Outre les sets « classiques » de la gamme LEGO Super Mario, prévus pour être utilisés avec une figurine interactive de Mario, Luigi ou Peach, on trouve également dans cette gamme des boîtes dédiées à un public adulte prévues pour être exposées. Je vais vous parler aujourd’hui de la dernière référence en date, le set LEGO 71438 Super Mario World: Mario & Yoshi sorti le 1er octobre dernier.
Informations principales :
- numéro de set : 71438
- année de sortie : 2024
- nombre de pièces : 1215
- prix sur le Shop@Home : 129,99 €
- nombre d’étapes de construction : 342
- temps de construction : 2 heures 30
- difficulté : moyenne
Boîte et inventaire
Comme toutes les boîtes des sets dédiés à un public adulte, la présentation est sobre avec sur la face avant notre set présenté sur fond noir, avec une bande colorée en partie inférieure reprenant les principales informations à son sujet. Au dos, on trouve une autre vue du set avec Yoshi tirant la langue, un schéma avec les dimensions de l’ensemble (26 cm de large pour 40 cm de haut) et deux vignettes de détail.
À l’intérieur, on trouve 15 sachets de pièces en papier numérotés, 2 sachets plastique sans numéro, et une pochette en carton contenant la notice d’instructions. Il n’y a pas d’autocollant. La notice démarre par quelques pages de présentation du set, de ses designers Carl Merriam et Daire McCabe, et de son inspiration – le jeu Super Mario World sorti sur Super Nintendo en Europe en 1992.
Les 1215 pièces de l’inventaire sont réparties en 364 références et 24 couleurs différentes. Son prix public de 129,99 € pour 1215 pièces – soit 0,107 €/pièce – le place dans la fourchette haute des 5 boîtes « pour adultes » de la gamme LEGO Super Mario, en 2ème position derrière la référence 71426 Piranha Plant sortie en 2023.
La construction
En toute logique, la construction commence par la base, mesurant 12×24 tenons, soit environ 10x20cm. Cette base contient des cadres Technic qui supportent de grands piliers noirs, autour desquels viendra s’articuler la construction. Sur l’avant, quelques éléments SNOT sont prévus pour y fixer le décor et en dessous, 4 pneus installés sur des supports spécifiques font office d’anti-dérapant.
On installe, au milieu de cette base, un grand « mur » vert surmonté de pièces noires, et une première partie du mécanisme à l’arrière : un grand beam blanc à l’extrémité excentrée fixée sur un axe horizontal, sur lequel on installera plus tard la manivelle.
On surélève la structure centrale, avec de nouveaux grands piliers noirs, tout en sécurisant la liaison avec des éléments Technic. Un sous-ensemble, fixé au bout du grand beam blanc installé précédemment, vient s’insérer entre les piliers et coulisse donc de haut en bas tandis qu’on actionne la manivelle. De chaque côté de la structure, des sous-ensembles avec des tiges vertes fixées sur des ball joints permettront le mouvement des jambes.
On construit justement ensuite les deux jambes de Yoshi, fixées sur une mini-turntable en partie haute et sur l’autre extrémité des tiges vertes. Le mouvement de va-et-vient du sous-ensemble central permet ainsi de les faire balancer.
Nous assemblons ensuite la partie basse du corps de Yoshi, fixée en SNOT sur la partie mobile centrale. Comme tous les éléments des deux personnages, elle est décorée de tiles colorées lui donnant un aspect pixellisé. En tournant la manivelle, elle se déplace de haut en bas entraînant avec elle le reste de la construction. La partie jaune, visible sur la gauche, servira à faire bouger la cape de Mario. On assemble le seul bras visible de Yoshi, fixé lui aussi sur une came cachée à l’arrière de la construction pour assurer sa mobilité.
On passe alors sur un grand sous-ensemble pour la tête de Yoshi. Pour ne pas se tromper lors de la construction, ici entre les différentes teintes de vert, un nuancier est proposé sur le manuel d’instructions – une chose que j’aimerais voir plus souvent tant les couleurs sont parfois difficiles à différencier. La tête intègre, sur l’arrière, deux mécanismes. Le premier permettra de sortir la langue, à l’aide d’un gros engrenage bleu. Le second, une petite roulette qui se déplacera sur une slope, fera bouger la tête d’avant en arrière grâce à un système de rappel avec un élastique.
On construit la langue, puis on l’intègre à la tête grâce un système de coulisse. Des tenons, pris dans l’engrenage bleu, permettront de la faire sortir tandis qu’une petite protubérance fera se soulever le museau lorsqu’on actionnera le mécanisme. Le museau est ensuite construit et fixé sur des clips – et retombera donc sous le simple effet de la gravité. On attache la tête au corps sur deux pins gris sans friction, et l’élastique de rappel.
L’étape suivante est plutôt simple, et consiste à construire un gros morceau de décor qu’on vient ensuite fixer sur la partie basse du socle.
Les 5 derniers sachets de pièces sont dédiés à la construction de Mario. Après avoir construit la structure, on le décore de tiles colorées pour lui donner son aspect définitif. Là encore, un nuancier permet de ne pas se tromper entre les couleurs. On le retourne pour ajouter la fixation à Yoshi : 2 axes Technic coulissant dans la structure centrale, qui lui permettront donc un mouvement de haut en bas lorsqu’il sera « porté » par Yoshi. La cape est pour sa part attachée sur un pin sans friction, et sera soulevée par une came interne lors de la montée.
Verdict
Pour placer les choses dans leur contexte, et pour vous expliquer pourquoi j’ai une affection particulière envers ce set, petit retour en arrière. Super Mario World a tout simplement été le premier jeu vidéo auquel j’ai pu jouer dans ma jeunesse sur la télé du salon, lorsque mes parents nous avaient offert une Super Nintendo. Cette boîte a donc réveillé en moi des souvenirs impérissables de moments partagés en famille.
L’idée de se servir des tiles colorées pour reproduire l’aspect pixellisé et 2D du jeu vidéo d’origine est une vraie bonne idée, et tranche de manière radicale avec ce que LEGO a l’habitude de nous proposer – revenant vers une sorte de « minimalisme » qui est, pour moi, la meilleure des manières de rendre hommage à ce monument du jeu vidéo. En observant le set de suffisamment loin, on retrouve malgré tout plein de détails : la petite poche sur la salopette de Mario ou la partie blanche au bout de sa casquette, la narine de Yoshi ou les extrémités blanches de ses bottes.
C’est également en actionnant la manivelle située sur le côté de la construction que la magie opère : le bras et les jambes de Yoshi se mettent à se balancer, l’ensemble du corps se déplaçant de haut en bas, et la tête faisant un petit mouvement de va-et-vient d’avant en arrière. Petit raffinement supplémentaire, ce mécanisme permet également de faire « flotter » la cape de Mario. Un second mécanisme, actionné par une molette à l’arrière, soulève le museau de Yoshi et lui fait tirer la langue.
Les mouvements sont fluides et les mécanismes qui les animent sont très ingénieux et d’une grande robustesse, des cames situées sur l’arrière de la construction permettant l’ensemble de ces mouvements. D’ailleurs, rien n’est couvert à l’arrière ce qui permet, en retournant le modèle, d’observer ce système qui lui donne vie.
La construction est une vraie partie de plaisir, justement grâce à la construction de ces mécanismes. On « perdra » volontiers un peu de temps en s’amusant, au fur et à mesure, à tester l’implémentation des nouveaux éléments.
Si vous avez une figurine interactive de la gamme LEGO Super Mario, le modèle intègre également une tile à scanner. Le faire déclenchera une animation sur le petit écran intégré au torse, montrant un micro-niveau de Super Mario World tout en jouant la musique du jeu vidéo. Je vous parlais de ma « tendresse » envers ce dernier et cette petite fonctionnalité supplémentaire a achevé de me convaincre.
Allez, un petit point négatif dans ce joli tableau malgré tout : le prix. À 129,99 € pour 1215 pièces, c’est un peu cher même si la construction finale est plutôt consistante, avec ses 40cm de haut.
Ce n’est pas dans mes habitudes d’en faire des caisses, mais vous l’aurez compris : j’adore ce set, pour son design, les fonctionnalités qu’il intègre et l’expérience de construction qu’il propose. Et surtout pour les souvenirs qu’il a réveillés en moi. J’ai donc décidé de lui attribuer le « Label Qualité Brickonaute » – une récompense très personnelle réservée à une poignée de sets chaque année.
Je comprendrais tout à fait que ce set ne fasse ni chaud ni froid à ceux qui n’ont pas joué au jeu vidéo dont il s’inspire, mais si vous avez eu cette chance vous pouvez foncer les yeux fermés.
Vous retrouverez toutes les photos de cet article, ainsi que de quelques autres, à cette adresse.
Voilà, j’espère que vous aurez trouvé dans cet article de quoi vous faire une opinion sur ce set. Vous le trouverez sur le Shop@Home, à cette adresse. Merci à LEGO pour la fourniture du set pour cette review.
Merci pour cette revue avec des belles photos et la vidéo.
Ce set est vraiment sympa et surtout son design « pixelisé » rend bien hommage à la période des consoles 8 bits que j’ai bien connu. Rien que pour cela ce set est vraiment sympa en plus du mécanisme pour les mouvement. Ce set trouvera sans doute sa place sur les étagères de beaucoup de collectionneurs de jeux et consoles rétro. Le label « Approuvé par Brickonaute » est bien mérité pour ce set.
Un très joli set, j’adore le côté pixelisé et les fonctions qui le rende plus vivant. Un bon point aussi pour les nuanciers dans la notice.Le label est mérité ! 👍 Ce n’est pas un souvenir de jeunesse, j’ai acquis plus tardivement les jeux de Super Mario World, mais ça me rappelle tous les moments passés (ou présent quand je trouve le temps de rallumer mes vieilles consoles 😅) sur des bons jeux Nintendo des périodes 8 et 16 bits. Par choix, je ne collectionne pas les sets sortis sous licence du grand N, mais si je devais en choisir… Lire la suite »
Je comprends ton enthousiasme (ça m’a fait un peu ça avec Optimus Prime 😉) même si je fais partie ici de la catégorie « ni chaud ni froid » 😁
Et bien moi, c’est Optimus Prime qui m’a un peu laissé de marbre – chacun ses « Madeleines de Proust » !
Après, très honnêtement et même si tu n’es pas spécialement fan de Mario, l’expérience de construction est franchement très sympa.
Une très belle revue pour un très beau set ; bravo !
Le « label qualité brickonaute » est amplement mérité, je trouve que ce set n’est pas assez mis en valeur et passe un peu sous les radars.
Ce jeu iconique, son personnage phare et sa musique emblématique en font une vraie madeleine de Proust pour beaucoup.
J’ai pu le voir exposé et il est plus grand qu’il n’y paraît. Il m’a tapé dans l’oeil dès sa sortie, j’attends juste une petite promo avant de l’acquérir.
De manière générale les sets Icons de la gamme Super Mario sont tous très réussis.
Oui il est plutôt grand, au point de ne pas rentrer sur mes étagères : environ 40cm de haut – je lui ai donc conçu un petit support pour le mettre au mur. Comme tu le dis, tous les sets « pour adultes » de la gamme Super Mario sont super sympas – avec un petit bémol pour la plante piranha, très réussie sur le plan du design mais qui manque de fonctionnalités. D’ailleurs, le 71395 Super Mario 64 ? Block avait également su me convaincre suffisamment pour obtenir aussi le Label Qualité ! Et j’ai Bowser qui attend sagement… Lire la suite »
Le Bowser est un pur régal de construction… Incroyable comme j’ ai aimé…
Je n’en doute pas !