginer beaucoup d’histoires. Notez que l’espace intérieur ne sera pas accessible pour la taverne si elle est attachée au reste de la construction.
Sur le côté, on trouve un large sous-ensemble sur 3 niveaux avec un espace extérieur et un arbre qui parle, une grotte où quelques aventuriers ont dû laisser des plumes, un niveau médian avec une prison et une petite plaine avec un feu de camp et des myconides, et un niveau supérieur avec un morceau de rempart et une tour de guet.
La partie inférieure de la tour fait l’objet d’un sous-ensemble à part avec un joli travail des escaliers et de la maçonnerie, et la grande tour abrite une salle avec de nombreux grimoires et l’oeuf du dragon dans sa partie haute. Notez que des escaliers sont prévus un peu partout et permettent aux minifigs d’accéder aux différents niveaux dans un ordre logique suivant l’histoire proposée.
La construction est séparable en 4 parties principales, reliées ensuite par des pins ou superposés comme pour les bâtiments modulaires. Double avantage de cette conception : pour un set prévu pour être joué, les espaces intérieurs seront ainsi plus facilement accessibles. Et on pourra transporter le tout sans trop de problèmes.
Tout ça pour dire que ce set devrait pouvoir s’intégrer sans trop de mal à un diorama médiéval de plus grande ampleur. Mais ce n’est pas là sa plus grande force : à l’inverse des autres sets LEGO pour adultes, celui-ci est prévu pour être joué dans le cadre d’une aventure téléchargeable sur le centre de récompenses Insiders en version dématérialisée, ou à échanger contre 2700 points (18 € en contre-valeur) pour un livret physique (quelques photos très bientôt sur les réseaux sociaux du blog).
Il s’agit d’un scénario, conçu avec Wizards of the Coast, et prévu pour être joué avec les règles de la 5ème édition de D&D. Des règles spécifiques, un mode « histoire » en quelque sorte, sont également prévues pour les non-rôlistes – et c’est une bonne idée. Par contre, il faudra être à l’aise en anglais : qu’il s’agisse de la version physique ou dématérialisée, le livret est uniquement proposé dans cette langue.
J’ai d’ailleurs pu discuter quelques minutes, au détour d’un repas, avec l’un des designers du set qui m’expliquait qu’il y avait eu de nombreux allers retours entre LEGO et Wizards of the Coast dans le but d’intégrer au mieux cette aventure – de nombreuses modifications du set ayant été dictées par la volonté d’intégrer tel ou tel élément de scénario. Il y a donc des pièges, des cachettes secrètes… mais surtout une foultitude d’accessoires divers et variés que les aventuriers pourront trouver au long de leur exploration (et plein de références que les fans de D&D reconnaîtront) : des trésors, des armes, des parchemins, des clés… Je laisserai ceux qui le souhaitent découvrir le contenu de l’aventure mais pour avoir lu le livret, je crois qu’il y a vraiment lieu de passer un bon moment entre amis.
Reste la question du prix : à 360 €, cette boîte n’est clairement pas accessible à tous et de nombreux fans de D&D auraient sûrement préféré un set plus accessible. Cependant, le prix n’est pas spécialement démesuré quand on regarde l’inventaire proposé et ses nombreux éléments exclusifs. Rétrospectivement et en voyant comment l’aventure s’intègre, je pense que le choix de LEGO de faire une « grosse » boîte comme celle-ci était la bonne option mais un tel prix pourrait freiner les ardeurs. Les amateurs de médiéval et/ou de jeu de rôle qui ont les moyens devraient néanmoins y trouver leur compte.
Vous retrouverez toutes les photos de cet article, ainsi que de nombreuses autres, à cette adresse.
Voilà, j’espère que vous aurez trouvé dans cet article de quoi vous faire une opinion sur ce set. Vous le trouverez sur le Shop@Home, à cette adresse. Merci à LEGO pour la fourniture du set pour cette review.
Merci pour le test de ce joli set et les photos des belles notices.
Globalement c’est réussi. Les couleurs de l’auberge ne me dérange pas, mais la tête du dragon c’est bien dommage… Mes expériences en JDR sont extrêmement limités, surtout D&D. Donc ce set et son tarif ne me parlent pas assez pour me donner envie de l’acheter.
Par contre j’ai pris tous les minifigs à collectionner de la série D&D. Elles complèteraient bien ce set un peu pauvre en minifigs.
Je les ai achetées aussi – je ferai peut-être quelques photos sur les réseaux sociaux du blog sous peu 😉
Merci pour cette revue.
Ce set est vraiment sympa, même si je ne suis pas vraiment attiré par cette univers. Je pense aussi que ce set devrait plaire aux fans qui seront prêt à y mettre le prix pour l’acheter.
Exactement. Il devrait plaire aux fans de D&D et/ou de médiéval qui peuvent se l’offrir 😉
Le diorama médiéval avec les sets LOTR et les classic va devenir vraiment imposant 😁
Oui il faut un peu de place 😅
Je ne reste toujours pas convaincu…la faute à cette auberge!